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 It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK]

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MessageSujet: It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK]   It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK] EmptySam 23 Avr - 22:52



It's where my demons hide.
ft Stephen Strange; Sanctum Sanctorum


Une semaine est passée. Une semaine depuis que Marian a réussi à se libérer de l'emprise de sa mère, grâce à l'aide de Zain qui a finalement consentit à effacer la mutante des souvenirs de sa génitrice. Une semaine depuis que les deux mutants ont passés un cap dans leur relation. Une semaine sans nouvelle de Zain mais surtout, une semaine sans que Marian ne donne de nouvelle à qui que ce soit. Elle a demandé une période d'arrêt au Professeur Xavier et elle passe son temps dans sa chambre. Nuit et jour, Marian passe plusieurs jours d'affilée dans son lit. Sans bouger. Au final, Marian n'est même plus là.
Comme lorsqu'elle avait treize ans et qu'elle découvrait son pouvoir, Marian s'est plongée dans les souvenirs. Certains se tournent vers la drogue, l'alcool, ou d'autres débauches. Pour sa part, son habilité fait office d'exutoire. Bien qu'elle en soit parfaitement consciente : c'est tout aussi dangereux et dur d'en sortir qu'un alcoolique ou un accro à l’héroïne. C'est pour cela, qu'au bout d'une inconscience de cinq jours et cinq nuits, Marian s'extirpe de son sommeil irréel. Tant bien que mal.
Cela fait longtemps qu'elle n'avait pas quitté le seuil de la conscience pour autant de temps. Des années. Est-ce normal d'avoir aussi faim ? Sans doute oui, essaie-t-elle de se rassurer, c'est comme après une sorte de coma et son corps à besoin de force. Cependant, la jeune femme prend une douche avant de quitter sa chambre.

Il fait nuit noire et l'Institut Xavier est plongé dans la pénombre. Dans son peignoir, Marian cache son corps un peu trop grand, et ses pieds nus encore mouillés collent sur le parquet qui la mène à la cuisine. La lumière s'allume, et Marian sursaute en tournant vivement la tête. Il lui a semblé apercevoir quelque chose par la fenêtre. Après une seconde, elle lève les yeux au ciel en se maudissant d'avoir eu peur de son propre reflet. Un sandwich avalée, la mutante retourne dans sa chambre pour s'allonger sur son lit, livre en main. Dur de trouver le sommeil après autant de jours et de nuits passés à dormir. Marian lit pendant des heures, avant d'entendre un grattement. Sans doute Vega ou Cortez qui veut entrer par la porte-fenêtre qui donne dans les jardins. Seulement en posant son livre, Marian se rend compte que les deux petits pugs sont sagement en train de dormir dans leur panier -Sarah ayant certainement dut s'en occuper les jours précédent. Alors qu'elle fronce les sourcils, le grattement reprend. On dirait qu'il vient de l'autre côté de la pièce.  Marian se rapproche du mur, colle son oreille dessus. Manquerait plus qu'on ai des souris dans les murs de l'école. Au bout de quelques secondes d'un silence assourdissant, ce n'est plus un grattement qui surprend la jeune femme, mais de véritables coups comme donnés à l’intérieur même du mur. Ils durent, s'amplifient, et semblent rapidement provenir des quatre murs de la pièce. Marian panique, tourne sur elle-même avant de s'interrompre en même temps que les coups. De nouveau, le silence. La jeune femme inspire et se dirige vers ses deux chiens. Ils n'ont pas bougés d'un cil, et dorment profondément. A se demander si elle n'est pas victime d'hallucinations. Mais d'un coup, c'est la nausée qui s'empare de la mutante, qui se dirige dans sa petite salle de bain pour rejeter le peu qu'elle a mangé en cinq jours. Décidément, ça lui apprendra à jouer avec son pouvoir, elle qui sait pourtant à quel point ça peut être dangereux pour un esprit.

Un verre d'eau, et Marian décide de se recoucher, après avoir embrassé Vega et Cortez. Elle s'installe en tailleur devant le petit panier, et tend la main vers Vega. A quelques centimètres de lui, le chien se réveille et regarde sa maîtresse. Pour la première fois, le pug grogne et montre les dents à Marian, museau retroussé. Cortez se réveille, et à son tour, se met à grogner contre la jeune femme qui fait les gros yeux. Pour le calmer, Marian se redresse pour s'éloigner d'un pas. Son dos heurte quelque chose, qui ne peut être le mur car bien trop loin, et ce qu'elle sent derrière elle n'est pas assez dur pour être un meuble non plus. Marian ferme les yeux, serre les poings. Se sent défaillir quand un souffle chaud et nauséabond contourne son visage.


• • •


Le bout de papier est tourné, retourné, plié, déplié dans tous les sens par les doigts fins de Marian. La neige a rougie sa peau, parsème ses cheveux sombres. Un coup d'oeil sur le papier où est noté l'adresse donnée par le Professeur Xavier, et son regard remonte vers le bâtiment en face d'elle. Sanctum Sanctorum, 177A Bleecker Street, Greenwich Village, Manhattan, NYC. La demeure est toute aussi singulière que le nom qu'elle porte. Difficile de ne pas remarquer l'immense bâtisse, aux allures de manoirs mystique, qui jure au milieu des immeubles New Yorkais.

Marian est sceptique. On dirait un cirque. Un repaire de charlatan. Pourtant, si le Professeur lui a affirmé que l'homme vivant ici pouvait l'aider, c'est qu'il devait avoir une bonne raison. La mutante range le papier dans la poche de son jean, et quitte sa mini sur laquelle elle s'est appuyée pendant les dix dernières minutes. Ses doc's laissent des marques caractéristiques dans la neige quand elle traverse la rue, et elle gravit les marches du perron pour atteindre la porte d'entrée. Elle souffle dans ses doigts meurtris par le froid, avant de les cogner contre le bois lourd et épais. Une porte digne d'un manoir. Rien que le bois la composant doit valoir plus cher que la voiture jaune pourtant réputée.

Elle n'était tellement pas sûre de venir vraiment, qu'elle n'a guère prévenu de son arrivée. Une visite intempestive au milieu de la nuit ne réjouira certainement pas le Sorcier Suprême, comme lui as indiqué Xavier. Mais peut être qu'en voyant Marian, son teint cireux de ne plus dormir, ses yeux gonflés aux pupilles dilatées, ses lèvres gercées de les avoir trop mordues pour ne pas crier d'angoisse, peut être qu'il comprendra.
Marian Carson n'a jamais eu aussi peur de toute sa vie.
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MessageSujet: Re: It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK]   It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK] EmptyLun 2 Mai - 21:49


   

❝It is where
   my demons hide❞
   Marian & Stephen
— Elle n'a pas l'air décidée à vouloir bouger.

Wong regarde par la grande fenêtre du dernier étage. Il était venu aider Stephen à s'occuper de ses impôts et autres taxes comme il le faisait souvent. L'un comme l'autre n'était pas dérangés par l'heure plus que tardive. Ils avaient toujours eu des horaires décalés par rapport au reste du monde, que ce soit par choix ou non d'ailleurs. Sauver le monde d'un invasion magique n'attend pas que l'on ai fini un cycle de sommeil complet, en général. Alors ils trouvaient à s'occuper, ils dormiraient plus tard. Ils se plongeaient dans les livres de compte rédigés à la main depuis des décennies, comptaient et recomptaient, signaient des chèques. Wong s'occupait de la partie papier. L'écriture de Stephen étaient encore horrible, même pour un médecin. Ses mains qui tremblaient encore ne permettaient pas mieux.

Ils étaient plutôt bien avancés lorsqu'ils avaient repéré la silhouette à l'autre bout du trottoir. Ils ne la voyaient pas totalement bien, mais il avaient une idée globale. C'était vraisemblablement une femme, qui hésitait. Elle regardait leur maison, comme si elle ne savait pas si elle devait frapper ou pas. Stephen sourit un peu en la voyant toujours là. Ils faisaient tous ça, presque tous en tout cas. Parfois, il n'étaient que les fans ou des journalistes qui venaient l'importuner mais d'autres fois ? D'autres fois, ils venaient alors qu'ils en avaient vraiment besoin, et alors le docteur les aidait.

— Elle finira par venir, je le sens. On ne vient pas ici à une heure pareille en plein hiver pour repartir bredouille.

