Assemble [Secret Avengers]

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Un message. Un simple message lancé à l’attention de ceux qui devaient se cacher de l’oppression du Registration Act. La base étant quasiment opérationnelle, il était donc l’heure de rassembler mes amis, mes partenaires, qui avaient dû prendre la poudre d’escampette sous peine de finir avec une puce implantée dans la nuque. Cette décision n’avait pas été prise à la légère. J’y avais longuement réfléchit, pesant le pour et le contre de faire venir ces personnes dans la nouvelle base. Cet endroit ne possédait peut être pas tout le confort espéré, mais la base dispose du confort nécessaire pour y accueillir les futurs membres de l’équipe. Car oui, c’était bel et bien une équipe que je comptais rassembler. Si bien sûr les personnes que j’avais appelées décidaient de venir me rejoindre et d’assister à la réunion. Je ne forçais personne à intégrer cette future équipe. Juste une proposition comme une autre. Je ne voulais pas rester dans l’ombre à attendre que Tony et son équipe me tombe dessus. Je voulais me battre, continuer à sauver des vies, peu importe la ville ou le pays dans lequel je devrai aller.

La dernière réunion de ce genre avait achevé de scinder définitivement le groupe en deux, avec ceux qui étaient d’accords et rejoignaient la façon de penser de Tony, et ceux qui étaient contres et rejoignaient la mienne. Une scission déjà entamée après les combats contre Ultron avec la formation d’une nouvelle équipe qui n’avait plus rien à voir avec l’ancienne. Et la dernière mission en date m’a également permis d’y voir un peu plus clair concernant la formation d’une nouvelle équipe, qui ne répondrait pas aux appels du gouvernement, et qui n’aurait pas besoin des fonds de Tony Stark pour survivre. Phil Coulson, le directeur du SHIELD, m’avait retiré une énorme épine du pied en me faisant visiter cette base. Quelque part, j’étais content que l’endroit soit caché du grand public, pas comme la précédente. Des anciens bâtiments de Stark Industries reconvertis en base bien voyante, ça attire l’œil. La nouvelle étant sous terre, la discrétion était donc de mise. Loin de toute grande ville susceptible de nous apporter des ennuis.

Et avec un Quinjet en bon état ainsi que quelques véhicules disponibles, nos déplacements seraient une formalité. Cette décision de constituer une nouvelle équipe m’était venue après notre mission à Cardiff avec Wanda et Sam. Il était évident qu’à nous trois, nous ne pouvions pas faire la différence tout le temps. Il fallait une équipe unie dans les bons comme dans les mauvais moments. Une équipe qui ne se tournerait pas le dos quand l’adversité ferait face. Des noms, j’en avais quelques-uns que j’avais contactés, en toute discrétion bien sûr. Vivant à temps-plein dans cette base, j’avais pu m’exercer à l’informatique dans la pièce réservée pour, même si tout cela me dépassait encore. Après quelques balbutiements, je réussissais à envoyer un message aux concernés en privatisant le réseau. Coordonnées exactes, codes pour entrer dans la base ainsi que l’heure et la date. Rien ne devait être oublié. Si ces personnes venaient, elles ne tarderaient pas. Je me trouvais dans la salle de réunion à attendre mes invités, mes amis et, je l’espérais, mes futurs coéquipiers.

L’attente était maintenant ma seule issue. Attendre de voir si les réponses étaient positives, attendre de voir si cette idée de former une nouvelle équipe en était une bonne, et pas le délire d’un ancien soldat en quête perpétuel d’un combat à mener. La base serait en tout cas certainement plus vivante avec plus de monde à l’intérieur.

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Samuel avait reçu un message de Steve alors qu’il était sur la côte ouest des États-Unis. Parce que oui, depuis que le RA était passé, Samuel n’avait jamais autant voyagé. Ce qui lui convenait très bien. Il avait perdu une petite partie voir même la totalité de sa tranquillité quand il avait décidé d’aider Steve des années plus tôt. Et franchement, ce n’était pas vraiment ce qui le dérangeait. Il avait loué une voiture sur Los Angeles et avait fait le trajet en voiture. Parce que l’avion était risqué et qu’il était toujours recherché activement par les autorités. Le Road Trip avait duré plusieurs jours mais il était arrivé à bon port un peu avant l’heure du rendez-vous. Parce que bon, la dernière fois qu’il était arrivé en retard à une réunion des Avengers, cela avait tourné cours. Bien qu’il ne soit pas superstitieux, Samuel préférait largement éviter une nouvelle engueulade. Même si le risque était quand même moins grand avec cette réunion qu’avec la dernière.

Il savait que Steve avait réquisitionné une nouvelle base et il pouvait supposer que Phil Coulson y était pour quelques choses même si le blond ne lui avait pas dit explicitement. Et franchement, avoir une base sous ses pieds et un toit sur la tête était franchement rassurant. Parce que bon, pour la plupart d’entre eux, ils étaient recherchés vachement activement par les autorités pour se faire pucer de force. Savoir qu’ils avaient un point de chute en cas de problèmes était quand même bien plus sécurisant que d’essayer de trouver un toit pour se cacher tous les trois jours. Parce que bon, cette vie n’était pas vraiment des plus agréables et Samuel espérait vraiment que cette histoire se réglerait assez rapidement. Mais il savait qu’il espérait un peu trop. Surtout avec le virus qui venait de faire son apparition aux États-Unis. Quand quelques choses finissaient par s’installer durablement, une autre pointait le bout de son nez pour remuer les choses.

Quand il descendit de la voiture, Samuel se demanda vraiment si c’était la bonne localisation. Parce qu’il venait de se retrouver devant un cabanon de chasse qui ne payait pas de mine. Mais il vérifia quand même plusieurs fois avant d’entrer dans le bâtiment et de suivre les indications de Steve. Quand la porte s’ouvrit sur la base en elle-même, Samuel siffla doucement même s’il était seul. La base n’était vraisemblablement pas une petite base et on pouvait dire qu’elle avait de la gueule. Les mains dans les poches, Samuel avança doucement à travers les couloirs de ce qui serait surement sa nouvelle maison pour un moment. Et on pouvait dire que Steve (et Coulson vraisemblablement aussi) avait bien fait les choses. La base était vraiment pas mal et Samuel pensa alors au fait qu’ils pourraient faire les choses bien avec un toit comme ça sur la tête.

Les mains dans les poches, Samuel passait d’une salle à une autre tout en pensant à la dernière mission qu’il avait faite avec Steve et Wanda. Franchement, il aurait carrément pu y rester si Wanda n’avait pas envoyé l’homme plus loin. Plusieurs personnes étaient mortes ce jour-là et il pouvait dire sans se mouiller qu’il aurait dû y rester si la sorcière n’avait pas été là. Il ne l’avait pas revu depuis et franchement, il espérait qu’elle soit dans un meilleur état que lorsqu’il avait dû la laisser... Penser à ça lui tira un soupir alors qu’il entrait dans une nouvelle salle. Salle où se trouvait Steve qui attendait probablement le déluge.

Un sourire s’installa alors sur ses lèvres, comme la plupart du temps d’ailleurs. La situation dans laquelle il se trouvait ne lui enlevait pas ça et il lui en fallait beaucoup pour qu’il arrête son humour parfois bancal. Et puis bon, pour l’instant, pas de danger en vue alors...

- Franchement, j’espère qu’il y a à manger dans cette bicoque parce parcourir le pays m’a donné faim, lança-t-il alors pour signifier qu’il était là. Salut Steve, rajouta-t-il alors plus doucement, avec un sourire plus doux sur les lèvres avant de lui tendre la main pour le saluer.

Sincérement, il espérait que Steve ne s’attendait pas à se débarrasser de lui parce qu’il n’était pas prêt de partir. Pas avec une base comme celle et le costume améliorer qu’il avait sur le dos en mission.

