Sujet: Quand la poussière retombe (T'chanessa) Jeu 17 Mar - 23:45
Je n’ai plus d’argent. Il n’en restait même plus en réserve dans ma cachette secrète à l’appartement. Ma carte de crédit est déjà pleine ce mois-ci. Je ne voulais pas dépasser ma limite. J’ai beau être dépensière parfois, je sais quand m’arrêter. J’ai donc du remédier à la situation en utilisant un guichet automatique. Sauf que celui que je connais bien pas très loin de chez moi est défectueux aujourd’hui. Me voilà donc dans la file d’attente à la banque. Je n’aime pas mettre les pieds dans un tel endroit d’ordinaire. Tout est tellement long et protocolaire. Surtout qu’avec les caméras de surveillance qui s’y trouve, j’ai toujours peur d’être suffisamment photogénique pour qu’on porte attention à moi. Il existe encore des traces de mon passé de prostituée dans les archives des policiers de New-York. Un seul petit curieux qui va y fouiner et je peux me retrouver griller. Je me tiens donc bien tranquille, la tête basse. Je viens juste retirer de l’argent, ce n’est pas comme si j’avais l’intention de cambrioler la banque. Je n’ai rien à me reprocher. Pas aujourd’hui en tout cas.
Juste au moment où c’est enfin mon tour et que j’avance vers la petite madame derrière son comptoir, un coup de fusil se fait entendre derrière moi. Je me baisse instinctivement et me dévisse la tête pour voir. Et merde, d’authentiques cambrioleurs cagoulés qui viennent me gâcher ma journée! Ils n’auraient pas pu attendre APRÈS que j’ai terminé avec la petite madame? Je soupire bruyamment lorsqu’ils nous ordonnent de nous mettre à genoux au sol. Je m’exécute docilement, couvrant ma tête au passage avec le capuchon de mon manteau. Il ne faudrait pas que les caméras filment ça, voyez-vous? L’un des trois hommes masqués s’approchent vers ma petite madame, un fusil à la main. Aussitôt qu’il est assez près de moi, je n’attends pas une seconde de plus. Je m’élance sur lui, saisissant fortement son poignet pour qu’il lâche l’arme sous la pression. Il tente de me repousser une fois la surprise passé, resserrant sa prise sur le fusil plutôt que de la lâcher. Sauf que je ne suis pas d’humeur à me laisser battre. Je le frappe sans merci dans les bijoux de famille et il s’écroule d’un coup, comme si plus un seul os ne supportait sa carcasse. Son cri de souffrance attire l’attention de ses deux acolytes. Je me saisis donc de son arme en le poussant loin de mes pieds. En me retournant vers les deux autres, je vois bondir une ombre dans la banque. Les otages s’exclament de surprise lorsqu’un homme en costume de panthère noire commence à se débarrasser des autres voleurs. Mais, il sort d’où celui-là? Il se balade tout bonnement en permanence avec son costume sur le dos au cas où ça pourrait servir comme le fait Deadpool, où il est plutôt du genre Superman? Je n’ai pourtant pas vu de cabines téléphoniques dans les environs de la banque. Peu importe, je fronce les sourcils en le voyant danser littéralement en se battant contre ses ennemis. Ce gars-là à toute une agilité! C’est impressionnant. Je me laisse donc bêtement distraire, ne réalisant pas que l’homme que j’ai désarmé brillamment un peu plus tôt rampe vers moi. Il me frappe une cheville, me faisant perdre l’équilibre. Je n’ai pas le temps de réagir qu’il est sur moi, avec le fusil (que j’ai apparemment laissé tomber dans ma chute) collé sur mon front. Le capuchon couvre toujours ma tête, mais de si près, il peut voir mon visage surpris. Je m’apprête à répliquer lorsque l’homme-panthère le saisit et l’extirpe de sur moi. Je me relève aussitôt, furieuse qu’on m’est enlevé ma proie avant que j’ai pu lui porter le coup de grâce. J’ai beau regarder partout, je ne vois plus aucune trace des malfaiteurs. La panthère noire est debout près de la porte de sortie. Je m’avance donc vers elle, prête à lui montrer que j’ai des griffes moi aussi, mais des sirènes de police se font entendre. Je me fige alors et échange un regarde avec l’homme masqué. Il y a une trentaine de témoins qui pourraient nous dénoncer pour nos actes. Héroïques certes, mais la police est du côté du gouvernement ses derniers temps avec leur maudit registre sur les plus qu’humain. Il est donc clair dans ma tête que je dois changer de banque pour faire mon retrait.