Comme si elle l'a entendu parler, la femme décide enfin de bouger pour avancer vers l'étrange demeure de Strange. Celui-ci s'approche de l'Orbe d'Agamotto pour avoir un meilleur aperçu de sa visiteuse. Elle semble extrêmement fatiguée, apeurée même. Lorsqu'il voit les yeux qu'elle a, il sait immédiatement qu'elle n'est pas là pour l'embêter avec des stupidités, que sa peur et son problème sont bien réels. Il sonde un instant l'image, il peut apprendre quelques petites choses grâce à son orbe.

Lorsqu'elle toque à la porte, Wong et lui descendent. Son majordome se dirige vers la porte mais Stephen le retient d'un geste.

— Docteur ?
— Je m'en occupe. Est-ce que tu pourrais plutôt aller faire du café ? Je sens que la nuit va être longue et que l'on risque d'en avoir besoin.

Wong est un peu surpris que son maître aille ouvrir mais il ne dit rien. Ca ne fait pas trop de mal au Sorcier Suprême d'aller un peu ouvrir la porte lui-même. Il le laisse pour se diriger vers sa cuisine et Stephen avance vers la porte. Il tapote gentiment le mur de la maison. Elle s'est tenue tranquille récemment et ressemble plus ou moins à une maison normale. Les marécages du salon sont repartis. Pas pour longtemps à l'avis du Suprême, mais ce serait sûrement suffisant pour ne pas effrayer la pauvre demoiselle.
Bien sûr il y a encore des grimoires, amulettes et autres grigris qui traînent un peu partout, mais qu'attendre d'autre dans la maison d'un sorcier ? Moins de bazar sûrement, mais même Wong ne range pas assez vite pour palier au bordélisme chronique de Stephen.

Celui-ci ouvre enfin la porte. La jeune femme est plutôt jolie, ou le serait si elle était plus en forme que cela. Teint cireux, cernes, lèvres gercées, pupilles dilatées, cheveux cassants… Sûrement qu'elle pense que ça vient du manque de sommeil mais Stephen connaît mieux que ça. Il remarque immédiatement les signes, les analyse, les reconnais. Possession. Il ne fait aucun doute de cela, mais possédée pour quoi ? Là se trouve le mystère à élucider.

— Entrez donc, Marian Carson des X-Men. Je me demandais quand vous vous décideriez à frapper ?

Stephen s'efface pour lui laisser le passage, ne l'attends pas. Il a une réputation de mystique à tenir après tout, et elle ne se construit pas en jouant les humains normaux. C'est dingue, quand même. On tente de faire un métier hors du commun et la seule façon pour que l'on soit pris au sérieux, c'est en faire des tonnes. Alors il faisait ça à chaque fois, avoir l'air mystérieux, dévoiler qu'il savait des choses qu'il n'aurait pas dû. Oh il n'apprenait jamais beaucoup. En général simplement le prénom et le nom de la personne. Pour l'affiliation aux X-Men, Stephen avait tout simplement reçu un appel de Xavier un peu plus tôt. Les deux se connaissaient un peu, assez pour avoir le numéro de leurs demeures respectives.
Il amena la jeune femme dans le salon, il savait qu'elle le suivrait. Il intriguait assez pour ça et elle avait besoin de son expertise. Il ne savait pas par quoi elle était possédée, il lui faudrait demander, poser des questions, analyser magiquement. Comme un docteur traitant n'importe quelle infection.

— Asseyez-vous et racontez-moi ce qu'il vous est arrivé.

   
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MessageSujet: Re: It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK]   It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK] EmptyJeu 5 Mai - 9:35



It's where my demons hide.
ft Stephen Strange; Sanctum Sanctorum


La porte qui s'ouvre fait sursauter Marian. Pourtant, elle a frappé, elle aurait donc dut s'attendre à ce que la porte s'ouvre. C'est logique. Normal. Mais un rien fait sursauter la brune depuis quelques jours. Dans le trajet pour venir, elle a dut s'arrêter sur le rebord de la route pour entourer son rétroviseur de scotch : elle le regardait plus souvent que la route en face, persuadée que quelqu'un se trouvait sur la banquette arrière.
Elle ne peut donc retenir un sursaut à l'ouverture de la porte, et l'apparition d'un homme. Malgré son état, une raillerie lui vient à l'esprit du genre : «  J'aurais pas attendu aussi longtemps si le prof m'avait dit que le Sorcier Suprême était un beau gosse. » Pourtant, cette pensée n'arrive même pas à lui tirer un sourire, mais peut-être est-ce parce que ses lèvres sont congelées. Et sourire avec des gerçures frigorifiées, c'est l'enfer.

« Entrez donc, Marian Carson des X-Men. Je me demandais quand vous vous décideriez à frapper ? »

La jeune femme hausse un sourcil. Ce n'est pas avec se genre de petit stratagème qu'elle sera impressionnée, mais ça fait sans doute partie du jeu qu'il a l'habitude de faire à ses clients. Ses pas suivent ceux du Sorcier, la menant dans un salon où le bordel lui rappel avec charme celui de sa propre chambre. Bon, elle n'a pas d'objets magiques en tout genre éparpillés partout, mais les jouets de Vega et Cortez prennent déjà bien assez de place comme ça.

« Asseyez-vous et racontez-moi ce qu'il vous est arrivé. »

«  Merci, » souffle Marian en, comme on l'invite à le faire, s'installant dans un fauteuil. Malgré elle, son regard continue de parcourir la pièce. Non pas par curiosité, ou émerveillement comme cela devrait l'être en temps normal, mais par pure et simple paranoïa. C'est la première fois depuis des jours qu'elle ose sortir de chez elle, et si elle a beau se trouver au Sanctum Sanctorum, elle ne se sent pas en sécurité pour autant. Ses mains se frictionnent pour se réchauffer, ce qui ne les empêchent pas de trembler d'anxiété et de fatigue. Son visage doux aux traits tirés se tourne vers le Sorcier.

« Eh bien...  » commence la jeune femme, hésitante. Chez le médecin, c'est facile. J'ai mal ici, je tousse, bam, une grippe. Ici, que peut-elle dire sans passer pour une folle ? C'est déjà peut être un miracle qu'on lui ai ouvert la porte alors qu'elle ressemble à une droguée en manque. Puis d'ordinaire, Marian est plutôt à vouloir s'occuper des problèmes des autres, pas étaler les siens. Elle laisse échapper un soupir en se recroquevillant sur le siège, ramenant ses jambes vers sa poitrine pour les entourer de ses bras. Son menton repose sur ses genoux, et elle lève les yeux vers le Sorcier. « Ça a commencé il y a une semaine environ. Je me suis réveillée, enfin... Je ne parle pas d'une simple nuit ou d'une sieste. Je suis restée cinq jours dans une sorte de sommeil provoqué par ma mutation. Ce n'est pas la première fois, mais ça faisait longtemps que je ne l'avais pas fait, sur moi-même surtout. » Déjà, Marian semble qu'elle s'embrouille toute seule. Mais au moins, elle essaie de mettre des mots là-dessus. « Je sais quoi faire en général, il suffit que je mange un peu et je retrouve la forme, même pour une longue période d'absence mais là... Je ne sais pas, à peine réveillée, j'ai senti quelque chose de différent. Comme... J'imagine que ça fait très cliché, mais je n'ai pas d'autres mots, pardonnez-moi... Comme une présence. Une présence hostile. Parfois ça se manifeste par un reflet dans une vitre ou un miroir, des grattements dans les murs, j'en viens même à sentir des odeurs putrides. C'est toujours bref, et bien sûr je suis la seule à voir tout ça. Sauf mes chiens, ils ont l'air de sentir quelque chose eux aussi, ils ne veulent presque plus m'approcher et ne dorment plus dans la même pièce. Le professeur Xavier a voulu m'aider, pensant d'abord au stress ou, je ne sais pas... En vain, et il m'a ensuite conseillée de venir vous voir.... »

Honnêtement ? Marian se sent un peu ridicule. Peut-être a t'elle simplement besoin d'un bon psy, pourquoi pas ce Lorenzi, qui vient s'occuper des élèves ? Elle a envie de croire que tout ça n'est que dans sa tête, que ce sont en effet des conséquences du stress, de l'entrevue avec sa mère, l'absence de nouvelles de Zain depuis lors, l'angoisse du Registration Act qui est en passe d'être voté, le harcèlement de son ex, et tout le reste. Cela ne serait pas étonnant après tout. Au final, elle essaie même de s'en convaincre. Mais quelque chose l'empêche d'affirmer tout ça. Une angoisse permanente, l'impression d'être observée à chaque instant, la peur de regarder par dessus son épaule. C'est comme marcher dans sa propre maison en pleine nuit, sans lumière. On connait les pièces, les couloirs, les angles, l'emplacement des meubles... Et pourtant cette petite question vicieuse s'insinue, et si il y avait quelqu'un, quelque chose ? Alors on se prend à avoir peur de tout. Cette peur viscérale qui ronge les entrailles, cette terreur qui immobilise les sens et la logique.

