No escape from reality ft. Poor

Est ce que je suis toujours exempt de tous reproches ? Non, sans doute que non, mais voilà, en ce moment notre cher Wolverine fait un peu n'importe quoi, dans le genre, vraiment, bien pire que ce que j'aimerais voir de lui. Bien entendu, je ne suis que professeur et X-Woman, je n'ai pas la même importance que lui, mais notre expérience de la vie à tous les deux nous a appris à agir convenablement, du moins, je le pensais pour lui, mais son tempérament fini toujours par avoir le dessus. Si je suis jalouse de son squelette en adamantium, je suis quand même heureuse de ne pas être la même tête brûlée que lui, parce qu'en avoir un à l'Institut c'est déjà beaucoup, mais en avoir deux, ce serait trop sans doute. Mais fort heureusement, je ne suis pas ainsi, pas vraiment. Bien sur, j'ai kidnappé Niall pour des raisons qui échappent à beaucoup ici, mais si le plan s'était déroulé comme prévu, alors tout se serait mieux passé. J'aurais fini par le libérer, mais Marian a agit dans mon dos pour le libérer et nous trahir. Dire que je l'ai vu toute petite cette gamine, elle se gâche toute seule, en allant vers l'ennemi, c'est bien dommage, mais cette trahison me reste en travers de la gorge. Je ne dis pas que je resterais éternellement ici, un jour je finirais bien par partir mais voilà, ce jour n'est pas encore arrivé. Logan était dans la salle des dangers, je ne savais pas pour combien de temps il en avait, mais j'avais cours, et visiblement, il en avait fini dans un timing parfait. Au milieu des élèves, il arrivait devant ma classe, et je lui faisais signe de rentrer. Le prochain cours n'était que dans une heure, ce qui nous laissais le temps de discuter de certaines choses, et tout ne sera pas forcément agréable mais je n'ai pas peur de lui.

" Il n'y a pas des tonnes de professeurs d'histoire dans cet Institut, tu devrais le savoir. Et ouais, je crois qu'on est bien placé pour savoir que c'était pas une belle période. On a vécu ça de près, de très près. "

Enfin, je parle surtout pour moi, même si je sais que lui aussi à vécu les choses, nous n'avons jamais trop parler de la seconde guerre mondiale. Moi, j'ai lutté pour la liberté de mon pays natal, l'Italie. Lui, je ne sais pas où il était, mais il était assurément quelques parts. Il me demande alors si je voulais lui dire des choses. Mon sourire s'élargit.

" Tu ne devines pas de quoi je voulais te parler ? De toi, des autres, d'un peu tout le monde. "

Je ne lui en disais pas trop pour voir de quoi il allait me parler de lui-même et ce ne sera probablement pas des nazis, ça, j'en suis presque certaine.

S'il y avait bien un mutant qui me ressemblait ici ou inversement d'ailleurs, c'était bien Logan, parce que finalement nous n'avions pas tellement de différences que ça. Mon caractère était plus tempéré, et je n'avais pas un squelette en adamantium du coup, mais en dehors de cela, nous étions les même avec une sensibilité sans doute bien différente. Mais aujourd'hui, je voulais lui parler, ou plutôt le mettre en garde, parce que je savais très bien qu'il allait finir par faire une erreur qui pourrait lui coûter cher, qui pourrait nous coûter cher, ici à l'Institut. Parce que pour le moment, le gouvernement ne nous était pas tombé dessus, pas encore, mais ce moment finirait bien par arriver avec un pucage potentiellement massif de tous les élèves et ça je ne le voulais pas. Mais visiblement, Scott avait déjà fait un laïus à Logan, concernant, je ne sais trop quoi mais des choses similaires à ce que j'avais l'intention de lui dire. Je le savais naturellement assez proche de Marian, il ne faudrait pas qu'il fasse une bêtise avec elle. Elle avait fait un choix que je n'appréciais pas le moins du monde, mais voilà, je n'allais pas tenter de la récupérer parce qu'au court des années écoulées, j'en avais vu du monde faire ce chemin là, ou l'inverse, mais il y a toujours eu du transit entre la confrérie et l'Institut. Marian était la dernière en date, mais combien y'en avait-il eu avant elle ? Beaucoup trop déjà, mais c'était comme ça, les gens sont parfois des girouettes, c'est bien connu. Moi-même, on peut considéré que j'ai fait des choix douteux, plus tôt dans mon existence, mais actuellement, je suis une X-Woman, et ça ne changera pas de si tôt. En tout cas Logan me reproche d'avoir été à l'origine de tout cela et il n'avait pas tord, mais les raisons premières étaient différentes de ce qui était arrivé à ces oreilles, mais je ne dirais rien à ce niveau là. J'attendais donc qu'il embraye sur la suite, puisqu'il le fallait. Il ne regrettait rien de ce qu'il avait pu faire, et ça ne m'étonnait pas le moins du monde, nous ne sommes pas du genre à regretter nos gestes, même si le cas de Logan est quand même un peu différent du mien. Il est tellement impulsif qu'il a assurément des choses à regretter, enfin, il devrait. Scott étant passé sur son cas, je n'allais pas répéter ce qu'il avait pu dire.