Je m’élance à la course vers la sortie. En passant à côté de la panthère, je la regarde durement. Elle a beau m’avoir sauvé les fesses, je lui en veux toujours pour cet humiliation. J’aurais très bien pu m’en sortir toute seule! Une fois dehors, la police n’est pas encore sur les lieux, alors ça me permet de me glisser hors du périmètre de la banque et de retrouver un rythme de marche normal par la suite. Je retire mon capuchon uniquement lorsque deux voitures de police me dépassent pour s’arrêter dans un crissement de pneus devant la banque. Je prends un raccourci pour atteindre mon appartement lorsque je sens du mouvement derrière moi. Je m’arrête et me retiens de grogner de colère :
-Je sais que c’est toi, montre-toi! Je dis en contenant ma rancune.
La panthère sort donc de l’ombre de la ruelle où je me trouve. Je réalise alors qu’elle ne porte plus son masque de félin. L’homme qui se dévoile ainsi à moi me prend au dépourvu, me faisant baisser ma garde un instant. Revoir ce visage, même après toutes ces années, crée un choc. Oui, il a changé. Mais, pas tant que ça en fait. Ses traits sont plus matures, plus définies. Une légère repousse de barbe couvre le bas de son visage et lui donne encore plus de masculinité. Par contre, ses yeux sont pareils à autrefois. La même brillance dans son regard lorsqu’il croisait les miens. Voilà comment je le reconnais instantanément :
-T’Cha? Je m’exclame avec surprise.
Par contre de son côté, bonne chance pour me reconnaître. Je n’ai plus le visage de bébé joufflu d’autrefois. Mes cheveux ne sont plus teints dans le noir le plus sombre. Je ne porte plus autant de maquillage qui me donnait l’impression d’être un raton-laveur. Bref, je suis un tout autre personnage, qui embrasse davantage sa féminité et qui a confiance en elle. Rien à voir avec la princesse gothique de mon adolescence. Une fois la surprise passée, je me souviens alors de comment il m’a humilié devant autant de gens. Je m’élance donc en avant et le pousse contre le mur avant de le frapper dans le ventre. Je retiens une grimace de douleur en rencontrant une résistance contre son costume. Je pense que je ne lui ai même pas fait mal, alors que moi j’ai la main en compote. Cela augmente ma colère envers lui.
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Sujet: Re: Quand la poussière retombe (T'chanessa) Dim 20 Mar - 18:14
Vanessa Carlysle & T'Challa Iqadi
Quand la poussière retombe
Le corps avait été autopsié, les médecins légistes confirmant ainsi ce que tout le monde savait : T’Chaka Iqadi avait succombé aux blessures causées par l’explosion de la bombe dans le bâtiment des Nations Unies. Le rapport que l’on m’avait envoyé n’était déjà plus qu’une histoire ancienne. Je n’avais pas besoin d’un morceau de papier pour savoir que le Roi du Wakanda avait été injustement assassiné dans l’exercice de ses fonctions. Si j’essayais tant bien que mal d’ôter les événements présents dans ma tête, je n’y arrivais pas. Dès que je fermais les yeux, je me revoyais dans cette grande salle, serrant la main de mon père, le regardant pousser son dernier souffle. Comment avoir envie de continuer après une telle scène ? C’était pourtant mon devoir, en tant que futur souverain du Wakanda, d’être droit et ne pas me laisser submerger par mes sentiments. Je devais me montrer fort envers les citoyens de mon pays, car ils attendaient cela de moi. Le visage et le comportement d’un Roi, et non plus d’un enfant désormais orphelin.
Je continuais mes recherches par rapport au Soldat de l’Hiver, espérant me rapprocher de sa piste. Tout ce que je savais pour le moment était le nom civil de cet individu : James Buchanan Barnes. Un ancien soldat de l’armée américaine des années 40 ayant servi aux côtés de Captain America. Si je voulais le retrouver, je devais aussi trouver l’ancienne figure patriotique du pays, qui avait disparu depuis l’instauration de la loi. Lors de mes sorties nocturnes, je me faisais le plus discret possible, profitant de ma sombre tenue pour égrainer les différentes ruelles de la ville, en quête d’informations et de sensations fortes. Et pour cette soirée, j’allais être servi. Sautant de toits en toits, je sentis que quelque chose n’allait pas dans une épicerie. Je débarque immédiatement, mon agilité me permettant d’avoir l’effet de surprise sur les agresseurs cagoulés. Armés jusqu’aux dents, ils ne pouvaient rien contre moi. Une fois le combat terminé, je pouvais croiser le regard de la jeune femme qui était présente et qui avait tenté de se défendre.