«  Vous avez un diagnostic pour moi, Docteur ? » Marian tente un peu d'humour, un faible sourire. Fugace, éphémère. Ce n'est pas faute de ne pas essayer. Machinalement, elle porte une main à sa bouche, et se mordille le bout des doigts. Elle n'a quasiment plus d'ongle mais continue de ronger ce qu'elle peut, mettant la peau à vif. Son regard se plonge dans celui du Sorcier. Malgré tout, elle ne peut s'empêcher de placer un certain espoir en lui.
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MessageSujet: Re: It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK]   It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK] EmptySam 7 Mai - 0:32


   

❝It is where
   my demons hide❞
   Marian & Stephen
Il le regarde s’asseoir, regarder autour de lui. Il la sent tendu mais il peut comprendre. Elle n'a sûrement jamais été en contact avec le monde magique, peut-être même ignorait tout de son existence jusque là. Le Docteur Strange était connu pour être un spécialiste dans la magie mais ça ne voulait pas pour autant dire qu'ils y croyaient. Beaucoup de monde le prenait pour un charlatan et le croyaient même fou. Combien de bon chrétiens pleins de supposées bonnes intentions avaient toqué à sa porte pour lui faire des remontrances, le traiter d’hérétique ou de païen, sortant déjà presque les fourches et les torches enflammées ? Beaucoup, mais de moins en moins avec le temps il est vrai. Parce que les mentalités évoluent, pas parce qu'ils croient un peu plus au surnaturel. Il peut pleuvoir tous les aliens et optimisés qu'ils veulent, les gens auront toujours du mal à croire en la magie.
Et cette femme ne doit pas échapper à la règle, se dit le Sorcier Suprême. Elle est venue en hésitant, elle a l'air nerveuse. A cause de la possession bien sûr mais pas seulement, il n'en doute pas. En tant que mutante elle a dû voir des choses absolument fabuleuse, mais la magie est loin de ce qu'elle a pu voir chez les mutations. C'est un tout autre monde, un monde à part qui est régie par ses propres règles qui se mêlent à celles de la physique. C'est pour cela qu'aucun scientifique ne comprendra jamais totalement le fonctionnement des choses, que les théories ne seront jamais des pratiques. Il faut voir les deux plans pour comprendre le tout et même cela prendrait des années, des millénaires en fait.

— Ça a commencé il y a une semaine environ. Je me suis réveillée, enfin... Je ne parle pas d'une simple nuit ou d'une sieste. Je suis restée cinq jours dans une sorte de sommeil provoqué par ma mutation. Ce n'est pas la première fois, mais ça faisait longtemps que je ne l'avais pas fait, sur moi-même surtout.

Stephen hausse un sourcils. Plusieurs jours d'un sommeil qui n'en est pas un ? Voilà qui éveille sa curiosité. Il ne connaît pas cette mutante, Xavier ne l'a pas renseigné sur la nature de son pouvoir. Bien sûr, il peut sentir quelques choses, comme le fait qu'il est lié à l'esprit. Mais il ne peut deviner l'exactitude d'un pouvoir. Est-elle télépathe ? Mnémokynésiste peut-être ? Illusionniste ? Il existe tant de pouvoirs liés à l'esprit qu'il est impossible de correctement deviné, mais il semblerait, s'il comprend bien les paroles de la jeune femme, qu'elle lui permette d'entrer dans une sorte de transe, sûrement pour entrer dans son propre psyché ou qui sait, peut-être en sortir.

— Je sais quoi faire en général, il suffit que je mange un peu et je retrouve la forme, même pour une longue période d'absence mais là... Je ne sais pas, à peine réveillée, j'ai senti quelque chose de différent. Comme... J'imagine que ça fait très cliché, mais je n'ai pas d'autres mots, pardonnez-moi... Comme une présence. (Stephen hoche la tête, l'invite à continuer du regard. Rien ne fait cliché pour lui. Il ne s'agit pas de stéréotypes cinématographiques. Il s'agit d'une réalité. Comme la la toux annonce la grippe, la présence annonce la possession.) Une présence hostile. Parfois ça se manifeste par un reflet dans une vitre ou un miroir, des grattements dans les murs, j'en viens même à sentir des odeurs putrides. C'est toujours bref, et bien sûr je suis la seule à voir tout ça. Sauf mes chiens, ils ont l'air de sentir quelque chose eux aussi, ils ne veulent presque plus m'approcher et ne dorment plus dans la même pièce.

Les chiens, des animaux d'une rare intelligence que les humains passaient leur temps à sous-estimer. Beaucoup d'animaux avaient une prédisposition au surnaturel, tout comme les enfants d'ailleurs. Ils voyaient des choses que les humains adultes ne pouvaient pas voir avec leur esprit trop étriqué. Les canidés étaient particulièrement doués pour repérer les dangers magiques. Pas seulement les dangers d'ailleurs. Par exemple, il n'était pas rare de les voir courir après leur propre queue. Sauf qu'ils ne courraient pas après leurs propres queues, ils avaient le plus souvent juste repéré un fantôme amical et, incapables de leur sauter dessus, ils leur faisaient comprendre la joie de les voir autrement.

— Le professeur Xavier a voulu m'aider, pensant d'abord au stress ou, je ne sais pas... En vain, et il m'a ensuite conseillée de venir vous voir....

L'aide d'un télépathe n'était pas une mauvaise idée il fallait l'avouer. Stephen avait une petite idée de ce qui était la cause de la possession de la jeune fille, mais il fallait un diagnostique complet pour dire quoi, ou qui. Il fallait qu'il l'inspecte, pas comme un docteur normal mais comme un magicien. C'était à part, différent, mais elle ne devrait normalement rien sentir, du moins… Si la créature à l'intérieur d'elle restait sage, sinon elle le sentirait certainement bouger en elle.

— Vous avez un diagnostic pour moi, Docteur ?

Wong arrive à ce moment avec le café. Il les sert tous deux dans le silence. Stephen prend sa propre tasse et fait signe à Marian d'en prendre. S'il s'agit réellement d'un exorcisme, cela peut prendre une bonne partie de la nuit et il ne faudrait pas qu'ils s'endorment. Les esprits sont facilement influençables dans leur sommeil, aussi faut-il qu'il soient le plus réveillés possibles. Stephen parle d'abord à Wong, il a besoin de quelques petites choses.

— Est-ce que tu pourrais ramener de la craie et des bougies ? Peut-être le livre de Mentali Kod-Hex aussi, je pense qu'il pourrait être utile. (Wong hoche la tête et sort de la pièce. Il se tourne enfin vers Marian, qui n'a pas encore touché à son breuvage.) Buvez cela vous réchauffera un peu et vous permettra de rester éveillée. Il est tard et il ne faudrait pas que vous vous endormiez. (Lui-même reprend une gorgée du breuvage. Il en aura besoin.) Quel est la nature de votre pouvoir ? Je sens qu'il est lié aux esprits mais je n'en saisis pas exactement la nuance. Quel qu'il soit, il vous avez entrer dans une sorte de transe, n'est-ce pas ? Vous partez à l'intérieur même de votre psyché, ou alors vous en sortez totalement. Les deux cas ne sont pas bien différents, ils vous mettent en transe. Mais c'est aussi un instant de vulnérabilité, un moment où votre esprit est plus ouverts aux virus, aux infections. On dit souvent que notre moi est une protection pour que notre ça ne laisse pas déborder les interdits posés par notre surmoi et ceux qui avancent ça n'ont pas tort. Ces trois concepts mentaux existent et fonctionnent ainsi, mais les gens sont trop étriqués d'esprit. Ils pensent qu'il ne sert qu'à ne pas laisser sortir les pulsions qui sont en nous. C'est incomplet, il sert aussi à nous protéger des possibles dangers extérieurs. Comme un bouclier naturel créé par notre psyché pour nous protéger de la magie dont nous n'avons la plupart du temps même pas conscience.

