Une histoire d'adultère [Pv Felicia]

Une nouvelle affaire venait d'arriver sur la table, une femme soupçonnait son mari de la tromper, soit quelques choses d'assez ordinaire en soit dans cette bonne vieille ville de New York. Je suis détective, alors mon fond de commerce c'est ça, je ne vais pas vous le cacher. J'avais heureusement des affaires plus palpitantes, des affaires bien souvent que la police avait classée sans suite, fautes de preuves. Je ne sais pas comment le NYPD faisait, mais j'arrivais toujours à trouver des choses en plus par rapport à eux. En tout cas, ce soir, un femme m'avait appeler, et je lui avais donné rendez-vous dans mon cabinet puisque nous étions toutes les deux disponibles pour qu'elle me donne ces informations à propos de son mari qu'elle pensait la trompait avec une autre femme. Elle arriva très rapidement, sans doute devait-elle se trouver à proximité de là parce que j'avais à peine eu le temps de rentrer les quelques informations qu'elle venait de me donner dans mon ordinateur que déjà elle toquait à la porte. Je la faisais entrer donc, parce que c'était la moindre des choses, et toute affolée, ou excitée, je ne saurais vraiment dire, elle me donnait les informations sur son mari. Elle semblait certaine qu'il avait une aventure avec on ne sait trop qui, il ne me restait plus qu'à le prouver en le prenant sur le fait accompli pour toucher le pactole ou presque. Je lui demandais de me faire une avance de 20% sur les honoraires, histoires de ne pas bosser dans le vent, parce qu'il arrive que certains ne veulent pas payer cette petite avance qui n'est pas très importante dans ce genre de cas. S'il s'agit d'autres cas, le tarif ne sera pas forcément le même voyez-vous, mais ça, je me garde bien de le leur dire. Elle me sortait directement une belle liasse de billet et ne pouvant lui rendre la monnaie, elle me donnait donc 25% d'avance ce qui ne semblait pas la déranger au vue de son assurance à propos de la tromperie de son mari. Elle me donnait son emploi du temps du lendemain, ce qu'il était supposé faire. J'en prenais bonne note, et la laissait repartir rentrant donc les dernières informations pour son dossier. Elle m'avait laissé ces coordonnées téléphoniques, ainsi qu'une adresse e-mail qui lui était propre pour que je lui donne certaines informations sur l'avancée de l'enquête. Je me levais donc le lendemain, prenant une tenue que je ne portais pas souvent, c'est à dire un costume noir avec une belle cravate de la même couleur, ainsi qu'une cravate noire, elle aussi pour aller avec le tailleur. Je ne portais pas souvent cette tenue mais je l'appréciais grandement, parce qu'elle faisait un très bon effet sur la gente masculine, si jamais j'avais à confronter son mari. Il arriva alors dans mon viseur aux alentours des 9h30, il sortait d'un immeuble où il ne devait pas se trouver, mais un immeuble qui ne m'était pas inconnu, celui d'une autre détective, une certaine Jessica Jones. Est ce que cela était une coïncidence ? Je ne le pensais pas. D'ailleurs, plutôt que de suivre le mari qui devait être à son travail dans quelques minutes, non loin de là, j'allais attendre la détective pour lui demander si un certains Ben Brown n'était pas son client, histoire de voir si nous ne pouvions pas nous amuser un peu sur ce cas qui semblait être un cas d'école.

Mais en vérité, plutôt que de suivre la détective, pour le moment, j'allais suivre la piste concernant le mari qui avait visiblement un emploi du temps bien spécifique, à en croire sa femme. Il n'avait pas un emploi extraordinaire, il était employé de la ville et il faisait du rugby, ayant une carrure allant avec ce genre de passe-temps croyez-moi. Si j'avais à me battre avec lui, ce ne sera pas une mince affaire, mais mes réflexes et ma vitesse seront un atout non négligeable. Enfin, après tout, je n'avais à me battre avec lui, ce serait débile de me faire prendre de la sorte, n'est ce pas ? Mais bon avec mon costard et ma belle cravate, j'allais pouvoir peut être l'impressionner un peu si jamais nos regards se croisaient volontairement, ou involontairement d'ailleurs. Le mari était donc allé à son travail, pour en repartir à la minute près pour une pause déjeuner qu'il prit avec des collègues de travail masculins. J'avais donc pris ma pause déjeuner dans le même lieu, seule, à la table la plus proche pour écouter leur conversation. J'en avais profiter pour cloner le téléphone de l'homme, Ben Brown, pour avoir accès à ces informations cellulaires, ces appels et ces messages. A priori rien d'extraordinaire durant la pause de midi. La conversation était la même que toutes les autres conversations, entre boulot, politique et les femmes bien entendu. Il repartait à son travail, avec quelques minutes d'avance, après avoir payé son repas. Rien d'extraordinaire en soit donc. Cette journée était presque ennuyeuse à vrai dire. J'avais envie de passer un coup de fil à Jessica pour savoir ce qu'il en était de son côté à propos de ma cliente, mais je ne le faisais pas. Alors que sa journée de travail se finissait, il reçut un message d'un numéro non enregistré dans son téléphone. Il semblerait que ce message soit plus ou moins codé, mais visiblement, il n'allait pas se rendre comme prévu à son entraînement de rugby ce soir, et pour cause, je m'étais renseigné, il n'y en avait pas contrairement à ce que sa femme pensait. En fin de journée après le boulot donc, comme c'est original. Le lieu de rendez-vous n'était pas très explicite, mais en le suivant je le trouverais facilement. Et ce fut le cas. Il se retrouva donc avec deux belles jeunes femmes, deux jumelles dans un bar de la ville. Je prenais quelques photos, l'air de rien. Ils ne restèrent cependant pas très longtemps et visiblement, ils n'allaient pas parler boulot ou quoique ce soit de ce genre là. Il les embarqua dans sa voiture direction un immeuble, probablement l'immeuble où habitait les jumelles, ou au moins une des deux, je ferais les recherches plus tard. Ils entrèrent donc alors que la nuit était à présent tombée. Mais ce qui m'étonna le plus, ce fut qu'à ce même instant, il me sembla voir une jeune femme brune faire un saut de cabri sur l'immeuble en face de celui où l'homme venait de rentrer. Ne me dites pas que les deux conjoints sont en train de commettre l'adultère dans le même immeuble ? Il n'y avait pas tant d'étages que ça alors je prenais les escaliers de secours pour arriver au même que celui où se trouvait Jessica.