Je ne connaissais que trop bien ce regard pour l’avoir côtoyé plusieurs années auparavant, pendant mes études dans ce pays. Un regard que j’avais presque oublié, mais qui ravivait pourtant quelques bons souvenirs de mon voyage dans les terres de l’Oncle Sam. Cependant, pas le temps pour des retrouvailles, je devais fuir le plus vite possible. Les vidéos de surveillances allaient faire mention de ma présence, ce qui indiquait donc que j’étais une cible potentielle de cette loi, sauf si je prenais les devants dans les prochains jours. Je gagnais donc la ruelle parallèle, surveillant les mouvements de la jeune femme afin de la retrouver un peu plus tard. Je la suis du regard, pour finalement tomber sur l’appartement où elle habite. Toujours dans une impressionnante agilité, je guette le moment où elle se rendrait compte de ma présence, ce qu’elle fit en me criant dessus. Je restais néanmoins dans cette légère ombre, pour ne pas être découvert pas d’autres personnes. Je finis par retirer mon masque pour rassurer Vanessa, qui me reconnut dans l’immédiat.
Par contre, je ne m’attends pas à la réaction de celle-ci. Me poussant contre un mur de la ruelle, mon ancienne amie achève ces retrouvailles en me frappant au ventre. Je ne comprends pas pourquoi, moi qui venais de lui sauver la vie.
« C’est donc comme ça que tu me remercies de t’avoir sauvé la vie ? » lui demandais-je tout de suite après avoir reçu le coup. Je n’avais rien ressenti, le costume ayant absorbé le coup. « J’avais oublié à quel point les américaines peuvent être versatiles. Content quand même de te revoir, Vanessa. »
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Sujet: Re: Quand la poussière retombe (T'chanessa) Dim 20 Mar - 19:21
Une seconde! Il pense vraiment que j’ai l’intention de m’incliner devant lui et de le remercier à genoux pour ses actes? C’est très mal me connaître. Ses paroles ont pour effet de décupler ma colère. Il a beau se pavaner désormais dans un costume, il ne sera pas mon sauveur pour autant. Je refuse qu’il le soit. Surtout pas en l’ayant connu alors qu’il était aussi plein d’hormones que moi. Ados, on était cons. On traînait ensemble dans les couloirs, on avait l’habitude de manger sur le toit alors que c’était interdis. On faisait ça par ma faute, on s’entend. Je l’avais forcé à me suivre là-haut la première fois, lui qui ne voulait pas d’ennui à cause de son statut d’étudiant étranger. S’il avait été renvoyé, comment son père aurait réagis? Ça m’a tout prix pour le convaincre. Par la suite, il était celui qui me proposait de le faire. Je l’ai connu comme ça. Le voir à présent habillé comme ces supposé héros de Avengers, ça me faisait mal au cœur. Qu’est-ce qui lui ait arrivé, bon sang? Mais, revenons à ma colère. Je n’ai pas terminé de l’exprimer :
-Te remercier? Mais je ne t’ai jamais rien demandé! J’aurais très bien pu m’en sortir sans ton intervention!
Faux. Il a intervenu au moment opportun. Le brigand était sur le point d’appuyer sur la gâchette, m’explosant le crâne du coup. J’ai beau avoir la régénération cellulaire de Deadpool en mémoire, je n’aurais pas survécu à ça. Je ne suis pas immortel. Je m’amuse simplement à imiter cet état. Je soupire donc lorsqu’il me dit être content de me revoir malgré mon attitude actuelle. Je choisis de laisser tomber. De toute façon, ça ne sert à rien de se tirer les cheveux durant des heures à cause qu’il m’a empêché de buter ce gars tout à l’heure. Je recule, pour lui permettre de se libérer de la paroi rude du mur dans son dos. J’évite ensuite de le regarder, croisant les bras sur ma poitrine. Je garde une certaine rancune tout de même. Je déteste vraiment qu’on me sauve.
-Ça fait longtemps, je m’exclame, un peu plus calme. Je vois que tu as investie dans quelque chose de plus original que notre ancien uniforme d’école.
Je fais référence à son costume de panthère évidemment. J’ai comme un souvenir de cette histoire en mémoire. Ça un rapport avec son père et son pays, il me semble. Sauf que ça fait des années. Je ne me souviens pas vraiment des détails. Je sais pourtant que s’il tente de me cacher la vérité, je vais user de mes vieilles techniques pour lui faire cracher le morceau. L’avantage d’avoir grandit avec quelqu’un, s’est de le connaître vraiment pour l’avoir vu évoluer. Je sais donc facilement lorsqu’il ment. Et malgré les années, je suis persuadé qu’il n’a pas changé tant que ça. Il doit penser la même chose de moi. Je reste une tête brûlée un peu agressive qui déteste qu’on prenne soin d’elle. Il connait mon passé. Il est au courant de ma vulnérabilité. T’Cha pourra autant me faire avouer ce qu’il veut, que moi avec lui. Cette amitié que je me remémore, voilà qu’elle me manque. Il avait été si important pour moi autrefois. Il m’aidait à supporter ma vie misérable. Je suis pourtant parti sans même lui dire un mot, sans jamais lui donner d’explication par la suite. À présent qu’il est face à moi, je regrette mon geste. Mes yeux restent bas un moment, avant d’oser le regarder un instant. Est-ce qu’il m’en veut pour ce que j’ai fais?