Il n'était pas sûr qu'elle comprenne tout, pas mal de gens ne connaissaient pas la philosophie en générale, encore moins Freud précisément malgré le fait qu'il soit parmi les plus connus. Stephen lui-même n'en était pas féru, il avait juste lu quelques ouvrages qui lui avaient permis d'un peu mieux comprendre le monde magique. Si les scientifiques comprenaient beaucoup aux arts rationnels, c'étaient les philosophes qui s'approchaient le plus du monde mystique.

— Pardon pour ces déblatérations philosophiques, je ne sais pas si vous avez les connaissances pour les comprendre ? Tout ça pour en venir à votre cas. Lorsque vous partez dans votre subconscient, ou que vous en sortez, vous désactivez ce moi, ce bouclier. Il laisse tout entrer et tout sortir, parce que sinon votre esprit ne pourrait pas entrer ou sortir comme il le fait. C'est pour cela que Wong veille sur moi lorsque je suis en voyage astral, parce que mon âme sort de mon corps et laisse mon enveloppe vulnérable sur les plans physiques, psychiques et mystiques. Cela me permet de sortir de mon propre corps. Mais en échange, cela permet à d'autres choses de rentrer. C'est ce qu'il s'est passé avec vous. Vous avez laissé votre moi désactivé trop longtemps et quelque chose d'autre en a profité pour rentrer. Je ne sais pas quoi, mais à l'oeil nu vous avez tous les symptômes d'une possession, et à en croire votre histoire la plus grosse probabilité est le diagnostique que je viens de faire.

Stephen se lève et allume magiquement quelques bâtons d'encens qui ornent la pièce. Immédiatement, leur odeur quelque peu enivrante empli la pièce et leurs narines. Il sourit un peu malgré sa légère inquiète, quelque chose qu'il ressent toujours lorsqu'il va s'occuper d'un patient. Mais en même temps, il aime ce qu'il fait. C'est comme cela qu'il se sent chez lui, quand il est utile à quelqu'un via ses connaissances mystiques. Il se dirige vers un vieux gramophone, une pièce de collection qu'il avait acquis des années auparavant, alors même qu'il n'était pas du tout une pièce de collection. Il sortit un disque phonographique et l'installa avant de lancer la musique. La Sonate au Clair de Lune de Beethoven commença alors à se jouer dans la pièce, amplifiée par l'effet d'écho et de magie de l'endroit. C'était comme la musique, les gammes, les notes, les variations les entouraient et dansaient autour d'eux. La mélodie lui avait toujours fait penser à Cléa, même alors qu'elle était encore à la maison.

— La musique aussi a des propriétés magique, saviez-vous ? Elle calme les ardeurs, entre autres. Mais surtout, elle lie les esprits. Nos esprits si vifs, si impromptus, si déconcertants, se focalisent soudain sur la même mélodie. Elle nous aspire toujours, jusqu'au moment où elle nous obnubile et l'on arrive plus à penser à autre chose qu'à ses variations, à ses tons, à sa signification et sa magnificence. Même les simples d'esprit qui clament ne pas aimer le classique se retrouvent hypnotisés à un moment ou un autre.

Il s'approche vers elle mais ne s'assoit pas. Il vient plutôt s'accroupir devant elle, plantant ses yeux marrons dans les prunelles plus claires de la jeune mutante. Ses doigts éternellement ornées de cicatrices viennent se poser sur ses tempes, sans retirer le contact visuel. Il n'en a pas spécialement besoin, mais il avait appris que cela pouvait rassurer le patient, alors il le garde, toujours. Il ne la brusque pas, surtout pas, il explique juste simplement.

— La musique nous aide. Nos esprits sont désormais branchés sur la même fréquences, ils vibrent ensemble dans une osmose musicale. Je vais entrez dans votre psyché pour l'analyser, ce ne devrait pas être douloureux mais ça pourrait ne pas être plaisant. N'y faites pas attention. Concentrez-vous sur la musique. Laissez-moi entrer. Je vous protège quoi qu'il y ai là-dedans, d'accord ?

La magie court dans ses veines, sur sa peau. Elle y réagit un peu, peut-être qu'elle ne la sent même pas vraiment. Mais il peut voir d'ici les poils de sa nuque qui se dressent et sûrement ses bras sont-ils de même. Il n'y a même rien de visible à l’œil humain, mais elle est infectée par une créature magique aussi peut-elle la voit-elle, la magie d'or qui s'échappe doucement de ses mains alors qu'il murmure, doucement, une incantation qu'elle ne peut saisir.

   
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MessageSujet: Re: It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK]   It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK] EmptyVen 3 Juin - 9:51



It's where my demons hide.
ft Stephen Strange; Sanctum Sanctorum


La porte qui s'ouvre fait sursauter Marian. A la fin de la description des derniers jours et de ce qu'elle vit sans trêve, Marian ne peut s'empêcher de se sentir un peu stupide. Souvent elle a essayé de se convaincre qu'elle était juste paranoïaque et que la fatigue lui jouait des tours. Le fait que le professeur Xavier l'ai dirigé vers le Sorcier Suprême ne la rassure pas et même dans cette demeure, il est plus plaisant de se targuer de paranoïa que de possession. L'idée d'avoir quelque chose en elle angoisse la brune au plus haut point. Ses ongles rongés à sang peuvent en témoigner.

L'arrivée d'une tierce personne dans la pièce fait sursauter Marian, déjà à craint, et elle balbutie un petit « Désolée » à l'attention des deux hommes. Le silence retombe alors que le nouvel arrivant sert du café à l'odeur alléchante mais qui retourne pourtant l'estomac de la mutante qui n'arrive pas à avaler grand chose ces derniers temps. Mais face à l'invitation du sorcier de prendre la tasse, elle ne peut refuser, par politesse, et passe ses doigts autour de la céramique chaude. Au moins, ça a le mérite d'occuper ses mains et de les réchauffer.

« Est-ce que tu pourrais ramener de la craie et des bougies ? Peut-être le livre de Mentali Kod-Hex aussi, je pense qu'il pourrait être utile. »

Il pourrait parler chinois serait tout aussi perdue. Mais c'est un peu comme les médecins au final, ils ont leur langage et références propres. La brune fait tourner la tasse entre ses doigts, gardant ses genoux ramenés contre elle dans une position défensive.

« Buvez cela vous réchauffera un peu et vous permettra de rester éveillée. Il est tard et il ne faudrait pas que vous vous endormiez. »

Malgré elle, un petit rire échappe à la mutante, amer, alors qu'elle secoue un peu la tête.

« Je ne risque pas de m'endormir, ne vous en faites pas. »

Pourtant, Marian se force à boire une gorgée du breuvage. Le fait qu'il soit chaud lui fait du bien, il faut l'avouer. C'est comme rentrer chez soi après une longue journée, et ça a un côté rassurant qui lui fait momentanément fermer les paupières. A peine une seconde cependant, car elle les ouvre aussitôt, peu désireuse de voir des visages cauchemardesques comme c'est le cas ces derniers jours.

« Quel est la nature de votre pouvoir ? Je sens qu'il est lié aux esprits mais je n'en saisis pas exactement la nuance. Quel qu'il soit, il vous avez entrer dans une sorte de transe, n'est-ce pas ? Vous partez à l'intérieur même de votre psyché, ou alors vous en sortez totalement. Les deux cas ne sont pas bien différents, ils vous mettent en transe. Mais c'est aussi un instant de vulnérabilité, un moment où votre esprit est plus ouverts aux virus, aux infections. On dit souvent que notre moi est une protection pour que notre ça ne laisse pas déborder les interdits posés par notre surmoi et ceux qui avancent ça n'ont pas tort. Ces trois concepts mentaux existent et fonctionnent ainsi, mais les gens sont trop étriqués d'esprit. Ils pensent qu'il ne sert qu'à ne pas laisser sortir les pulsions qui sont en nous. C'est incomplet, il sert aussi à nous protéger des possibles dangers extérieurs. Comme un bouclier naturel créé par notre psyché pour nous protéger de la magie dont nous n'avons la plupart du temps même pas conscience. »

Absorbée par les paroles du sorcier, il faut un temps à Marian et son cerveau fatigué pour tout assimiler. L'homme doit prendre son silence pour de l'incompréhension car il reprend rapidement :