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Je n'étais qu'un gars avec un arc et des flèches, mais si Captain America avait vraiment besoin de moi, qui étais-je pour le contredire ? C'est pour ça que j'avais fait un long voyage en voiture, puis à moto, pour le retrouver. J'avais reçus son message il y a quelques temps maintenant, et pour être honnête, je n'avais pas du y réfléchir à deux fois avant de me mettre en route.

Je pensais sincèrement que le monde avait besoin d'une équipe d'intervention qui ne se soucierait de rien d'autre que de faire régner la justice. C'était sans doute un peu idéaliste de ma part, mais eh, si on m'estimait suffisamment bon que pour m'offrir une opportunité, je n'allais pas manquer de la saisir.

J’espérais juste qu'il savait ce qu'il faisait.

Entendons nous bien, j'ai confiance en Cap, mais nous sommes tous recherchés actuellement. Je n'ai encore vus personne débouler chez moi, mais je suis prêt à prendre la poudre d'escampette au moindre signe. Ils étaient déjà tombés sur Steve et sur Wanda après tout... Regrouper autant de gens recherchés au même endroit, c'était prendre le risque que l'un d'entre nous aie été filé. Raison pour laquelle j'avais changé plusieurs fois de véhicule, pour terminer à moto, ce qui était bien plus commode à camoufler une fois sur place.

Je parvins finalement aux coordonnées que l'on m'avait fait suivre. Je coupais le moteur et descendis de ma moto, observant le petit chalet d'un œil attentif. D'accord. Je guidais mon véhicule jusqu'à un talus ou j'entrepris de la camoufler dans les buissons. C'était toujours ça de prit. Je récupérais mon arc et me remis en chemin.

Une fois à l'intérieur, je laissais mon regard parcourir le cabanon de chasse. Un sourire étira mes lèvres et je me remis en route, suivant à la lettre les instruction que l'on m'avait laissé. Quelques secondes plus tard, une porte sécurisée s'ouvrait pour dévoiler un complexe souterrain et mon sourire s'élargit. On dirait bien que, même sans le compte en banque de Tony, Cap ne s'en était pas trop mal sortit après tout.

Je laissais mes pas me guider, visitant tranquillement la base. Les portes s'étaient refermées derrière moi, et je dois bien admettre que je me sentais un peu tendu à cette idée. Et si ce n'était pas Steve qui m'avait contacté hein ? Et si tout ça était un piège ? Enfin, c'était tout de même peu probable qu'ils mettent tout ça en place pour me récupérer, mais un peu de prudence n'avait jamais tué personne, n'est ce pas ?

Mais finalement, une voix familière attira mon attention et je me détendis sensiblement, lâchant un peu la prise ferme que j'avais pus tenir sur mon arc. Je m'empressais de rejoindre Samuel, un nouveau sourire aux lèvres.

« Franchement, j’espère qu’il y a à manger dans cette bicoque parce parcourir le pays m’a donné faim.Salut Steve.
-J'ai entendu dire que c'était ici la pyjama party des héros déchus ? J'espère que je ne me suis pas trompé d'adresse. »

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Le travail d'équipe n'était plus un concept qu'il appréciait. Non pas qu'à cette heure Bucky pouvait affimer qu'il aimait énormément de choses. Sauf que non, l'idée de Steve ne l'emballait pas plus que ça et les promesses qu'un tel projet amenait étaient encore pires que l'assemblement de prétendus héros. Un groupe présageait l'union de forces et d'idées, souvent trop divergentes lorsque les membres étaient eux-mêmes différents les uns des autres. Comment savoir qu'ils n'allaient pas éclater comme les Avengers ? Que les conflits infra-structurels n'entraîneraient pas de nouvelles problématiques ? Sans compter que la confiance n'était pas le maître mot. Après avoir tenté de tuer Sam et s'être fermé comme une huître devant la jeune Maximoff, James n'était pas certain de pouvoir s'intégrer. C'était trop différent du Commando. Putain, ça lui paraissait être encore plus compliqué que les escadrons dans lesquels il avait été placé lorsqu'il était encore l'Asset. À l'époque, aucune réflexion n'était quémandée. Tout n'était question que d'agissements, des mouvements guidés par la certaine victoire, un calme insufflé par la peur d'autrui. Sauf que les justiciers s'étant rangés du côté de Tony n'avaient rien à voir avec des victimes. Et ceux que Steve avait convoqué n'avaient rien à voir avec des étrangers. Ils se connaissaient tous, et ça le dépassait.

C'était pourquoi cet événement lui paraissait être la fête à laquelle il n'était originellement pas invité. Le genre de soirée que tout le monde fuyait, devant laquelle on roulait des yeux après avoir reçu l'invitation. C'était la désagréable petite réunion qu'il aurait souhaité éviter si seulement il en avait eu l’occasion. Rogers ne l'avait pas forcé, trop bon trop con, il lui accordait tout ce qu'HYDRA lui avait retiré. Du calme, de l'espace, un libre arbitre qui lui aurait permis de filer juste après qu'il ait été retrouvé. Néanmoins, il n'avait pas l'âme à s'enfuir une nouvelle fois pour disparaître dans la nature tout en ayant conscience qu'un conflit se préparait. Avait déjà été mis en marche. Ainsi était-il resté à ses côtés durant tout le processus, préférant ne pas abandonner le navire pour avoir à vivre avec les remords. Parce que là était le problème d'être à nouveau pleinement humain. Il ressentait tout malgré le manque caractéristique d'expression. Il n'en parlait pas. Ne le démontrait pas. Et ce n'était peut-être pas une si mauvaise chose, étant donné l'incroyable entrain qu'il s'obligeait de contenir après que le glorieux Captain ait lancé son paquet de messages.

Entendant du bruit dans la salle de réunion, Bucky releva le nez de ses actuelles occupations. Ces gens étaient soit très motivés, soit bien couillons. Ou les deux. Il n'aurait jamais songé que Steve recevrait des réponses aussi tôt, s'il devait l'avouer. Délaissant le polissage de ses armes, il quitta la salle dans laquelle il avait campé pour rejoindre les personnes déjà présentes, les muscles tendus. Son esprit lui hurlait de rester loin d'eux, de se positionner en retrait, de ne pas s'y mêler. Sauf que la promesse silencieuse qu'il avait faite à son meilleur ami – était-ce un adjectif qu'il avait le droit d'utiliser? - le rongeait. L'ancien soldat ferma la porte du fond par laquelle il venait de s'immiscer, son regard céruléen glissant sur les présents. Deux. Les oiseaux. Un froncement de sourcils plus tard, il se planta derrière l'unique personne qu'il connaissait réellement et en laquelle il avait confiance, ses bras se croisant sur son torse alors qu'il jaugeait toujours ses futurs coéquipiers. Et il se sentait vraiment poussé dans la pire des merdes.

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Elle avait lu le messages plusieurs fois avant de vraiment comprendre ce qu'il impliquait. Avant de comprendre totalement de qui il venait déjà. Elle ne s'y connaissait pas si bien en informatique, mais Peter lui avait appris quelques bases. Cela ne faisait pas deux semaines, mais ça lui paraissait être une éternité. Et avant ça, Tony leur avait tous appris à utiliser des réseaux privés, à supprimer ses traces. Le S.H.I.E.L.D. avait bien aidé lui aussi. Au final elle s'y connaissait plus en informatique pour les missions et les secrets que pour sa vie de tous les jours, c'en était presque risible. Alors elle avait fini par comprendre d'où il venait et ce qu'il se passait et elle avait été capable d'effacer sans laisser la moindre trace après avoir noté les coordonnées quelque part.