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Sujet: Re: Quand la poussière retombe (T'chanessa) Ven 25 Mar - 15:46
Vanessa Carlysle & T'Challa Iqadi
Quand la poussière retombe
De la retrouver face à moi faisait remonter des souvenirs de mon adolescence dans cette ville, cette si grande ville dans laquelle je m’étais senti seul dès mon arrivée. On disait d’elle qu’elle ne dormait jamais la nuit, et c’était évidemment le cas. Combien de fois avais-je pu entendre le bruit des badauds dans la rue, celui des sirènes des voitures de la police ou celles des ambulances, ou bien d’autres encore. Mon père avait justifié mon départ à l’étranger auprès du conseil ainsi qu’à moi dans le but qu’un jour ou l’autre, notre pays devrait s’ouvrir au reste du monde en continuant pas à ignorer ce qu’il se passait ailleurs. Il avait raison, on ne pouvait continuer à fermer les yeux sur ce qui se passait à travers la planète. New-York, la Sokovie, les mutants et bien d’autres encore…l’humanité avait fortement évolué en quelques années, les hommes devenant désormais des surhommes. Certains utilisaient leurs pouvoirs pour faire le bien, alors que d’autres ne faisaient que semer le chaos un peu partout. Je pouvais voir la colère dans les yeux de Vanessa, mais également l’entendre dans le ton qu’elle employait pour ses mots.
« Il est vrai que tu aurais pu t’en sortir en te faisant tirer une balle à bout portant dans l’arrière du crâne. Rappelle-moi de ne pas intervenir la prochaine fois, histoire de voir comment tu t’en sors. »
Je gardais toujours un ton calme et courtois, ne voulant pas trahir l’énervement qui tentait de se frayer un chemin dans toute cette courtoisie. Même si j’avais apprécié mon séjour dans le pays de l’Oncle Sam, je ne pouvais m’empêcher de penser que je pouvais détester la mentalité des habitants de ce pays. Hautains, prétentieux, ne voulant jamais admettre leurs erreurs, ils avaient un don certain pour s’attirer les mauvais grâces des autres habitants de la planète Terre, et en particulier des wakandais qui ne les appréciaient que très peu, voire pas du tout. Je ne les portais pas non plus tellement dans mon cœur, mis à part quelques-uns, mais je faisais avec. Je constate que Vanessa commence à se calmer. Il était temps, car si elle continuait à s’exclamer de la sorte, il n’aurait pas fallu longtemps avant que je ne lui fausse compagnie. Pour la première fois depuis nos retrouvailles, j’ose esquisser un mince sourire devant les paroles enfin censées de la jeune femme.
« Cela fait quelques années en effet. » Il faut dire que les transmissions entre les deux pays ne se faisaient presque pas du tout, empêchant quasiment toutes communications. « Ceci est la tenue traditionnelle du Roi du Wakanda, la Panthère Noire est le symbole de notre pays. »
Oui, je lui annonçais d’une manière presque tout à fait banale que j’étais –ou du moins que j’allais le devenir-, Roi du Wakanda. Elle n’avait sans doute pas échappé aux informations qui annonçaient en grande pompe la mort de T’Chaka Iqadi, souverain d’un pays obscur du continent africain. Je lui avais vaguement parlé de ma famille, elle n’en savait donc que très peu.
« Et puis le tissu des uniformes me grattait, je suis pas mécontent de l’avoir troqué pour quelque chose de plus confortable », ajoutais-je sur un ton un peu plus léger, histoire de détendre l’atmosphère. « Comment vas-tu ? »
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Sujet: Re: Quand la poussière retombe (T'chanessa) Ven 25 Mar - 16:41
Je le fixe un instant. Il n’a absolument pas changé. Plus je l’entends parler, plus ça me paraît évident. Il était ce gars toujours calme qui peu importe les absurdités que je lui sortais pour le faire sortir de ses gonds, restait de marbre. Son énergie avait le don de m’apaiser, si je me souviens bien. Ça comme à revenir tranquillement, comment il avait de l’influence positive sur la délinquante que j’étais. Je ne fais même pas de remarque cinglante à ses paroles qui m’assurent qu’il ne m’aidera plus à l’avenir. Je me contente de lui faire une grimace moqueuse pour lui indiquer que ça m’est un peu égal. Je n’ai jamais cherché à le contrôler et ce n’est pas maintenant que je vais commencer.