« Pardon pour ces déblatérations philosophiques, je ne sais pas si vous avez les connaissances pour les comprendre ? Tout ça pour en venir à votre cas. Lorsque vous partez dans votre subconscient, ou que vous en sortez, vous désactivez ce moi, ce bouclier. Il laisse tout entrer et tout sortir, parce que sinon votre esprit ne pourrait pas entrer ou sortir comme il le fait. C'est pour cela que Wong veille sur moi lorsque je suis en voyage astral, parce que mon âme sort de mon corps et laisse mon enveloppe vulnérable sur les plans physiques, psychiques et mystiques. Cela me permet de sortir de mon propre corps. Mais en échange, cela permet à d'autres choses de rentrer. C'est ce qu'il s'est passé avec vous. Vous avez laissé votre moi désactivé trop longtemps et quelque chose d'autre en a profité pour rentrer. Je ne sais pas quoi, mais à l'oeil nu vous avez tous les symptômes d'une possession, et à en croire votre histoire la plus grosse probabilité est le diagnostique que je viens de faire. »

Si le début de cette tirade tire un faible sourire à Marian qui pense au cliché des professeurs de sport qui n'ont aucune culture, les derniers mots de Stephen ont vite fait d'effacer ce sourire aussi rapidement qu'il est apparu. Se penser posséder est une chose. Qu'un Sorcier Suprême affirme cette théorie... C'en est une autre. Perspective beaucoup plus effrayante.
Alors que l'homme se lève, allumant de l'encens, mettant de la musique, Marian répond finalement à la question concernant son pouvoir.

« Je suis capable de plonger les gens dans leurs souvenirs liés à des émotions fortes ou des périodes importantes de leurs vies. Si je connais suffisamment la personne je peux savoir précisément quel souvenir je souhaite lui faire vivre à nouveau, dans le cas contraire, je dois me concentrer sur l'émotion -joie, douleur, peur...- et c'est cela qui déterminera le souvenir. » Marian reprend une gorgée de café avant de continuer : « C'est quelque chose que je peux pratiquer sur moi-même mais à l'inverse de quand je me sers de mon pouvoir sur autrui, quand je l'utilise sur ma personne, c'est comme si je m'endormais. Pour revivre mes souvenirs, il est préférable que je sois allongée, dans mon lit par exemple, en sécurité. Enfin, visiblement pas tellement en sécurité si comme vous dites... J'ai laissé rentrer... Quelque chose. »

La brune lève une main pour frotter ses yeux en soupirant. Elle essaie de se concentrer sur la musique plutôt que de s'insulter intérieurement pour son idiotie.

« La musique aussi a des propriétés magique, saviez-vous ? Elle calme les ardeurs, entre autres. Mais surtout, elle lie les esprits. Nos esprits si vifs, si impromptus, si déconcertants, se focalisent soudain sur la même mélodie. Elle nous aspire toujours, jusqu'au moment où elle nous obnubile et l'on arrive plus à penser à autre chose qu'à ses variations, à ses tons, à sa signification et sa magnificence. Même les simples d'esprit qui clament ne pas aimer le classique se retrouvent hypnotisés à un moment ou un autre.  »

Marian esquisse un petit sourire aux paroles du Sorcier qu'elle ne peut qu'approuver, même de son statut de simple petite mutante mortelle. Alors qu'elle relève le regard baissé sur sa tasse, elle croise les yeux de Stephen qu'elle n'a même pas entendu s'approcher pour s'accroupir en face d'elle. Sans s'en apercevoir, Marian frémit aux contact des doigts du sorcier sur ses tempes, et soutient son regard alors qu'il lui explique doucement :

« La musique nous aide. Nos esprits sont désormais branchés sur la même fréquences, ils vibrent ensemble dans une osmose musicale. Je vais entrez dans votre psyché pour l'analyser, ce ne devrait pas être douloureux mais ça pourrait ne pas être plaisant. N'y faites pas attention. Concentrez-vous sur la musique. Laissez-moi entrer. Je vous protège quoi qu'il y ai là-dedans, d'accord ? »

Malgré les paroles de Stephen, la jeune femme ne peut s'empêcher d'être anxieuse. Certes, elle a déjà laissé le professeur Xavier entrer dans son esprit mais... La différence entre télépathie et magie n'est pas moindre. Qu'elle soit mutante et habituée aux choses étranges ne l'empêche pas d'avoir cette appréhension face à l'inconnu en général.
Alors que le sorcier souffle des mots dont elle ne peut saisir le sens, Marian inspire doucement, longuement, ses doigts se serrant nerveusement autour de sa tasse. L'encens et la musique ont beau être là pour l'aider, la détendre, la mettre dans les meilleures conditions, la peur est toujours là. Comme la surface lisse de la haute mer avant la tempête.

Quelques secondes passent. Marian a toujours aussi froid, en dépit du café brûlant. Pourtant, ce n'est guère à cause de cela que la chair de poule s'empare d'elle. Bien qu'elle garde les yeux ouverts et plongés dans ceux du Sorcier, le noir semble tomber autour d'elle. Incapable de dire si cela se passe dans la pièce ou uniquement dans son esprit, son coeur s'emballe à cette impression d'obscurité devenue malheureusement familière au fil des jours. Annonciatrice de mauvais présages.

La jeune femme sent alors son souffle se coincer dans sa gorge nouée alors qu'en elle, quelque chose se manifeste. Elle est incapable de mettre le doigt sur l'origine de cette sensation désagréable qui parfois prend naissance au creux de son ventre, parfois au fond de sa tête, comme si elle était en mouvement perpétuel. Cela s'agite, doucement d'abord, puis avec force. Le tout est accompagné d'un murmure qui prend une ampleur jusqu'à devenir un hurlement sans interruption aux oreilles de Marian. Jusqu'à ce que cette dernière n'en puisse plus et, sans s'en rendre compte, lâche brusquement la tasse de café en même temps qu'elle reprend son souffle coupé, pour plaquer ses mains sur ses oreilles. Geste inutile puisque cela n'empêche en rien le cri de retentir dans sa tête. La tasse est brisée, le reste du café se répand au sol et des larmes perlent aux coins des yeux de Marian. Ses paupières n'ont pas cligné une seule fois depuis que le noir s'est fait autour d'elle. Pupilles dilatées à l'extrême.
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MessageSujet: Re: It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK]   It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK] EmptyMer 8 Juin - 18:33


   

❝It is where
   my demons hide❞
   Marian & Stephen
Lorsque l'on parlait de possession, la plupart des gens pensaient tout de suite au Diable. Ça n'avait pas d'importance que vous soyez chrétien ou juif ou musulman ou même bouddhiste. Les démons et créatures équivalentes se trouvaient dans toutes les croyances et même les agnostiques en avaient une petite peur. Pas de leur faute, les générations actuelles avaient été nourries au film d'épouvante et la possession, d'un endroit ou d'une personne, était de loin leur sujet préféré. Que ce soit l'Exorciste, Amityville, Paranormal Activity ou plus récemment Conjuring, ils emplissaient les salles obscures pour faire frissonner les gens. Et alors, ceux-ci commençaient à s'interroger. Et si tout cela était vrai. Et si ma fille se mettait à avoir la tête qui tournait à 360°, et si les placards de la cuisine s'ouvraient seuls, et si, et si, et si. La possession attire le spectateur. Peut-être en partie parce qu'elle existe réellement.
Stephen ne savait pas vraiment ce qui avait provoqué cette frénésie autour de la possession et de l'exorcisme. Ou plutôt si, il le savait. De son temps, les films d'horreur ne contenaient pas de possession, on privilégiait les monstres les créatures abominables en lesquels on ne pouvait pas vraiment croire. Homme-singe, monstre kaiju, vampire, loup-garou, tout était bon pour effrayer le jeune des années 50. L'exorcisme existait, le premier était sorti quand Stephen lui-même n'avait que 7 ans. Le dybbouk, de 1937, ne montrait qu'un amoureux qui prenait le corps de sa belle pour annuler un mariage qu'il refusait depuis l'au-delà. Rien à voir avec ce qu'on voyait maintenant, ce que William Friedkin avait dépeint dans son Exorciste. Peu de monde savait que le film était adapté d'un roman. Bien moins de monde encore savait que le roman était inspiré d'une histoire véritable. L'exorcisme de Roland Doe. Il avait lu à propos de ce gosse possédé dans la presse quand il avait 9 ans. A l'époque on y croyait pas. Aujourd'hui, on l'oublie. Pourtant Stephen le savait. C'était réel. Un véritable événement qui avait déclenché une fascination de la possession, et des gens qui la craignaient désormais inconsciemment. Tant mieux. Qu'ils la craignent. On ne sait pas quand cela peut réellement nous concerner.