On aurait pu croire qu'elle avait hésité à y aller mais ça n'avait pas été le cas. Elle n'était plus vraiment elle-même de toute façon. Avait-elle eu son problème et encore toute sa tête, elle aurait sûrement pensé être trop dangereuse pour eux, les aurait évités et se serait peut-être même recensée. C'était finalement le plus logique pour la sécurité des autres. Mais ce n'était plus le cas depuis quelques temps. Elle pouvait rester enfermée chez elle assise dans le noir autant qu'elle le voulait, elle ne pouvait échapper à l'implacable vérité.
Il n'y avait plus de elle. Il y avait elles. Elles étaient. Ensemble, dans un étrange sentiment d'être un individu et un ensemble en même temps. Elle savait qu'elle était à part, mais elle savait aussi qu'elle était elles. Une personne à la fois, mais deux personnes en même temps. Et elles avaient un caractère bien trempé quand il s'agissait de défendre leurs idées. Leur dégoût du Registraction Act et leur loyauté à Captain America avait été multiplié par deux, exacerbé et elles ne pouvaient pas s'imaginer ne pas se battre. Elles aimaient se battre de toute façon, et ça faisait peur à la partie Kate de leur être, si tant est que la distinction tienne encore. Katherine Bishop n'avait jamais eu vraiment conscience d'aimer se battre mais maintenant qu'elles étaient à deux dans ce corps, elles se rendaient compte que c'était le cas. C'était effrayant et délicieux à la fois.

Elles n'avaient pas tardé à tout empaqueter. Enfin, tout. Elles ne pouvaient pas emporter leur vie entière, ne s'en sentaient pas vraiment l'envie. Elles prirent leurs papiers, leurs vrais papiers. Elles savaient qu'elle n'étaient plus sur la liste des personnes non-recensées. Elles l'avaient découvert comme ça, un peu par hasard. Elles soupçonnaient un membre de leur famille de les avoir vues dans la liste et d'avoir joué de son influence pour les en retirer. Elles mirent quelques vêtements dans leur sac. Le symbiote pouvait se camoufler comme il le voulait mais elles aimaient avoir du vrai tissu. Elles prirent aussi leur arc et leurs flèches avec un pincement au cœur, elles n'étaient plus sûres d'en avoir encore besoin mais elles aimaient l'avoir avec elles. Elles prirent aussi leur dague, quelque chose de très rare qu'elles avaient trouvé un jour. Elle était faite pour elles, comme si elle était consciente et les avait choisies, ou avait été créée pour réagir à leurs empreintes. Elles ne la mirent pas dans le cas mais le cachèrent à leur ceinture, où elles pourraient vite l'attraper. Comment si elles avaient vraiment besoin de ça à l'heure actuelle.

Elles avaient fait tout le trajet en moto. Elles n'en conduisaient pas depuis longtemps mais elles avaient appris pour une mission avec Clint. Depuis, elles s'en étaient acheté une qu'elles n'avaient pas encore utilisé. C'était le moment où jamais. Elles avaient prétendu s'occuper des affaires californiennes de la compagnie de leur père pour partir de la ville. Elles n'étaient pas forcées de se justifier mais ça leur donnait un alibi. Elles avaient roulé sans s'arrêter. Elles ne souhaitaient pas dormir, elles n'étaient pas habituées à leur condition et si la mémoire génétique leur confirmer que dormir ne ferait que les aider à se reposer, elles n'avient pas confiance. Elles arrivèrent assez rapidement sur place, mais elles n'étaient pourtant pas les premières. Sûrement leur hésitation qui voulait ça.

Elles entrèrent et suivirent les indications. La base ne les étonna pas tant que ça, elles se doutaient que Captain America aurait trouvé autre chose qu'un simple chalet. Le SHIELD avait peut-être aidé, soupçonnaient-elles, mais c'était dur à dire avec les divergences d'opinion dans l'agence. Elles repérèrent très rapidement Steve et son meilleur ami, celui à qui elles avaient proposé le gîte par téléphone. Il n'avait jamais utilisé leur invitation, est-ce qu'il se souvenait-il simplement d'elles ? Leurs yeux se tournèrent vers les autres présents, le Faucon et Clint. Leur cœur manqua presque un battement lorsqu'elles virent Clint. Savait-il ce qu'elles étaient devenues ? Qu'allait-il penser s'il l'apprenait ? Elles ne lui avaient pas adressé la parole depuis qu'elles étaient devenues… elles.

— Salut les gars.

Elles ne dirent pas plus que ça, elles avaient perdu leurs envies de plaisanter ces derniers temps. Elles allèrent s'asseoir sur une des chaises à disposition dans la salle, par fatigue plus qu'autre chose. Elles n'avaient pas dormi depuis plusieurs jours et ça se voyait à l'éclat perdu de leurs cheveux mêmes pas trop coiffés et aux cernes sous leurs yeux qu'elles n'avaient même pas essayé de maquiller pour donner l'illusion d'aller bien. Elles avaient perdu l'envie de paraître présentable de toute façon. Elles étaient là pour parler de ce qui importait, le reste ne comptait pas.

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Cardiff avait été de trop pour moi. Je n’en dormais presque plus, à vrai dire… Tous ces cris, tout ce sang… Toute cette poussière… Et moi, au milieu de tout ceci, à genoux et impuissante face à l’ampleur du désastre. J’avais tué de nombreuses personnes ce jour-là sans pour autant le désirer… C’était juste que j’avais voulu protéger Sam et que je n’avais pas pu me contrôler… Et arriva ce qui arriva. Cette scène, je me la repassais chaque jour dans ma tête et je n’arrivais pas à l’oublier et à me dire que peut-être ce n’était pas entièrement de ma faute… Mais c’était bien moi qui étais à l’origine. Cette mission avait dérivé en véritable situation de guerre. Sam et Steve avaient pu gérer la suite, car moi, j’en étais totalement incapable, tétanisée par ce qui s’était produit. Je n’avais plus du tout été efficace, j’avais plutôt été un poids.

Mais j’étais encore ici… Au QG que Steve avait réussi à nous trouver… J’étais probablement la première à avoir eu la chance de voir cette base. Mais j’en avais eu clairement besoin afin de me sentir en sécurité. Il ne m’avait pas jeté dehors comme une erreur de la nature ou il ne m’avait pas enfermé quelque part. Non, il m’avait de nouveau accueillie ici et nous avions discuté ensemble… Il ne me jugeait pas comme responsable, car, au final, la bombe aurait tout de même explosé, quoi qu’il arrive… Mais j’aurais pu l’empêcher, pourtant. Je m’étais trouvée totalement inutile, voire même dangereuse pour le coup. Mais il avait tout fait pour me réconforter. Cependant, cela ne m’empêchait pas de rester cloîtrée la plupart du temps dans ma chambre ou dans la base, évitant de sortir. Je ne me sentais pas encore trop bien avec tout ce qui s’était passé et franchement, je ne savais pas quoi faire concernant l’appel de Steve pour une réunion. Je n’étais même pas certaine de mériter d’être autour de cette table après tout ça. Ce genre de chose ne serait jamais arrivé de la main de Captain ou Falcon.

D’ailleurs, j’entendis la voix de ce dernier résonner un peu plus loin dans le bâtiment, suivie de celle de Clint. Oh, Clint… Voilà quelque temps que je n’avais pas eu l’occasion de le voir. C’est lui qui me fit descendre de mon lit et qui me donna la force de me rendre à cette réunion qu’avait organisée Captain. Clint avait été la personne qui m’avait ouvert les yeux et qui m’avait fait bouger les fesses afin que je ne reste pas cloîtrée à me morfondre… Il était celui qui m’avait donné cette force et j’espérais qu’il allait encore être cette même personne. Je pris donc la direction de la salle de réunion et sans dire un mot, j’entrai dans la pièce en adressant tout de même un petit sourire à Clint car il était la personne que je n’avais pas vue depuis bien trop longtemps. Il y avait déjà quelques personnes présentes. Je m’installai dans mon coin en attendant que d’autres arrivent ou que Steve prenne la parole.