Je l’observe de la tête aux pieds à ses révélations à propos de son costume. Voilà qui fait du sens. Il était un prince après tout, il fallait s’attendre à cette suite des choses. Sauf que le fait de le savoir Roi de son pays me fait sourire. Pas dans un but de moquerie, plutôt un sourire de fierté. Je plonge mon regard dans le sien une fois mon analyse de son accoutrement terminé. Je ne peux m’empêcher de conserver mon sourire durant mes paroles :
-Tu le portes bien, en tout cas. Ça fait plaisir de te revoir en aussi grande forme.
Je m’interromps un instant, réfléchissant à quelque chose que je ne peux retenir dans ma tête très longtemps :
-J’espère que tu ne t’attends pas à ce que je fasse la révérence. Je peux te serrer la main par contre, si tu veux.
Je lui tends donc ma main droite, avec mon sourire qui se transforme en quelque chose d’espiègle. Je ne peux pas l’empêcher, cette situation est trop bizarre. En le regardant dans les yeux, je complète ma lancée avec ces mots :
-Je tiens à te féliciter en tout cas. Je sais à quel point ton pays est important pour toi et comment porter ce costume est un véritable honneur. Alors, excuse-moi d’être aussi… moi?
Je viens de m’excuser. Oui, il semblerait bien. Je me surprends moi-même, surtout que je n’avais pas trop planifié où je voulais aller lorsque j’ai ouvert ma bouche pour lui répondre. Mais bon, j’assume ce que je viens de dire. J’évite aussi de faire mention de son père. S’il a hérité du trône, c’est que son paternel ne peut plus régner. Je ne sais pas trop pourquoi, mais j’espère que ce n’est pas parce qu’il est mort. Si je suivais davantage les bulletins de nouvelles télévisés, peut-être que je le saurais. Mais, ça me démoralise trop d’entendre autant de négatif, alors je les boude. Maintenant, je regrette de ne pas savoir si je dois lui offrir mes condoléances ou pas. L’important c’est comment il le prenait. Et à le voir devant moi, il semble assez solide. Quoiqu’avec lui c’est trompeur, puisqu’il cache beaucoup au fond de lui. J’imagine que s’il en ressent le besoin, il m’en parlera. Je ne le presserai pas dans ce sens inutilement. Lorsqu’il me demande comment je vais, je lui réponds sans délai :
-Ça va mieux. J’aime ma vie actuelle et pour une fois je n’ai pas envie qu’elle change.
Il était vrai que je me sentais très bien dans ma situation présente. Pas seulement à cause de Deadpool à mon bras, mais aussi à cause d’une foule de facteurs qui ne sont plus et qui enlève ainsi un poids énorme de sur mes épaules. Je respire enfin librement depuis les dernières années. Je regarde autour de nous, commençant à être exaspéré par le décor sombre.
-J’habite tout près, je lui indique en pointant une extrémité de la ruelle. Si ça te tente, on pourrait poursuivre cette conversation à l’intérieur?
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Sujet: Re: Quand la poussière retombe (T'chanessa) Lun 28 Mar - 19:18
Vanessa Carlysle & T'Challa Iqadi
Quand la poussière retombe
Je restais neutre et inexpressif, bien que je ressentais une grande joie de voir Vanessa face à moi, le soulagement de savoir qu’elle va bien après le braquage se mêlant à cette joie. Mais on m’a apprit dès ma plus tendre enfance à ne jamais montrer mes sentiments, qu’ils soient positifs ou négatifs. Bien évidemment, j’avais lâché au moment où mon père était mort sous mes yeux, mais qui ne l’est pas à un tel moment de sa vie ? Pour le moment, je ne voulais que savourer les retrouvailles avec mon amie de longue date, cela me ferait oublier le chagrin qui me tenaillait depuis la mort de mon père. Comment avancer quand la seule et unique personne qui vous servait de modèle n’était plus là ? Il fallait que j’avance, que je ne faillisse pas dans ma future vie en tant que roi du Wakanda, ou en tant qu’homme tout simplement. J’offrais un mince sourire à Vanessa après ses compliments sur ma tenue, je savais que c’était sincère, pas de mensonges entre nous donc, la remerciant au passage avec un léger signe de la tête vers l’avant.
Un léger sourire amusé vint se poser sur mes lèvres quand elle me dit qu’elle ne me ferait pas la révérence. Je saisis alors sa main en la serrant doucement.