Il ne pensait pas que le cas de Roland Doe et celui de Marian Carson étaient similaires. Si c'était véritablement un démon qui avait pris possession de son esprit, elle ne l'aurait même plus à l'heure actuelle, remplacée par la créature. Si on ne faisait rien et qu'on laissait la porte grande ouverte, l'intrus ne tardait pas à poser ses valises et s'installer totalement. C'était quelque chose d'autre, pensait-il. Quelque chose qui n'était pas conscient, qui était simplement en elle. Qui se nourrissait d'elle, pensait-il aussi. Mais au vue du pouvoir décrit par la pauvre femme, il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait bien d'une possession. Restait à maintenant savoir et comprendre ce qui la possédait exactement.

Il sent le froid qui l'envahit alors qu'il se connecte enfin à son esprit, ce même froid qu'elle ressent depuis que la chose est entrée en elle. Pas un froid naturel, pas quelque chose qu'elle aurait provoqué elle-même, non. C'est la créature qui la possède qui change la température corporelle de la jeune femme, qui la régule pour qu'elle lui permettre de survivre. Stephen rejette plusieurs de ses théories sur la créature qui a pu entrer ainsi dans l'esprit de la jeune femme, ne gardant que ceux qui aiment vivre dans le froid. Stephen la sent aussi, la créature qui bouge en elle et il sait qu'elle peut la sentir aussi se mouvoir au font de son être. Sensation certainement désagréable mais que le Sorcier ignore. Tant pis s'il met la jeune femme mal à l'aise, il doit savoir, comprendre. Apprendre ce qu'elle subit, analyser ses maux, pour mieux découvrir et guérir. Parfois, un peu de mal amène beaucoup de bien. Parfois beaucoup de mal amène beaucoup de bien. C'est la règle en magie, l'un ne va pas sans l'autre.

Enfin il la touche, comme du bout des doigts. C'est comme un serpent qui tourne et retourne en elle, une immense sangsue qui la parcoure. Il sent les énergies qui courent en elle, sent surtout la peur et alors il sait. Il sait parfaitement ce qu'il y a en elle, quelle créature est venue. Créature consciente finalement, un animal finalement, un prédateur qui sait comment obtenir de quoi vivre et manipuler sa proie. La bête sent sa présence à lui aussi puisqu'elle commence à réagir. Un murmure, puis un cri qui vrillent ensemble leurs deux esprits. Stephen tient bon mais Marian s'affole et la créature obtient ce qu'il veut, elle lâche sa concentration, se détache de la musique pour plaquer ses mains sur ses oreilles et Stephen la perd, perd le lien qu'il a établi. Il est ramené brutalement dans son propre corps et prend une grande inspiration, tente de récupérer son souffle. Il voit Marian qui se recroqueville sur elle-même. Il s'approche et la prend contre lui, sa magie s'activant pour tenter d'atténuer le son, de la calmer.

— Tout va bien Marian, tout va bien. C'est fini, regardez-moi, il n'y a plus de son, nous sommes tranquilles, dans mon salon et tout va bien. Le cri s'est tu, la musique s'est tue, écoutez le silence.

Il caresse doucement son dos, ses cheveux, dans l'espoir de parvenir à la calmer. Il n'y a pas de mal, juste de la peur, mais pour quelqu'un qui n'est pas habitué c'est bien suffisant. Il reste ainsi plusieurs minutes, la serrant contre son torse et passant une main rassurante sur son dos. Il a l'habitude des patients qui ont peur, qui se mettent à paniquer, il sait qu'il faut un peu de temps pour qu'ils se remettent. Quand il sent que cela va un peu mieux, il se met à lui expliquer sans la lâcher pour autant.

— Ce que vous avez s'appelle un Serpent Raskshakas, ou juste un Raskshakas. C'est une créature magique qui flotte dans l'air, invisible à l’œil humain. Ils suivent les hommes et se nourrissent de leurs émotions extrêmes. Ils préfèrent la peur. Parfois, quand ils en voient une occasion, ils entre dans un esprit humain. Ils provoquent alors la peur chez leur hôte pour s'en nourrir. Vous n'avez pas réellement peur, Marian. Il vous force à avoir peur, il vous faites croire que vous êtes effrayée pour que vous le soyez vraiment. Je vais le sortir de là, d'accord ?

   
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MessageSujet: Re: It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK]   It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK] EmptyDim 12 Juin - 12:51



It's where my demons hide.
ft Stephen Strange; Sanctum Sanctorum


La présence qui s'insinue au fond de Marian depuis des jours, prenant de plus en plus de place, est dérangée par l'intrusion du Sorcier Suprême. Même si ce dernier ne fait qu'observer pour le moment, la créature ou quoi que ce soit d'autre, exprime déjà son mécontentement et sa détermination à ne pas quitter le corps de la brune.
Brutalement, le lien qu'établit Stephen avec la mutante est coupé et cette dernière, les mains plaquées vainement sur les oreilles pour essayer d'ignorer le hurlement en elle, se recroqueville sur le fauteuil. Ses paupières se presse devant ses yeux noisettes et alors qu'elle sent les bras de Stephen l'enlacer, Marian n'a d'autre choix que de se laisser aller contre lui en haletant.

« Tout va bien Marian, tout va bien. C'est fini, regardez-moi, il n'y a plus de son, nous sommes tranquilles, dans mon salon et tout va bien. Le cri s'est tu, la musique s'est tue, écoutez le silence. »

Elle n'ose pas ouvrir les yeux, au début, se contentant d’écouter la voix du Sorcier, étrangement apaisante. Au même titre que son étreinte chaleureuse. Finalement, alors qu'une main caresse ses cheveux, son dos, elle consent à ouvrir les yeux qu'elle lève vers Stephen avant d'en détourner le regard, légèrement gênée par la situation. En temps normal, elle aurait profité de la situation pour draguer, taquiner, voir même tripoter innocemment. Mais ce n'est pas un contexte normal et Marian se contente de soupirer, reprenant une respiration normale, enfouissant son visage contre le cou du Sorcier. Doucement, elle réussi à se calmer un peu et c'est alors que l'homme se lance dans de nouvelles explications :

« Ce que vous avez s'appelle un Serpent Raskshakas, ou juste un Raskshakas. C'est une créature magique qui flotte dans l'air, invisible à l’œil humain. Ils suivent les hommes et se nourrissent de leurs émotions extrêmes. Ils préfèrent la peur. Parfois, quand ils en voient une occasion, ils entre dans un esprit humain. Ils provoquent alors la peur chez leur hôte pour s'en nourrir. Vous n'avez pas réellement peur, Marian. Il vous force à avoir peur, il vous faites croire que vous êtes effrayée pour que vous le soyez vraiment. Je vais le sortir de là, d'accord ?»

Dans le creux du cou de Stephen, la brune fronce un peu les sourcils. Tout en écoutant les mots de l'homme, les doigts de Marian se sont machinalement serrés sur sur son pull, s'accrochant au tissus comme l'on s'accroche à quelque chose de réel en plein cauchemar. Au premier abord, elle ne sait que penser, que dire de ce verdict et garde le silence un moment. Ces choses que lui explique le Sorcier depuis son arrivée dans la demeure sont difficiles à assimiler, même pour quelqu'un aussi large d'esprit que la jeune femme. Peut-être parce qu'on se plaît toujours à croire que cela n'arrive qu'aux autres, et que quels que soient les aléas de la vie, on est à l'abri.

« D'accord... » Finit par souffler Marian avant de redresser la tête, le visage vers Stephen. Le mot était faible, mais déterminé. Bien sûr, la brune est toujours terrifiée, comment ne pas l'être dans ces conditions ? Son regard plonge dans celui, plus foncé, du Sorcier Suprême, qu'elle soutien en tentant d'esquisser un petit sourire. Elle est toujours aussi blême, aussi froide, mais une légère rougeur s'empare de ses joues. « Merci, monsieur Strange. »
Suite à ces mots, Marian se défait doucement de l'étreinte protectrice du sorcier, son regard quittant le sien pour glisser vers le sol. Son corps entier suit le mouvement et, à genoux par terre, elle entreprend de ramasser les débris de la tasse de café qu'elle a fait tomber plus tôt pendant l'examen.