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Je me rappelais la dernière réunion de ce genre, à attendre de la même manière dans une pièce similaire que les membres de l’équipe débarquent pour parler d’un sujet peu rassembleur. Celui-ci, je l’espérais, allait l’être un peu plus. Être rassemblés sous une même bannière, avec l’objectif de continuer à défendre le monde peu importe les lois et les gouvernements qui voulaient nous en empêcher. Une équipe qui disposait d’une base avec des fondations solides, et la possibilité de pouvoir y trouver un nouveau foyer afin de fuir l’oppression gouvernementale. Cette idée avait germé dans mon esprit après le combat contre Tony, lors du retour dans le Quinjet. L’aide de Coulson avait été importante. Sans lui et sans la proposition de ce bâtiment, il n’y aurait certainement pas eu cette réunion aujourd’hui. Je me trouverais encore dans le Refuge, sans savoir quoi faire de mes dix doigts, et surtout du Quinjet volé. Car un appareil volé sans intention d’en faire quoi que ce soit ne servait à rien. L’appareil reposait désormais dans l’immense garage au milieu des quelques autres véhicules qui pourraient nous servir à l’avenir.

Je me demandais quand ils allaient arriver, mais surtout s’ils comptaient venir, pour ceux qui ne résidaient pas à temps plein entre les murs de ces bâtiments. Mis à part Bucky et Wanda, et donc moi, personne n’avait encore élu résidence dans ce lieu. Un premier bruit de pas se fit entendre, faisant ainsi éveiller mon attention qui faiblissait au fur et à mesure. Et la personne à qui appartenaient ces pas était Sam. Un sourire vint éclairer mon visage. J’étais content de le voir, surtout après le fiasco de Cardiff. Il avait décidé de repartir de son côté, et c’était compréhensif, encore après avoir vu la mort d’aussi près. Wanda lui avait sauvé la vie en contenant l’explosion du soldat qui avait utilisé sa ceinture d’explosif. Sam semblait être en bonne forme, ce qui me rassurait. Si jamais l’équipe était opérationnelle, le plus dur serait à venir. Sa première phrase m’arracha un sourire amusé. Il avait ce don certain pour détendre l’atmosphère.

« Un petit pot de bienvenue est prévu en effet. Bon, ce n’est pas du grand luxe. Disons que c’est un apéritif de fugitif. » Je lui souris et tendais ma main à mon tour pour lui serrer, soulagé de le voir présent dans la même pièce que moi. « Je suis content de voir que tu ailles bien. »

Mon ami arrivé, la suite fut une succession d’arrivée, dont la suivante fut celle de Clint, alias Hawkeye. Tout comme Sam, il avait ce ton et cette attitude détachée, comme si rien ne pouvait l’atteindre. Toujours à avoir le mot ou la phrase juste pour détendre l’atmosphère. J’aimerais avoir un peu de son talent pour pouvoir faire ça, mais ma capacité à dramatiser tous les événements prenait à chaque fois le dessus. Il fallait bien un peu de tous de toute manière dans une équipe. Au moins, on ne tirait pas la couverture constamment sur nous. J’adressais un signe de la tête à l’archer récemment arrivé, content de constater qu’il avait bien reçu le message. Quelque part, cela prouvait que mes compétences en informatique avaient légèrement évolué. Fut un temps, après mon réveil, où j’aurais envoyé ce message directement aux autorités. Comme quoi, les nouvelles technologies avaient aussi leurs bons côtés. Derrière moi, je pouvais sentir la présence discrète mais imposante de Bucky. Il n’avait pas besoin de parler ou de dire quoi que ce soit pour témoigner de son arrivée.

Tout comme Sam, j’étais heureux de savoir que lui aussi serait de la partie. Bien que je me doutais qu’il n’approuvait pas une grosse majorité de mes actions, de le savoir à mes côtés me rassurait. Encore une fois, nous allions combattre ensemble, dans une équipe. Comme à l’époque du Howling Commando. Quelque part, nous étions encore une fois en résistance pour combattre l’ennemi. Sauf que cette fois-ci, il était hors-de-question de supprimer définitivement l’adversaire. Le camp d’en face possède des défauts, c’est indéniable, mais pas au point de les supprimer.

L’arrivée de Kate me fit une nouvelle fois sortir de mes pensées. La dernière fois que je l’avais croisé, c’était à Salt Lake City, lors d’une mission plus que périlleuse contre Doom, le dictateur de la nation latvérienne. Là encore, et comme à Cardiff, des vies innocentes avaient été enlevées par sa faute. Une mission qui donnait encore un peu plus de crédits aux détracteurs des personnes à pouvoirs qui ne voulaient pas se faire recenser. L’arrivée de Wanda fut la dernière. Je n’avais pas encore parlé avec elle de la mission en Europe. A chaud, cela était une mauvaise idée. Je lui avais laissé du temps et de l’espace pour évacuer tout ça. Plus tard peut-être. En tout cas, le flot d’arrivée semblait se tasser après celle de Scarlet Witch. Il était donc temps pour moi de prendre la parole, de m’adresser aux personnes présentes.

« Tout d’abord, merci à tous d’être venus. Je sais que ce n’est pas facile pour vous de circuler par les temps qui courent, et c’est pourquoi je vous suis reconnaissant d’être présent aujourd’hui. » Je marquais une légère pause, avant de reprendre ensuite. « Avant de commencer, je voudrais m’excuser auprès de vous. A cause de cette loi, de mes actions par rapport à celle-ci, vous avez dû quitter votre foyer en urgence, et certainement des personnes dont vous étiez proches pour ne pas les mettre en danger. Mais en ce moment, vous êtes les seuls en qui je peux véritablement faire confiance, et c’est pourquoi je vous ai amené ici. » Je regardais les personnes les unes après les autres, hormis Bucky se trouvant derrière moi. Les sacrifices faisaient partis de notre quotidien en tant qu’Avengers. Et maintenant, ils prenaient une toute autre dimension vue la situation dans laquelle nous nous trouvions. « Si je vous ai demandé de venir ici, c’est pour une raison. Fut un temps où le groupe initial des Avengers s’est rassemblé pour combattre Loki et les Chitauris. Notre objectif commun étant de défendre la Terre contre les menaces, qu’elles soient internes ou externes à notre planète. Peu importe les frontières ou les mots de nos adversaires, nous nous devions d’être présents pour être la première ligne de défense de la population. Aujourd’hui, notre liberté de mouvements et décisions a été compromise avec la loi. »

Je marquais une nouvelle pause, réfléchissant aux mots à dire. Après une légère inspiration, je reprenais la parole.

« Le groupe tel qu’on le connaissait avant tout ça est mort avec cette loi. Cependant, je ne compte pas courber l’échine. Peu importe l’avis des politiques et des médias. Quand on nous demande de bouger, il est de notre devoir de nous planter tel un arbre dans le sol et dire au monde que c’est à eux de bouger. On se doit d’être les symboles de la liberté, de celle qui ne renonce jamais. Nous ferons des erreurs, elles font parties de ce que l’on fait. Mais au lieu de nous montrer en plein jour, nous évoluerons dans l’ombre, dans le plus grand secret. Des questions ? »

J’en avais terminé pour le moment, me demandant si je n’avais pas trop parlé, si je ne m’étais pas trop emballé dans mes paroles. Mais je voulais leur montrer qu’en restant uni, nous pouvions faire de grandes choses.

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Revoir Steve en bonne santé était une chose que Sam voulait toujours voir. Parce qu’il ne fallait pas se voiler la face, Steve avait cette tendance pathologique à se mettre dans les ennuis. Il espérait seulement que ses compagnons d’infortunes sachent comme gérer un Steve Rogers en pleine action. Cette pensée le fit sourire alors qu’il récupérait sa main et qu’il hochait la tête pour signifier qu’il avait bien enregistré le fait qu’il y avait à manger dans la nouvelle base. Parce qu’on ne refaisait pas un homme. Et surtout aussi parce qu’il venait de parcourir le pays en voiture et qu’il avait vraiment faim. Il avait quitté la côte est après le retour de Cardiff, parce qu’il en avait eu besoin mais aussi parce que bon, passer à peu de mourir l’avait un peu secoué. Ce n’était pas la première fois bien sûr, il ne fallait pas pousser mémé dans les orties mais le fait est qu’il avait entraîné Wanda dans la chose n’avait pas arrangé les choses. « On merdait seul ou on ne merdait pas du tout » était l’une des phrases qu’il se répétait quand il était encore dans l’armée et quand il faisait équipe avec Riley. Et il avait gardé cette phrase quand il était entré dans les Avengers. C’était une phrase un peu illusoire quand on faisait partie d’une équipe comme les Avengers mais bon, les habitudes avaient la dent dure.