« Ma seule amie a le droit de ne pas me faire la révérence. Je ne suis pas présent ici en tant que futur Roi du Wakanda, mais bien en tant que T’Challa. »
Hors de question pour moi de lui imposer quoi que ce soit par le statut que je possédais, que ce soit en tant que futur Roi ou bien en Black Panther. Quand elle me félicite, je baisse légèrement la tête. J’aurai préféré prendre le pouvoir d’une manière moins brutale que celle avec laquelle ça c’était fait. Il aurait dû vieillir un peu plus longtemps en profitant de son pays une dernière fois. Il serait de toute manière célébré avec les honneurs qui lui sont dû, lui, sans doute le plus grand souverain que le Wakanda n’ait jamais connu dans son histoire. Il aura été le premier à se déplacer en personne sur un sol étranger pour y négocier des contrats, et j’allais bien évidemment poursuivre la voie qu’il avait entreprit d’ouvrir.
« Ne t’excuse pas d’être toi. Un peu de légèreté ne peut pas me faire de mal en ce moment, je suppose que tu as lu les dernières informations. »
J’ignorais si elle avait vraiment lu les informations, dans ce cas, elle saurait très probablement que mon père avait succombé à une attaque terroriste. Dans une note plus positive, j’étais assez content de savoir qu’elle allait bien et qu’elle menait une vie qui lui plaisait visiblement.
« Tant mieux, je suis content de savoir que tout va bien pour toi. »
Elle me montra du doigt l’extrémité de la ruelle, indiquant qu’elle habitait pas très loin d’ici. Ce n’était pas une mauvaise idée dans la mesure où je me voyais mal continuer à discuter dans cet endroit avec la tenue que je portais. La loi votée n’aidait pas à se trimballer dans cet accoutrement, mais je comptais bien dépasser cette loi dans un futur plus que très proche.
« Bonne idée, je te suis. Je n’ai pas envie d’attirer l’attention. »
Je suivais ensuite la jeune femme jusqu’à son domicile, prenant soin de prendre toutes les zones d’ombre.
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Sujet: Re: Quand la poussière retombe (T'chanessa) Lun 28 Mar - 20:31
Voilà, je me doutais bien qu’il y avait quelque chose qui avait provoqué son couronnement. Il est jeune après tout et son père aurait attendu le moment opportun pour lui remettre les rênes de leur pays. Je ne doute pas que T’Challa en soit arrivé à ce stade, mais tout semble croire qu’il a prit le pouvoir un peu prématurément. Je me sens mal d’un coup. Je ne veux pas lui rappeler des souvenirs douloureux si « les dernières informations » sont la mort de son père. Par contre, j’étais incapable de lui mentir. Je le regarde donc avec un mélange d’étonnement et de tristesse lorsqu’il m’évoque qu’il a besoin de légèreté dans sa vie, surtout en ce moment. Je garde le silence un instant, mais retrouve ma langue lorsque nous nous mettons en route pour mon appartement. J’évite de parler fort, surtout que nous sommes à découvert à présent :
-Désolé, je ne suis pas au courant des dernières informations. Est-ce que ton père va bien?
Je ne sais quoi faire d’autre que de le regarder avec compassion. J’ai à présent de gros doutes sur ce qu’il est sur le point de me révéler sur sa vie. Je regrette déjà de l’obliger à en parler. Sauf que je ne peux pas garder mon ignorance sous silence plus longtemps. Cela aurait rendu notre conversation pénible au bout d’un certain moment. Je marche lentement, ne le perdant pas de vue même s’il se tapisse dans chaque ombre que nous croisons. Je ne le brusque pas, je sais ce que ça fait de perdre un être cher. La douleur est insoutenable par moment. J’ose espérer qu’il s’en sort bien malgré tout. Et que si effectivement il va mal, qu’il n’aura pas peur de m’en parler pour que je lui apporte un peu de réconfort. Je suis assez égocentrique de nature, mais je ne suis pas indifférente à la souffrance. Surtout pas à celle des gens auxquels je tiens. T’Challa fait partie de cette catégorie depuis longtemps, même si nous ne nous revoyons que maintenant.
Cela ne prend que quelques minutes avant d’arriver à l’appartement que je partage avec Wade. Il n’est pas là de la semaine, alors il n’y a pas de risque qu’il soit endormis dans un coin. Qu’en bien même, il n’est pas très méchant qu’en on sait comment s’y prendre avec lui. Il aurait été très sympathique avec le nouveau venu dès que je lui aurais révélé son importance pour moi. Son absence va seulement nous permettre de parler plus intimement. Pas que je sois gêné devant Deadpool ou que j’ai des choses à lui cacher, mais peut-être que mon ami oui. Il ne désire pas nécessairement que ce qu’il me révèle soit su par tout le monde. Voilà pourquoi il n’a pas à s’en faire à mon sujet, je sais garder un secret.