" Bien sûr, je sais que tu agis toujours pour notre bien, mais il va falloir que tu fasses gaffe, parce que je te connais, tu vas regretter la trahison de Marian. Elle n'aurait même pas du être au courant que Southway devait être ici, mais elle l'a été et elle a organisé son extraction, sa trahison. Elle devait y penser depuis un petit moment déjà, et là, ça a été l'occasion parfaite pour elle. Donc, j'ai coupé les ponts, mais je sais que tu l'appréciais bien, alors fait gaffe avec cette gamine, parce que même si elle était prof, elle était encore une gamine pour nous. Je ne dis pas que c'est un cas désespéré, mais voilà, il faudra se montrer prudent avec elle si jamais on la recroise d'accord ? On sait très bien toi et moi de quoi je parle. "

S'il avait envie de me menacer, il le pouvait, il ne me faisait pas peur, mais voilà, il est du genre à déraper rapidement sur un coup de tête, c'est comme ça. J'espère juste que mes conseils ne seront pas tombés dans l'oreille d'un sourd, parce que parfois, j'ai l'impression que c'est ce qu'il est, qu'il est tellement impétueux qu'il me fait penser à un jeune premier, à un bleu à qui on doit apprendre que chaque acte à des conséquences.

Je le sentais, cette conversation allait être houleuse, parce que nous avions des points de vues assez divergents sur cette affaire, sur tout un tas de choses d'ailleurs, mais c'est moi qui lui avait demandé de venir pour que nous puissions parler, un peu, et la pente devenait de plus en plus glissante. Visiblement, il avait l'intention de ramener Marian par ici. Elle avait été élève, puis professeur jusqu'à peu, avant de nous trahir, une trahison qui voulait tout dire pour moi. Bien entendu, elle n'était pas un cas désespéré, loin de là même, mais voilà, pour le moment, il ne servait à rien de tenter quoique ce soit pour cette gamine. Elle avait fait un choix, elle devait l'assumer, peut être que plus tard elle le regretterait, qu'elle comprendrait que c'était une erreur, mais pour le moment, ce n'était pas le cas, pas encore. Lui, il voulait battre le fer pendant qu'il était encore chaud, mais ça ne serait pas possible, pas pour elle, pas comme ça. Je le mettais pourtant clairement en garde.

" Non, il ne faut pas l'abandonner, je ne dis pas ça, mais pour le moment, elle est perdue. Elle a fait un choix, il faut qu'elle l'assume avant de comprendre son erreur, ça fait partie de son expérience de la vie. Mais va la chercher si tu veux. Je te mets simplement en garde. Fait attention, ça pourrait te retomber dessus, sur toi comme sur elle d'ailleurs. "

Mais je devais parler à un mur, c'était presque une certitude. Puis, il en vint à un autre sujet, tout aussi sensible, si ce n'est plus devrais-je dire. Mais il parlait sans tout savoir des tenants et des aboutissants. Cela me fit d'ailleurs sourire, pas parce que je me fichais de lui, mais qu'il semble facile d'accuser les gens sans tout savoir.

" Est ce que tu sais seulement pourquoi il était ici avant de m'accuser de quoique ce soit ? Non, tu n'en sais rien du tout, c'est pour ça que tu m'accuses. Alors oui, je l'ai amené ici, mais ce n'était pas mon idée, ni ma demande, c'était celle de Charles Xavier. Il avait perçu cette âme en peine, il voulait lui parler pour le convaincre de nous rejoindre, mais tu connais la suite. Charles n'était finalement pas là. Alors j'ai voulu attendre quelques jours, mais j'ai trop attendue et ces amis sont venus le chercher. Fin de l'histoire. Il n'y a pas eu de morts de notre côté, quelques dégâts matériels, ce n'est pas la mère à boire, tu sais. "

Est ce qu'il comprendrait cette situation ? Est ce qu'il croirait seulement à celle-ci ? Je n'en étais pas certaine, mais c'était la stricte vérité, juste que le timing avait été mauvais voilà tout.