- Et moi, j’suis content de voir que tu t’es pas attiré d’ennuis pendant mes vacances, avait-il ajouté avec un sourire en coin alors qu’il se tournait pour voir Clint arrivé.

Un rire doux s’échappa de ses lèvres à l’intervention de celui-ci et il s’écarta un peu, se callant dans un coin de la pièce, dos au mur, les bras croisés sur sa poitrine, attendant le reste des personnes qui devaient arriver. Quand il reporta son attention sur la situation, Samuel aperçut également Bucky qui venait d’arriver d’il ne savait où. Un sourcil se haussa sur son front alors qu’il posait son regard sur le brun. Il ne s’était pas attendu à le voir ici mais Barnes avait toujours le chic pour lui faire revoir les affirmations qu’il avait à son encontre. Il finit par lui adresser un signe de la tête et un sourire alors que d’autres arrivait. Kate, qu’il avait déjà croisé une ou deux fois et puis Wanda. Elle n’avait pas bonne tête et Samuel se promit d’aller la voir un peu plus tard. Parce qu’il n’avait pas eu le temps de discuter après la catastrophe et parce que Samuel avait des choses à lui dire. Mais pas tout de suite.

Il porta ensuite son attention à Steve qui venait de reprendre la parole et il l’écouta assez attentivement. Il ne retint pas un roulement oculaire vers le ciel quand il entendit Steve s’excuser. C’était pathologique ça aussi... Mais l’ancien soldat n’ajouta rien, se contentant d’écouter ce que le Captain avait à leur dire. Il ne pouvait être que d’accord avec ce qu’il venait de dire. L’ancienne équipe était morte quand la loi était passée. Depuis que la réunion avait eu lieu, il y a maintenant un moment, Samuel n’avait pas revu plusieurs de ses coéquipiers. Comme Natalia par exemple. Il n’avait pas revu la jeune femme depuis la réunion et il ne savait même pas où elle se trouvait. Mais ce n’était pas la seule et Samuel ne savait pas vraiment s’il les reverrait en dehors d’un affrontement. Ce qui était triste.

Quand Steve demanda s’ils avaient des questions, Samuel se retint de lancer une phrase comique, préférant garder son sérieux un tant soit peu. Histoire de ne pas passer encore pour celui qui ne sait pas garder son sérieux. Il leva néanmoins la main comme un enfant à l’école avant de prendre la parole.

- Et je suppose qu’évoluer dans l’ombre et dans le plus grand secret à un lien avec cette base paumée au milieu de nulle part ? demanda-t-il en baissant la main pour de nouveau croiser les bras sur sa poitrine.

Certes la réponse était plutôt évidente mais Samuel voulait des informations supplémentaires sur le bâtiment dans lequel il se trouvait. Parce que même s’il était chouette, Samuel ne savait toujours pas de quoi retournait cette base et qu’il voulait être sûr d’être en sécurité.

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Le rire de Samuel résonna dans la salle de réunion avant qu'il n'aille s'adosser au mur. Un sourire en coin étira mes lèvres alors que je répondis au salutation du Captain de la même manière, en hochant légèrement la tête. Mon regard se posa ensuite sur un nouveau venu : Bucky Barnes.

Dire que la présence du Winter Soldier pendant cette petite réunion n'avait pas quelque chose de complètement décalé serait mentir. J'avais vus des extraits de vidéosurveillance durant son petit exploits avec le SHIELD et HYDRA, et je devais bien admettre que l'homme était impressionnant. Quant bien même n'était-il pas lui même à l'époque.

De toute façon, j'étais bien placé pour savoir qu'on faisait tous des erreurs et qu'on était pas toujours responsable de nos actes. Je hochais donc à nouveau la tête pour saluer le meilleur ami de Steve, comme une approbation silencieuse.

Mais mon attention fut bien vite à nouveau accaparée par de nouveaux bruits de pas. J'arrachais donc mon regard à l'homme que j'observais un peu plus tôt, pour découvrir que Kate était elle aussi de la partie. Je fronçais légèrement les sourcils en notant ses cernes marquées, ses cheveux en désordre, ses traits tirés. De toute évidence, quelque chose n'allait pas. Je ne l'avais jamais vue comme ça.

« Salut les gars. »

J'observais Hawkeye s'installer sur une chaise comme si rester debout aurait représenté trop d'efforts. Je ne pouvais nier que la voir comme ça était inquiétant... J'allais donc m'asseoir à ses cotés, là ou je pourrais garder un œil sur elle l'air que rien.

« Salut Katie, content de te voir. Pas trop d'ennuis pour venir ? »

Puis ce fut au tour de Wanda de faire son entrée. Mon regard se vissa un instant sur elle, tentant de voir si elle allait bien. J'avais entendus parlé de l'histoire de Cardiff, et du fait qu'elle ait été traquée jusque chez elle. Et sincèrement, j’espérais qu'elle tenait le coup. Il faudrait que j'aille la voir après pour m'en assurer. Après tout, j'avais une dette envers elle, je lui devais bien ça. J'avais le sentiment de devoir protéger cette gamine de la cruauté du monde. Ce qui était risible, étant donné la puissance dont elle pouvait faire preuve... Mais ça ne m'arrêterait pas pour autant.

Elle me salua d'un sourire, sourire que je pris plaisir à lui rendre, presque au même moment ou Steve entamait son discours de bienvenue.

« Tout d’abord, merci à tous d’être venus. Je sais que ce n’est pas facile pour vous de circuler par les temps qui courent, et c’est pourquoi je vous suis reconnaissant d’être présent aujourd’hui. Avant de commencer, je voudrais m’excuser auprès de vous. A cause de cette loi, de mes actions par rapport à celle-ci, vous avez dû quitter votre foyer en urgence, et certainement des personnes dont vous étiez proches pour ne pas les mettre en danger. Mais en ce moment, vous êtes les seuls en qui je peux véritablement faire confiance, et c’est pourquoi je vous ai amené ici. Si je vous ai demandé de venir ici, c’est pour une raison. Fut un temps où le groupe initial des Avengers s’est rassemblé pour combattre Loki et les Chitauris. Notre objectif commun étant de défendre la Terre contre les menaces, qu’elles soient internes ou externes à notre planète. Peu importe les frontières ou les mots de nos adversaires, nous nous devions d’être présents pour être la première ligne de défense de la population. Aujourd’hui, notre liberté de mouvements et décisions a été compromise avec la loi. Le groupe tel qu’on le connaissait avant tout ça est mort avec cette loi. Cependant, je ne compte pas courber l’échine. Peu importe l’avis des politiques et des médias. Quand on nous demande de bouger, il est de notre devoir de nous planter tel un arbre dans le sol et dire au monde que c’est à eux de bouger. On se doit d’être les symboles de la liberté, de celle qui ne renonce jamais. Nous ferons des erreurs, elles font parties de ce que l’on fait. Mais au lieu de nous montrer en plein jour, nous évoluerons dans l’ombre, dans le plus grand secret. Des questions ? »

Un sourire en coin étira doucement mes lèvres. Jouer les Avengers en secret, traqué par le gouvernement, avec des moyens réduits et pour seul soutien, enventuellement le SHIELD ? Voilà qui ressemblait à un défi intéressant. Après tout, j'étais un espion avant tout. Ce genre de chose avait longtemps été mon quotidien avant que l'autre bâtard à corne ne pose le pied sur Terre et que tout dans ma vie ne devienne soudainement remplis de super-héros.