Je déverrouille la porte d’entrée. Aussitôt que la porte est close, je me sens un peu moins tendu. J’avais peur que la police nous surprenne durant le trajet vers mon chez moi. Il y a toujours des chances que ça se produise comme les évènements du braquage étaient filmés. Sauf que j’ose naïvement croire qu’à présent que je suis sous mon toit, que plus rien ne va nous atteindre. J’invite mon ami à se mettre à l’aise. Je lui indique aussi la porte de la salle de bain s’il veut s’y engouffrer pour changer de tenue.
-Tu veux quelque chose à boire? Je lui demande. J’ai d’à peu près tout, donc dit moi ce dont tu as envie.
Je sors du réfrigérateur une bière à mon intension. Des nouvelles comme celles-ci nécessitent un petit remontant. Toutefois, comme je ne veux pas me retrouver complètement saoule devant lui, j’évite d’y aller avec quelque chose de plus fort en alcool. Je n’arrive plus à me souvenir si c’est lui ou un autre de mes anciens amis qui refusait de consommer ce genre de boisson. Dans le doute, je reste derrière le comptoir de ma cuisine. Je dépose la bouteille sur la surface plane, le regardant un instant. Je ne me souviens plus de notre dernière conversation avant ma fugue. J’ai peu de souvenirs de mon enfance ou de mon adolescence à vrai dire. Mon cerveau a du faire le ménage à un certain moment donné pour éviter que je devienne complètement folle. C’est dommage, parce que ce souvenir là j’aurais aimé l’avoir en ce moment.
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Sujet: Re: Quand la poussière retombe (T'chanessa) Mar 29 Mar - 19:18
Vanessa Carlysle & T'Challa Iqadi
Quand la poussière retombe
La jeune femme n’était donc pas au courant de ce qui s’était passé dans le bâtiment des Nations Unies. Cela me forçait à dire que mon père venait de mourir dans l’explosion du building, ce qui ne me plaisait que très peu. Rien qu’à y penser, les larmes me montaient aux yeux, ne pouvant empêcher cette vague d’émotion qui me submerge à chaque fois que je pense à lui. Le laisser partir allait être très difficile. Pour le moment, ça allait, mais quand on enterrerait sa dépouille au Wakanda, la donne serait différente. Ma quête de vengeance personnelle m’aidait à tenir debout, mais j’ignorais ce qui allait se passer après. Je savais que j’allais devenir Roi du Wakanda, avec les obligations qui allaient avec cette responsabilité. Charge ou responsabilité ? Je ne me posais pas encore la question, mais une chose était claire, je ne me sentais pas pour le moment de prendre la couronne. C’est encore trop tôt, sa mort brusque et violente ne m’aide pas dans ce processus de succession. Je soupire un peu, puis remonte la tête dans la direction de mon amie, faisant disparaître les larmes de mes yeux.
« Mon père, le Roi du Wakanda, a été tué il y a quelques jours de ça. Une explosion dans le bâtiment des Nations Unies. »
Des mots simples mais lourds, qui ne trahissaient pas toute la tristesse que je ressentais. Je devais rester digne et noble, comme mon paternel me l’avait toujours apprit. Et puis je n’étais pas là pour trainer ma tristesse, mais bien pour profiter des retrouvailles qui nous étaient offertes à Vanessa et moi. La seule et unique amie américaine que j’avais eue. Je la suivais donc dans son appartement, prenant soin de ne pas me montrer le plus possible, remettant même mon masque afin de ne pas me faire surprendre par une quelconque caméra ou une photo volée. Une fois chez elle, je peux enfin retirer ce qui me comprime le visage. L’appartement semble être occupé par deux personnes, ce qui signifie que Vanessa fait sûrement sa vie avec quelqu’un qu’elle aime. Je suis content pour elle, très content. Elle le mérite amplement. Je jette rapidement un coup d’œil en direction d’une fenêtre, comme pour m’assurer que les autorités ne débarquent pas dans l’instant.
Je tourne ensuite la tête dans la direction de mon amie qui me demande si je veux boire quelque chose. En tant que figure royale, je ne dois pas boire une goutte d’alcool. Bien sûr, j’en avais déjà bu dans le passé, et parfois plus que de raison, mais ça ne m’apportait rien de bien satisfaisant. Je lui adressais un mince sourire.
« Je veux bien un verre d’eau, merci. »
Je baisse légèrement la tête en guise de remerciement, puis fais un tour rapide du regard des photos qui ornent l’appartement. Je poursuis quelques secondes pour ensuite m’adosser contre le mur, masque dans la main et bras croisés.