« Je suis vraiment désolée pour ça, » s'excuse la jeune femme, un peu confuse de sa maladresse précédente. Mains toujours tremblantes, elle récupère les fragments de céramique pour les poser sur le plateau apporté par le majordome. Immanquablement, la fébrilité de Marian fait qu'elle s'entaille un doigt sur un bord plus tranchant. Elle soupire, exaspérée d'elle même, et porte son index à ses lèvres, relevant par la même occasion le regard vers Stephen. L'appréhension est tout aussi grande que la curiosité et la brune fini par demander sans pouvoir s'en empêcher, une pointe inquiète au fond de la voix : « Comment... Comment allez-vous faire pour que cette... chose, s'en aille ? »
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MessageSujet: Re: It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK]   It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK] EmptyLun 20 Juin - 15:26


   

❝It is where
   my demons hide❞
   Marian & Stephen
Il la sent qui tremble contre son torse et il ne bouge pas, ce contentant de lui caresser doucement le dos dans un geste qui se veut rassurant. Il ne la presse pas, lui laisse le temps d'assimiler ses propos et l'expérience magique qu'elle vient de vivre. Il se souvient encore, lui, de n'avait pas cru l'Ancien et d'avoir voulu repartir, de n'avait pas pu penser que la magie existait. Pourtant voilà où il en était aujourd'hui, à ne plus vivre que de sa magie, à être lié à elle comme nul autre ne peut l'être. Chef des magiciens en quelques sorte, conseiller dans tout ce qui touche au mysticisme. La magie était autour de chacun, en chacun, et on résonnait plus ou moins avec. Il fallait juste apprendre à vivre avec cette résonance, se faire à l'idée que les choses étaient comme elles étaient. C'était toujours une épreuve difficile à passer, de l'accepter, mais ça finissait par arriver.

— Merci, monsieur Strange.

Stephen se contente de hocher la tête pour signifier que ce n'est rien alors que la jeune femme se détache de lui pour aller ramasser les morceaux de la tasse, brisée à terre. Stephen ne se souvenait même plus qu'elle l'avait lâchée et cassée, trop occupé à la calmer de l'attaque de son ennemi psychique et à réfléchir à un moyen de l'exorciser du corps de la jeune femme. Ce n'est pas une créature bien dangereuse, mais elle est très peu accommodante pour la vie de tous les jours, vivre dans la paranoïa n'est appréciable pour personne.

— Je suis vraiment désolée pour ça.
— Ce n'est rien, laissez ça là je vais le faire.

Alors même qu'il dit ses mots, il voit la jeune femme se couper avec l'un des morceaux. Le sang perle légèrement, rien de grave, mais Stephen fronce les sourcils. Voir les doigts de la jeune femme lui donne une idée, soudainement. Il se souvient d'un rituel présent dans le livre de Mentali Kod-Hex qu'il a demandé à Wong d'aller chercher. Oui, il se souvient bien de la formule et plus ou moins du rituel en soit, le bouquin s'avérera utile comme il l'avait prédit.

— Comment... Comment allez-vous faire pour que cette... chose, s'en aille ?
— Je vais vous exorciser. Ne vous en faites pas, il n'est pas question de têtes qui tournent à 360° ni de mère qui suce des bites en enfer. Je vais créer un lien entre vous et moi afin d'avoir accès à la créature et de là je pourrais m'occuper de lui. Il est possible qu'il se défende mais je vous demanderai de ne pas bouger afin de garder le lien entre vous et moi. Nous allons nous lier par les doigts, en collant nos premières phalanges. Si on perd leur contact, on perd le lien. Même si la créature crie ou vous fait voir des choses, restez immobile. Vous avez compris ?

C'est le moment que choisi Wong pour revenir avec le matériel. Le sorcier lui fait signe qu'il peut y aller et le majordome s'éloigne, prêt à intervenir en cas de complications comme il l'est toujours. Stephen sourit un peu, il est toujours rassurant d'avoir un ami en renfort avec la magie, on ne sait pas ce qu'elle pourrait décider de faire soudainement. Il attrape le livre et relit la page qui l'intéresse qu'il retrouve rapidement. Il ne s'agit pas de faire quelque chose d'inconnu, il a déjà pratiqué ce sort, mais cela fait longtemps et il préfère se rafraîchir la mémoire que de faire n'importe quoi. Après moins d'une minute, il referme l'ouvrage qu'il pose sur le canapé.

Il fait une sourire rassurant à sa patiente et lui prend les deux mains pour l'emmener plus près de la fenêtre, dans un coin où il a assez de place pour se mettre face à face sans être gênés par des meubles. Il lui fait un bref signe pour qu'elle se mette à genoux et utilise la craie pour marquer quelques symboles autour d'eux, autant de dessin qui n'ont pas réellement de signification en dehors de leur portée magique, qui peuvent représenter tout et rien comme les tâches d'encre des psy d'autrefois.

— Donnez-moi vos mains.

Pas pour qu'il les prenne dans les siennes, pas pour qu'il les mette l'une contre l'autre, pas encore. Il attrape plutôt l'une des mains délicates et froides et sort un marqueur effaçable de sa poche. Il en a toujours avec lui, dieu sait quand on peut en avoir besoin. Il délicatement, sans trop appuyer, ses mains prennent le pouce de la jeune femme et dessinent un point noir sur sa première phalange. Puis fait de même avec l'index, le majeur…

— C'est par ces points que se créera le lien. Les mains sont les outils de la tête, vous savez ? Plus que tout le reste. Si l'on pense à faire, à créer, ce seront les mains que l'ont utilisera. L'habileté des doigts vient du cerveau, c'est lui qui les rend si gracieux. Si flexibles. Si utiles.

Il range le marqueur et se met bien à genoux face à elle. Une bougie vient se poser entre deux et il l'allume non plus d'un craquement d'allumette mais d'une caresse du doigt. Une flamme bleue s'allume et danse doucement au bout de la mèche alors que le sorcier vient coller ses phalanges sur celles de la mutante, collant les points fraîchement dessinés. Il prie pour que ses mains ne tremblent pas mais il sait qu'elle le font, qu'elles ne s'en empêcheront jamais. Trop abîmées pour savoir rester immobiles. Il montre aussi rarement ses mains à des inconnus de cette façon, la honte de voir leur regard sur ses cicatrices, mais il n'a pas le choix ici.
Il récite la formule mais pas à voix haute. A quoi sert une formule qu'on dit aux quatre vents ? Non, il faut qu'elle ne soit que dans la tête parce que c'est dans la tête que ça se passe. Formule mentale pour un lien mental. Il le sent qui se tisse, doucement, entre leurs deux esprits. Leurs doigts s'illuminent de magie dorée, la magie du sorcier. Voilà, la connexion est faite. Il peut plonger dans l'autre tête, faire face au serpent qui s'y trouve.

La connexion fonctionne-t-elle correctement ?:

Stephen recule alors que son esprit regagne soudainement son corps et il prend une grande inspiration pour tenter de faire passer la sensation de nausée qui le prend. Il jure mentalement en se traitant d'idiot, il sait que ses propres mains ne sont pas fiables mais tente cependant de les utiliser comme l'idiot orgueilleux qu'il peut être. Mais il le sait pourtant, il les connaît ces mains, il est même pas capable de cuisiner ou de ses raser et le voilà qui veut sauver des vies en les utilisant. Quel con il faut.

Il éteint la bougie d'un coup et se relève pour sortir de la pièce, se diriger vers les toilettes qui donnent dans l'entrée. La nausée le gagne et il y passe quelques minutes avant de revenir, la bouche de nouveau propre et un bonbon à la menthe entre les lèvres pour faire passer l'arrière goût imaginaire qu'il lui reste. Voilà une bonne impression qu'il doit faire auprès de son invité, venue là pour se faire soigner et se retrouvant face à un homme même pas capable de créer un pauvre lien mental. Il avait usé de sa magie dans le vent.

— Je suis désolé mademoiselle Carson. J'ai été un peu trop confiant en ces vieilles choses cassées. Je devrais savoir depuis le temps qu'elles ne sont plus bonnes à rien. Mais ne vous en faites pas, nous allons procéder autrement. Je vais recommencer mais nous lierons nos front au lieu de nos mains. Ce sera plus facile de ne pas perdre contact ainsi.

   
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MessageSujet: Re: It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK]   It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK] EmptyLun 20 Juin - 15:26

Le membre 'Stephen Strange' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK]   It’s where my demons hide •• ft Stephen Strange [FLASHBACK] EmptyLun 25 Juil - 17:37



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En plus de son mal-être, Marian se sent très confuse face à la tasse brisée par sa maladresse. En plus, elle vient de se couper le doigt et, l'index en bouche, la brune sent ses joues creuses s'empourprer malgré sa pâleur. L'appréhension est grande et elle écoute les mots du Sorcier avec la plus grande attention, bien que le manque de sommeil rende la tâche compliquée.