« Et je suppose qu’évoluer dans l’ombre et dans le plus grand secret à un lien avec cette base paumée au milieu de nulle part ?
-Je reconnais une base construite par le SHIELD quand j'en vois une, on a le soutien du directeur ? »

Je plongeais mon regard dans celui du Captain. J'avais évité de mentionner le nom de Phil Coulson mais nous savions tout deux qu'il était en vie, et en charge du SHIELD. Cependant, je ne savait pas si d'autres personnes ici étaient au courant, et je lui avais fais une promesse, celle de ne pas en parler aux autres vengeurs tant que tous ne seraient pas au courant. Bon ok, techniquement, plus aucun d'entre nous n'étions des vengeurs. La plupart des gens dans cette pièce n'avaient même pas connut Phil. Mais une promesse était une promesse.

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Beaucoup avaient répondu à l’appel de Captain America. Lorsque je balayai du regard la pièce où je me trouvais, je pus me rendre compte des personnes présentes à cette réunion organisée par Steve lui-même. J’étais vraiment contente que du monde avait pu répondre présent à l’appel. Je trouvais cela vraiment rassurant, à vrai dire. Voir que du monde se trouvait derrière la volonté de Captain America faisait vraiment chaud au cœur. Même si je n’étais pas au sommet de ma forme, il fallait bien dire que j’étais de tout cœur avec lui et je l’avais prouvé à de maintes reprises. Je m’étais donc installée dans un coin en adressant des regards par-ci par-là et souriant à Clint, heureuse de le voir en bonne santé. Je n’avais pas l’occasion de discuter autant que je le voudrais avec lui mais si l’occasion se présente, je rattraperai probablement cette erreur. Après tout, j’avais autant confiance en lui qu’en Captain.

C’est alors que Captain prit la parole et tout le monde regarda le Porte-bannière parler. J’écoutais chaque son qui sortait de sa bouche. Il rappela la situation actuelle à tout le monde et ce qui allait se passer par la suite. Il ne perdait pas de vue notre objectif de base : protéger la Terre des menaces extérieures à cette dernière ou même des menaces internes. Il fallait bien avouer que les Avengers étaient un véritable pilier dans la défense de cette chère planète bleue. Mais avec les récents évènements, le groupe s’était totalement scindé en deux parties. Ce que Steve souhaitait, c’est que nos actions continuent sans que nous soyons bridés par le Gouvernement, car les Avengers restaient une défense importante pour la planète. Bien entendu, nos actions allaient être beaucoup plus discrètes qu’auparavant, car il fallait avant tout agir dans l’ombre, désormais. Après tout, nous étions des fugitifs aux yeux de la Loi.

C’est alors qu’il demanda si nous avions des questions et ce fut Sam le premier à parler et sa petite remarque me fit légèrement sourire, comme d’habitude. En effet, cet endroit était certainement moins prestigieux que l’ancien QG mais cela restait correct. Ce fut Clint, ensuite, qui demanda si nous avions le soutien du Directeur du SHIELD. Il est vrai qu’il avait prêté la base à Captain mais allait-il être neutre dans tout ceci ou soutenir notre groupe ? C’était une bonne question.

« Je suis prête à te suivre, Steve. Tu le sais déjà. Je sais que tu ne perdras pas de vue l'objectif des Avengers. Et je n’ai pas d’autres alternatives, de toute façon. » En disant cela, je ne voulais pas laisser paraître que je faisais cela parce que c’était mon dernier choix. Bien au contraire, c’était totalement voulu de suivre Steve… Même si, au final, c’était la seule opportunité qui s’offrait à moi, en réalité. Mais j’étais plutôt contente d’être là car je faisais vraiment ce que je pensais être juste. J’avais totale confiance en celui qui nous dirigeait.

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— Salut Katie, content de te voir. Pas trop d'ennuis pour venir ?

La question les fait presque sursauter, alors qu'elles n'auraient pas dû être surprises que Clint vienne à elles pour prendre des nouvelles. C'était la logique même, elles étaient son ami, sûrement ce qu'il y avait de plus proche d'une meilleure amie si on retirait Natasha. Mais elles n'étaient pas en état réel de réagir correctement, bien trop fatiguées et stressées, sur les nerfs la plupart du temps. Elles se grattèrent la joue gauche, nerveusement, priant pour que l'archer ne remarque pas la nouvelle et profonde cicatrice qu'elles arboraient. Comment lui dire comment elles l'avaient eu s'il demandait ? « Oh, Venom a donné naissance à un symbiote sur Kate et on s'en est pas rendus compte alors on s'est griffé la joue à l'en découper en tentant de retirer un bâillon de toile » ? Non, elles ne pouvaient pas dire ça, elles ne voulaient pas avouer ce qu'il leur était arrivé. Trop peur qu'on la rejette, qu'on ne la laisse pas se battre à leurs côtés par peur des conséquences. Elles voulaient se battre, elles voulaient défendre leurs idées à n'importe quel prix, elles voulaient être entendues pour une fois dans leur vie. Parce qu'elles avaient leur mot à dire dans cette histoire, non ?

— Super crevant mais ça a été. J'ai pris la moto, je l'avais encore jamais conduit alors je me suis dit qu'on m'attendrait pas avec.

Elles se battent avec elle-même pour ne pas dire nous. C'est ce que leur instinct leur dit d'utiliser, mais elles ne peuvent pas le faire sans éveiller des soupçons. Alors elles se forcent à la première personne, justifient leur état lamentable en une simple fatigue. Comme si le manque de sommeil était leur seul problème alors qu'il était le moindre, un soucis qu'elles s'imposaient à elles-même pour la bonne cause.

— Tout d’abord, merci à tous d’être venus.

Steve les détourne heureusement de la discussion avec Clint et elles lui en sont presque reconnaissantes. Elles sentent qu'elles auraient fini par lâcher quelque chose qu'elles n'auraient pas voulu si la conversation s'était éternisée. La réunion allait être longue si elles devaient jouer la carte de la discrétion tout du long, mais elles ne voulaient pas se dévoiler alors il faudrait qu'elles fassent des efforts. Il le fallait.

— Je sais que ce n’est pas facile pour vous de circuler par les temps qui courent, et c’est pourquoi je vous suis reconnaissant d’être présent aujourd’hui. Avant de commencer, je voudrais m’excuser auprès de vous. A cause de cette loi, de mes actions par rapport à celle-ci, vous avez dû quitter votre foyer en urgence, et certainement des personnes dont vous étiez proches pour ne pas les mettre en danger. Mais en ce moment, vous êtes les seuls en qui je peux véritablement faire confiance, et c’est pourquoi je vous ai amené ici. Si je vous ai demandé de venir ici, c’est pour une raison. Fut un temps où le groupe initial des Avengers s’est rassemblé pour combattre Loki et les Chitauris. Notre objectif commun étant de défendre la Terre contre les menaces, qu’elles soient internes ou externes à notre planète. Peu importe les frontières ou les mots de nos adversaires, nous nous devions d’être présents pour être la première ligne de défense de la population. Aujourd’hui, notre liberté de mouvements et décisions a été compromise avec la loi. Le groupe tel qu’on le connaissait avant tout ça est mort avec cette loi. Cependant, je ne compte pas courber l’échine. Peu importe l’avis des politiques et des médias. Quand on nous demande de bouger, il est de notre devoir de nous planter tel un arbre dans le sol et dire au monde que c’est à eux de bouger. On se doit d’être les symboles de la liberté, de celle qui ne renonce jamais. Nous ferons des erreurs, elles font parties de ce que l’on fait. Mais au lieu de nous montrer en plein jour, nous évoluerons dans l’ombre, dans le plus grand secret. Des questions ?