« Tu n’es plus la même femme que j’ai connu. Tu as l’air d’avoir fait du chemin depuis tout ce temps, et d’après ce que j’ai pu voir, tu partages même ta vie avec un homme. »
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Sujet: Re: Quand la poussière retombe (T'chanessa) Mer 30 Mar - 0:56
Je ne sais comment réagir convenablement à la nouvelle. Apprendre la mort de quelqu’un est toujours un choc. Mais, apprendre qu’une personne aussi importante et respecté que le père de T’Challa avait été assassiné, cela me coupe le souffle. Je garde le silence à cette mention, tête baissée. Je digère la nouvelle. Je regrette beaucoup qu’une chose aussi horrible arrive à mon ami. J’ai mal pour lui. Ma main va tout naturellement se poser sur son épaule. Je le regarde un moment. J’ai même envie de pleurer, mais je sais que je ne peux pas craquer. Si je le fais, je vais lui causer une souffrance supplémentaire. Je le regarde donc avec compassion et lui offre mes condoléances pour sa perte.
-C’est horrible, je formule ensuite à voix basse, fixant le sol.
Je traîne cette tristesse jusqu’à l’appartement. Je la cache au mieux, mais des souvenirs de mon propre passé se mêlent à ce que je viens d’apprendre. Cela accroît la lourdeur de mes gestes. Je me force toutefois à lui sourire lorsqu’il me demande un verre d’eau. Cet acte reste authentique, mais il est simplement moins éclatant qu’à l’habitude. Je lui prépare donc son breuvage et lui apporte son verre en souriant avec mon air espiègle habituel. J’ai laissé ma bière sur le comptoir. Elle finira bien par retrouver le chemin de ma main. Je l’observe un instant lorsqu’il s’adosse au mur et semble surpris par mon nouveau mode de vie. Je souris avec beaucoup de joie en pensant à Wade :
-Oui, c’est vrai. J’ai changé depuis notre dernière rencontre. J’ai pris de la maturité, je pense. J’ai vécus beaucoup d’évènements qui m’ont forcé à me prendre en main. Être en couple aussi à eu de l’influence sur moi. Ça me permet d’être moins égoïste, même s’il est aussi fou que moi.
Je ris à cette dernière phrase. J’aimerais bien voir Black Panther et Deadpool réunit dans la même pièce. Ça pourrait être marrant de voir un esprit calme contre un esprit en constante ébullition. Un véritable choc de personnalité, quoi! Mais, je reste convaincu qu’ils pourraient s’entendre s’ils prennent le temps de s’apprivoiser. À condition que Wade évite de vouloir jouer à « j’en ai une plus grosse que la tienne ». Je ne pense pas que ça finirait bien.
Aussitôt remonté, que voilà que je pense à nouveau au malheur qui frappe T’Challa. J’ai soudain une pensée pour son entourage, celui de son père également. Je sais que sa mère biologique est morte à sa naissance, mais il reste une foule personne proche de sa famille qui n’est pas nécessairement de son sang. Leur deuil doit être aussi difficile à porter que l’héritier du trône. Le pays en entier doit être dans le deuil d’ailleurs. J’en étais certaine. Comment tout ces gens c’en sortait? Ça, les médias ne doivent pas vraiment en parler. Ils doivent avoir filmé quelques femmes en pleure, peut-être des beaux discours de gens hauts placés ou même du président des États-Unis en personne. C’est en général ce que font les gouvernements face à la perte d’un pair. Ils tentent de bien paraître aux yeux du monde, pour prouver qu’ils ont du cœur. Sauf que ce genre de déclaration est rarement sincère. Dans ma tête, je pouvais imaginer clairement le drame qui secoue de Wakanda. C’est cela qui m’attriste. Je suis debout donc en face de mon ami. Une main ayant retrouvé son bras sans que je m’en rende compte. Je ne savais pas quoi dire. Ni quoi faire. J’avais uniquement envi de le prendre dans mes bras, mais c’est surtout pour soulager ma peine à moi. Tellement d’émotions sont en train de refaire surface, apprendre la mort du père de T’Challa n’est qu’un prétexte pour les tolérer. J’aurais bien pris une gorgée de ma bière si elle avait été dans ma main.
-Qu’est-ce que tu vas faire, je demande en m’autorisant à le regarder franchement. Tu comptes le venger?
Logiquement, je pense qu’il voudra le faire. Je reste neutre face à cette possibilité. Je n’approuve, ni ne désapprouve. Je ne suis pas de très bon conseil dans ce genre de besoin de vendetta. J’en ai moi-même exécuté une sur mon père. Sur plusieurs autres personnes par la suite. Wade passe son temps à le faire sur ses ennemis. J’ai donc l’habitude d’en côtoyer. C’est peut-être pour cela que mon regard sur le personnage royal n’est pas plein de reproches. Je ne cherche pas en l’en dissuader, ni à lui faire la morale. Je veux juste savoir ce qu’il compte faire.
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Sujet: Re: Quand la poussière retombe (T'chanessa)