« Je vais vous exorciser. » A ces mots, Marian ne peut s'empêcher d'écarquiller un peu les yeux, de telle façon que l'homme reprend bien vite. « Ne vous en faites pas, il n'est pas question de têtes qui tournent à 360° ni de mère qui suce des bites en enfer. » Si elle avait été dans son état normal, la brune aurait rit et même lancé une boutade. Mais Marian n'est pas dans son état normal et à nouveau, ses joues s'empourpres. «  Je vais créer un lien entre vous et moi afin d'avoir accès à la créature et de là je pourrais m'occuper de lui. Il est possible qu'il se défende mais je vous demanderai de ne pas bouger afin de garder le lien entre vous et moi. Nous allons nous lier par les doigts, en collant nos premières phalanges. Si on perd leur contact, on perd le lien. Même si la créature crie ou vous fait voir des choses, restez immobile. Vous avez compris ? »

« Je crois, oui, » souffle la mutante en hochant la tête. C'est à ce moment là que l'assistant du Sorcier revient dans la pièce avec un livre et d'autres choses. La jeune femme ne peut s'empêcher de lui adresser un regard d'excuse concernant la tasse brisée et le café répandu.

En silence, l'attention de Marian se reporte sur Stephen, désormais plongé dans le livre que vient de lui amener son ami. Respectueuse, et surtout peu désireuse de déranger la personne qui lui vient en aide, la brune garde le silence en essayant d'apaiser ses nerfs à vifs tout en respirant profondément. Essayant d'ignorer le froid sur elle et l'angoisse toujours bien présente. Même s'il faut avouer que rien la présence et les explications de l'expert en magie sont déjà rassurante. Tout comme finalement le lieu où elle se trouve. Elle comprends alors réellement pourquoi le professeur l'a redirigé ici. Il n'y a aucun meilleur endroit au monde où se trouver dans l'instant présent. Au bout d'à peine une minute, Stephen referme l'épais ouvrage qui trouve place sur le canapé.

Toujours accroupi, Marian lui offre ses mains alors qu'il s'en empare pour la relever doucement et la guider vers une fenêtre. Le contact la fait frémir et elle se demande si ses mains sont aussi froides qu'elle en a l'impression. Elle tremble elle même tellement qu'elle ne remarque d'abord pas la fébrilité de celles du Sorcier. Son sourire rassurant joue pour beaucoup encore une fois, dans la confiance que Marian lui porte, et c'est donc docilement qu'elle se met à genoux quand Stephen l'incite à le faire.

Immobile, elle suit quand même les gestes de l'homme du regard, bien trop intriguée et il faut le dire, quand même effrayée. Si les signes, symboles, ne disent évidemment rien à la mutante, l'assurance de Stephen est bon signe à ses yeux. Il n'hésite pas, il sait ce qu'il fait, et un instant, Marian se demande comment elle va bien pouvoir le remercier pour tout ça. Elle n'as jamais fait cela auparavant, est-ce qu'il prend les cartes de crédit ?

« Donnez-moi vos mains. »

Marian s'exécute encore sans broncher à l'injonction. Un sourcil curieux se lève quand elle observe le Sorcier faire des points sur ses phalanges, mais elle n'a même pas le temps de poser une question évidente que déjà, il lui offre une réponse.

« C'est par ces points que se créera le lien. Les mains sont les outils de la tête, vous savez ? Plus que tout le reste. Si l'on pense à faire, à créer, ce seront les mains que l'ont utilisera. L'habileté des doigts vient du cerveau, c'est lui qui les rend si gracieux. Si flexibles. Si utiles. »

Derechef, la brune boit attentivement les paroles de son sauveur alors qu'il se met à son tour à genoux, toujours face à elle. La bougie au milieu d'eau s'embrase d'une caresse du Sorcier, faisant étrangement frissonner Marian. En réalité, c'est quelque chose de plutôt grisant et malgré la peur et l'angoisse qui ne cesse de tordre ses entrailles, elle se rend compte de l'expérience unique qu'elle s'apprête à vivre. Elle qui est toujours à la recherche de sensations fortes, on peut dire qu'elle est servie.

Cette fois, leurs mains jointes, la mutante perçoit le tremblement des mains de Stephen. Un silence semble s'installer et alors que le regard de Marian glisse vers leurs mains, ses lèvres s'entrouvrent légèrement sur une exclamation muette, à la fois signe d'émerveillement et de surprise. Elle ne peut guère s'y attarder car, comme précédemment, elle sent le Sorcier entrer en elle, fermant les yeux à cette sensation des plus étranges. Seulement cette fois, le serpent n'a même pas le temps de s'agiter car le contact de leurs mains se brise en raison des mains tremblantes de Stephen, qui se retrouve éjectée de l'esprit de Marian.

La sensation lui coupe le souffle et elle ouvre les yeux pour voir le Sorcier, l'air légèrement paniqué. Il éteint la bougie d'un coup et quitte la pièce avec une certaine précipitation. Dans le cercle de symboles, Marian n'ose bouger et reprend son souffle son oser regarder l'assistant toujours en retrait.
Pendant quelques minutes, le froid semble à nouveau s'emparer d'elle et la brune passe ses mains sur son visage en soufflant pour essayer de se calmer.

Déjà, le Sorcier est de retour, lui adressant un sourire d'excuse.
« Vous allez bien ? » s'empresse de demander la mutante, inquiète de cette brusque interruption.
« Je suis désolé mademoiselle Carson. J'ai été un peu trop confiant en ces vieilles choses cassées. Je devrais savoir depuis le temps qu'elles ne sont plus bonnes à rien. Mais ne vous en faites pas, nous allons procéder autrement. Je vais recommencer mais nous lierons nos front au lieu de nos mains. Ce sera plus facile de ne pas perdre contact ainsi. »

Marian hoche la tête en esquissant un petit sourire compréhensif. Encore une fois, les premières phrases de Stephen aurait dut être accueillies avec un humour doux et un peu déplacé, mais ce n'est visiblement pas le bon jour.
A nouveau, le Sorcier sort le marqueur de sa poche, prenant le menton de la brune entre ses doigts pour faire un point au milieu de son front. Le feutre tendue vers elle, il n'y a pas besoin de mots pour qu'elle comprenne et la jeune femme s'en empare à son tour. Toujours tremblante, le marqueur dans une main, la seconde vient se poser brièvement sur la joue de Stephen pour qu'elle dessine également le fameux point noir sur son front. Une seconde fois, le feutre retourne dans la poche du sorcier.

A l'image de leurs mains collées peu de temps auparavant, le Sorcier se rapproche de Marian pour coller doucement son front au sien. L'odeur de l'haleine mentholée lui picote agréablement les narines. Un instant, la brune accroche son regard au sien avant de baisser les yeux sur ses propres mains, posées sur ses genoux en petits poings serrés. A nouveau, le silence qui n'en est pas vraiment un car elle se doute bien que Stephen est en pleines paroles dans son esprit. La magie dorée illumine à nouveau, uniquement le Sorcier cette fois. Partant de ses mains abîmées, elle semble se propager à tout son corps et bientôt, atteint Marian par le biais de leurs fronts unis.
La sensation est différente de la première fois où elle a sentit la magie par ses mains. Cette fois, elle ferme les paupières en sentant une imperceptible chaleur qui contradictoirement, lui donne la chair une chair de poule. Cette dernière n'a cependant rien à voir avec celle ressentit par le froid, ou la peur, non. C'est étrangement rassurant, comme les bras d'un amant qui l'enlaceraient. Ajoutant à cela la nouvelle sensation de l'esprit de Stephen qui s'unit au sien, la brune ne s'entend même pas échapper un soupir prononcé.

Mais cela ne dure pas. Rapidement, le serpent s'agite à nouveau. Encore une fois, ce murmure qui s'amplifie jusqu’à devenir hurlement au fond d'elle. Ses tremblements se font plus prononcés, créant des spasmes dans ses membres, serrant ses poings jusqu'à ce que ses phalanges blanchissent. L'angoisse coupe son souffle dans sa poitrine et elle presse les paupières avec force. Le contact de leurs fronts risque de se briser à tout instant et elle sent à peine les mains de Stephen prendre son visage en coupe avec une douce fermeté.

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