L'ombre. Oui, cela semblait être la meilleure des idées. Depuis Manhattan, les Avengers avaient toujours été des personnes politiques, des figures publiques qu'on étalait dans tous les journaux et dont les moindre faits et gestes étaient commentés, décortiqués et interprétés. De quoi mettre des étoiles dans les yeux de la population, mais aussi de quoi faire une overdose. Leur vie devait rester leur vie et ne pas être montrée au grand public. Elles avaient presque honte d'avoir participé à ce défilé en faisant un live, quelques mois plus tôt. Merde, ça semblait faire des années. Tout avait dérapé tellement vite.

— Et je suppose qu’évoluer dans l’ombre et dans le plus grand secret à un lien avec cette base paumée au milieu de nulle part ?
— Je reconnais une base construite par le SHIELD quand j'en vois une, on a le soutien du directeur ?

Maintenant que Clint le mentionnait, elles s'interrogeaient sur la base. Elles sentaient en effet le SHIELD, mais est-ce que le directeur avait véritablement le droit de les soutenir comme ça ? Il était chef d'une agence de service de renseignements, certes mondiaux mais principalement basée aux Etat-Unis. Il se mettait probablement en danger en les aidant comme ça, s'il le faisait.

— Je suis prête à te suivre, Steve. Tu le sais déjà. Je sais que tu ne perdras pas de vue l'objectif des Avengers. Et je n’ai pas d’autres alternatives, de toute façon.
— On est pas venu ici pour compter les frênes de la forêt. Je pense qu'on savait tous ce qui nous attendait en venant, et on est venus. Tu l'as dit toi-même, on s'isole de tout en venant. Je crois que ça prouve plutôt bien notre choix ?

Pas que la plupart d'entre eux aient beaucoup à laisser derrière. Elles-même n'avaient pas tant que ça à laisser, rien qu'un père qu'elles n'estimaient même pas, une belle-mère qu'elles détestaient, une sœur de laquelle elles s'étaient éloignées. Et Lucky. Elles avaient pris le soin de veiller sur le chien après que Clint ai disparu de la circulation, après tout c'était autant leur chien que le sien. Mais elles ne l'avaient pas pris. Déjà parce qu'un chien sur une moto ça ne le faisait pas. Mais surtout parce qu'elles ne voulaient pas mettre la pauvre bête en danger. Elles avaient demandé à Susan de s'en occuper. Elles savaient que le chien serait choyé chez leur sœur.
Elles jetèrent un regard aux autres présents. Peu ou pas de famille, des amis principalement héros… Non, ils ne laissaient pas forcément grand monde derrière eux, sauf peut-être ceux qui étaient contre leur propre opinion. Mais ils laissaient derrière eux une vie un peu plus normale. Une vie publique, au grand jour, pour une vie secrète. Mais ils étaient déjà presque tous en fuite. Et ils étaient venus. Pour elles, cela voulait déjà dire beaucoup sur ce qu'ils étaient prêts à faire.

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Sam avait raison, cela faisait un petit moment que je ne m’étais pas attiré d’ennuis. C’était le mieux à faire pour le moment. Être le plus petit possible, éviter d’attirer l’attention sur ma personne ou même sur les autres à cause de mes actions. De se terrer au fin fond de la forêt de l’Etat de Virginie était un mal pour un bien. J’assurais un toit à ceux qui en avaient besoin. Les autres avant moi. Cela avait toujours été comme ça, depuis tout petit. Je me dévouais constamment pour les autres, encore plus depuis que j’étais devenu Captain America, bien que ce nom n’avait plus aucune signification aujourd’hui. Je ressemblais plus à un nomade, une personne devant changer d’endroit constamment, arpentant les routes afin de fuir une triste réalité qui s’imposait un peu trop. De voir donc que les personnes que j’avais appelées allaient bien me rassurer. C’était de ma faute s’ils se retrouvaient dans cette situation, de me faute s’ils étaient poursuivis. C’est par des excuses que je commençais la discussion, ne cherchant même pas à ce qu’elles soient acceptées ou non.

Ils auraient raison de m’en vouloir, le contraire serait étonnant. Une fois mes premières paroles lâchées, je regardais mes amis les uns après les autres, me demandant qui serait le premier d’entre eux à prendre la parole. Ce fut Sam le premier. Une pensée amusante me vint à l’esprit quand je vis l’ancien soldat de l’armée américaine lever la main pour prendre la parole, comme si un élève demandait l’autorisation à son professeur pour prendre la parole. Il n’avait pas besoin de ça pour le faire. Les autres n’avaient pas non plus besoin de le faire.

« C’est le seul endroit que j’ai réussi à obtenir. Et dans une telle situation, il vaut mieux qu’on soit le plus discret possible. »

Je n’avais pas besoin de lui rappeler le fiasco de Cardiff au Pays de Galles. Il était encore dans toutes les mémoires. Des morts, une mission non remplie, et des assassins dans la nature avec ce qui semblait être une arme biologique entre les mains, leur donnant ainsi une arme qu’ils pouvaient utiliser à tout moment pour mettre à mal la population terrienne. Les journaux ne s’étaient pas privés pour nous taper dessus, Sam, Wanda et moi. Le nombre de victimes résonnait encore : quarante-deux morts et soixante-huit blessés. Un échec monumental. Je chercherais bien des excuses, mais nous n’en avions pas. Il était évident qu’une équipe beaucoup plus élargie aurait permis d’arrêter à temps ce massacre. Mais remuer le passé n’était pas une bonne idée. Il nous servirait pour gommer nos erreurs, pour nous permettre d’éviter que ce genre d’erreurs ne soit commis dans nos actions futures. Je tournais ensuite la tête vers Clint. Visiblement, il était au courant que le Directeur Coulson était en vie. Quant aux autres, j’ignorais s’ils le connaissaient. Peut-être pour Kate.

« On a le soutien du directeur, mais pas de façon officielle. Si quoi que ce soit ne va pas, nous avons déjà établi une sortie afin que le SHIELD ne soit pas impliqué dans notre clandestinité. »

Je n’en disais pas plus, non pas pour susciter de l’interrogation, mais bien pour ne pas mêler l’équipe à tout ça. Certes, les secrets amenaient plus de problèmes qu’ils n’en résolvaient, mais c’était le meilleur moyen pour moi de faire en sorte que, si nous étions découverts et arrêtés, que je dédouane un maximum les personnes présentes dans la pièce. Une sécurité pour eux, même si je doutais que le gouvernement ne fasse la différence. En écoutant Wanda prendre la parole, je ne pouvais que me sentir désolé pour elle. Les Avengers lui avaient causé bien des soucis. Son pays qui explose en plein vol, la mort de son frère, et une stabilité à peine découverte qui éclatait déjà en morceaux.

Bucky, lui, était silencieux, comme depuis le début de la réunion. Je n’en attendais pas moins de lui. Pas un adepte des grands discours. Mais sa seule présence me suffit. Je tourne enfin la tête vers Kate qui a également parlé. Je ne savais pas quoi lui répondre, mais leur choix semblait être fait en effet. Je ne pouvais que les remercier, mais ça serait que me répéter. Je préférais passer à autre chose.

« Des chambres sont à votre disposition pour ceux qui désirent s’installer dès aujourd’hui. Toute la base est à votre disposition d’ailleurs. Des véhicules sont présents dans le garage si d’aventure vous souhaitez vous déplacer. »

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A peine avait-il terminé de prononcer sa question que Clint avait réagit en supposant que la base venait du SHIELD. Samuel s’en serait douté parce qu’on ne trouvait pas une base comme celle-ci sans contact et les seuls contacts qui ne voulait l’enfermer restait le SHIELD qui avait choisit de ne pas se fier à la loi et au gouvernement. Ce qu’il ne savait pas en revanche, c’était le fait que le directeur soit avec eux. Parce qu’il n’était pas au courant de tout et franchement, c’était mieux ainsi. Cela lui éviterait de dire une connerie s’il se faisait attraper. Enfin, pas qu’il veuille en dire mais bon, il avait entendu parler des méthodes de l’unité spéciale et il n’était pas tellement fan. Surtout quand on prenait en compte qu’il était avec le Captain pour quasiment toutes les missions qui avaient mal tournées. A croire qu’il avait une influence négative sur les événements.

Il hocha tout de même la tête quand Steve répondit à sa question et pensa au fait qu’être discret était une bonne idée. Après le bordel de Cardiff, être discret était la meilleure des choses à faire. Le nombre de victimes était inscrit dans son esprit. Victimes dont il était le principal responsable. Même s’il savait que Wanda s’en voulait pour cela, Sam ne pouvait s’empêcher de penser qu’il était tout autant, voir plus, responsable que la jeune femme de ce désastre. C’était un militaire et il avait baissé sa garde. Résultat des courses, un fiasco total pour la protection des civils. Cette pensée le fit discrètement soupirer alors qu’il recroisait les bras sur sa poitrine et qu’il s’appuyait contre la paroie du mur. Il écouta sagement les mots qui sortirent de la bouche de Steve en rapport avec le directeur du SHIELD et Samuel se demanda si ce dernier savait ce qu’il faisait. Fournir une base comme celle là n’était pas anodin et encore moins s’ils se faisaient attraper. Parce que bon, fallait pas se voiler la face, les murs de leur nouvelle maison respirait le SHIELD. Il espérait simplement que Steve ait une excellente excuse pour justifier leur présence dans ces murs.

Il suivit des yeux les différentes interventions, des idées pleins la tête. Il ne se posait même pas la question de s’il suivait Steve ou pas. La réponse était évidente et en plus, avait déjà était donnée lors de la première réunion. Celle des Avengers. Ce qui l’inquiétait, c’était la suite des événements. Du fait qu’ils se retrouvent ici, au même endroit avec un fort potentiel de se faire attraper. Il ne connaissait pas l’avis des autres sur le fait de rester ici mais Samuel avait décidé de prendre quartier dans la base. Parce qu’il en avait un peu marre de parcourir les États-Unis et qu’il n’était pas fait pour cela. Certes, c’était un militaire de carrière mais il n’était pas espion et encore moins un expert en disparition. Il laissait cela à Natasha, elle faisait cela bien mieux que lui. Ce qui l’inquiétait en revanche, c’était le fait de ressembler à une grosse cible rouge au milieu des bois de Virginie. Certes, la base était secrète. Mais pour combien de temps ? Et si l’un deux se faisait attraper et menait les autorités aux autres ? Franchement, c’était des pensées qui lui traversaient l’esprit et qui avaient beaucoup de mal à trouver des réponses. Mais il ne prononça aucunes d’elles à voix, préférant pour l’instant les garder pour lui. Peut-il qu’il en parlerait mais pas maintenant. Ce n’était pas le moment.

Il se reconnecta à la réalité quand Steve annonça que la base leur était ouverte et un sourire s’installa de nouveau sur ses lèvres. Il passa un regard sur les personnes présentes dans la pièce et se redressa pour se remettre droit sur les pieds avant de prendre la parole à la suite des mots de Steve, un sourire au coin de ses lèvres.

- Oublie pas l’apéritif des fugitifs Steve, c’est le plus important, lança-t-il en référence à ce que son ami lui avait dit quelques instants plus tôt.

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« Super crevant mais ça a été. J'ai pris la moto, je l'avais encore jamais conduit alors je me suis dit qu'on m'attendrait pas avec. »

Son mouvement attira mon attention sur la cicatrice qui ornait sa joue et je me retins tout juste de plisser les yeux pour l'observer avec plus d'attention. Calme toi Barton, elle t'as dis qu'elle allait bien. Je pouvais bien lui faire confiance pour ça, pas vrai ? Et de toute manière, ce n'était ni l'endroit ni le moment pour jouer les mentor-poule.

De toute façon, dans les circonstance actuelles, je ne pouvais certainement plus m'assurer h24 qu'il ne lui arrive rien. On était tous en fuite, à chaque fois qu'on se réunissait, on faisait grandit les chances de se faire choper. Mais, d'une façon tout à fait absurde, on augmentait également nos chances de nous en sortir si on se faisait avoir. Les Avengers avaient déjà prouvés qu'ils étaient plus fort ensembles.

« On a le soutien du directeur, mais pas de façon officielle. Si quoi que ce soit ne va pas, nous avons déjà établi une sortie afin que le SHIELD ne soit pas impliqué dans notre clandestinité. »

Je hochais la tête. Pas étonnant. Phil devait aussi penser à ses employés. Le SHIELD n'était déjà pas exactement dans les bonnes grâces du gouvernement depuis qu'il s'était indépendantisé et depuis qu'il avait plus ou moins refusé de livrer les agents qui correspondaient aux critères du Registration Act.

Je fis basculer ma chaise en arrière, jusqu'à trouver mon équilibre sur deux pieds, un fin sourire amusé sur les lèvres, mon regard toujours plongé dans celui de Captain America.

« Je suppose qu'il faudra que je l’appelle alors, pour voir si je suis viré ou pas. »

De toute évidence, avoir un ex-vengeur en cavale dans ses rangs n'arrangerait pas Phil. Surtout s'il tenait à pouvoir se dédouaner de toute responsabilité dans l'affaire Secret Avengers. Et s'il ne me virait pas, je lui donnerais ma démission, au moins à titre officiel. Je n'avais pas spécialement envie qu'il ait des ennuis plus gros que lui à cause de moi. J'en avais bien assez fait comme ça.

« Je suis prête à te suivre, Steve. Tu le sais déjà. Je sais que tu ne perdras pas de vue l'objectif des Avengers. Et je n’ai pas d’autres alternatives, de toute façon.
-On est pas venu ici pour compter les frênes de la forêt. Je pense qu'on savait tous ce qui nous attendait en venant, et on est venus. Tu l'as dit toi-même, on s'isole de tout en venant. Je crois que ça prouve plutôt bien notre choix ? »

Mon regard passa d'une jeune femme à l'autre, souriant face à la détermination des deux jeunes femmes. Mais Katie avait raison, on s'isolait complètement en acceptant. Non pas que la plupart d'entre nous avaient vraiment des choses a abandonner... Les choses que j'avais laissés derrière l'auraient été de toute façon avec mon choix de ne pas me plier aux exigences du gouvernement. Il y avait Lucky bien sur, il faudrait que je pense a demander à Kate ce qu'elle en avait fait d'ailleurs, puisque je ne le voyais pas à ses cotés, mais il y avait aussi Natasha. Natasha qui avait dut plier face au Registration Act pour faire table rase de son passé. Je ne lui en voulais bien sur pas, j'étais même content pour elle qu'elle puisse enfin avancer mais je devais bien admettre que la rousse me manquait. J’espérais juste qu'elle ne devrait pas rejoindre ARES également, ou on risquait fort de se croiser dans des circonstances pas si amicales que la dernière fois...

« Des chambres sont à votre disposition pour ceux qui désirent s’installer dès aujourd’hui. Toute la base est à votre disposition d’ailleurs. Des véhicules sont présents dans le garage si d’aventure vous souhaitez vous déplacer. »

Je hochais à nouveau la tête alors que je laissais ma chaise retomber lourdement sur ses quatre pieds. Et bien, il semblerait que je me sois dégoter un endroit ou crécher finalement. Note, il aurait été stupide de ne pas aménager de dortoir dans cette base, et encore plus de ne pas en profiter. Le SHIELD nous avait également mis des véhicules à dispositions, il semblerait. S'ils étaient vraiment made in SHIELD, ça ne me changerait pas beaucoup de mes habitudes.

« On parle de quoi exactement comme moyens ? Puisque l'aide du SHIELD n'est pas officielle et qu'on ne bénéficie certainement plus des fonds insensés de Stark... On sera quand même apte à intervenir normalement ? Enfin, aussi normalement que notre condition ne nous le permets je veux dire. Et définitivement, on devrait passer à l'apéritif des fugitifs. »

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