" Bonsoir Jessica. Désolé de te déranger, mais tu vas rire. Je crois qu'on bosse sur une affaire semblable. T'as été engagé par le mari, j'ai été engagé par la femme, et devine qui vient d'arriver dans l'immeuble avec deux belles jeunes femmes ? Étonnant n'est ce pas ? "

Et juste quand je disais cela, la lumière s'allumait dans l'appartement en question. Il y avait deux étages de différence mais c'était quand même fou une telle coïncidence, non ? Le timing des deux conjoints n'avaient sans doute jamais été le même, la femme étant en avance sur le mari, mais c'était fou, dans le même immeuble, la même allée et tout ça.

Je souriais déjà par avance de la réaction de JJ. Je savais bien qu'elle n'allait pas forcément me croire immédiatement mais que je n'étais pas là par hasard non plus. C'était quand même dingue cette affaire, et plutôt rare. En général, c'est l'un ou l'autre qui trompe son conjoint pas les deux en même temps, et encore moins les deux dans le même immeuble à quelques étages d'écarts, une coïncidence incroyable quand on y repense quand même. Cela me faisait sourire, j'aimais bien quand le travail était aussi croustillant. En général, attendre pour prendre des photos n'est pas ce qui me plait le plus, mais là, ça allait être très drôle, du moins, je le pensais sincèrement. Evidemment, lorsque j'avais fini ma tirade, Jessica me demandait si j'étais sérieuse, mais c'était effectivement le cas. La lumière allait s'allumer d'un instant à l'autre dans le dit appartement et nous verrions le pot aux roses. Elle me dit alors que ce genre d'affaire lui donnait envie d'aller les défoncer, et de les balancer par la fenêtre. Je savais qu'elle en était capable, disons que nos méthodes sont en général efficaces, mais différentes. Je suis plus dans la discrétion, la légèreté, Jessica y va, disons plutôt en force. C'était son mode de travail, elle qui est plutôt enclin à la colère, contrairement à moi, qui suis plus calme.

" Tu peux le faire si tu veux, mais je ne suis pas certaine que cela arrange nos affaires tu sais. "

Mais si elle voulait le faire, ce ne sera pas moi qui l'en empêchera, soyez en certains. Tant que cela n'entrave en rien mon travail ou mes plans, les gens peuvent bien faire ce qu'ils veulent ce n'est pas un soucis. Elle me tend alors sa bouteille de whisky. Même en surveillance, elle en a toujours sur elle, c'est fou. Je la prenais et en buvait une petite rasade, laissant la bouteille au sol entre nous deux. Il n'était pas mauvais en tout cas. Elle n'était en tout cas pas contente de voir cela, mais si je n'avais pas été là, elle n'aurait sans doute pas forcément remarqué le mari.

" C'est le cas de le dire, mais le plus drôle c'est qu'ils se suspectent tous les deux, et qu'ils se trompent à quelques mètres l'un de l'autre. Tu crois qu'on devrait leur faire passer un mot pour leur dire de se rendre à tel numéro dans l'immeuble ? Cela pourrait être drôle qu'ils se croisent, tu ne crois pas ? "

Une idée comme ça, pour rigoler un peu puisque de toute évidence, nous avions déjà les photos qu'il fallait pour prouver le tromperie de l'un et de l'autre. Si Jessica était partante, nous pourrions le faire.

Je savais parfaitement que Jessica était capable du pire comme du meilleur dans certains cas. Là, elle pourrait être capable du pire, parce qu'elle est bien trop impulsive et colérique. Si nous avions toutes les deux de bons résultats en ce qui concernait nos enquêtes résolues, Jessica arrivait à se mettre à dos plus de personnes que moi, et aussi un peu plus de plaintes évidemment, parce que la douceur, elle ne connait pas vraiment. Elle semblait donc d'accord pour ne pas aller frapper directement nos clients respectifs afin qu'ils ne traversent pas la fenêtre. Si nous voulions être payées, c'était quand même mieux, n'est ce pas ? Je lui proposais donc une petite idée qui me faisait sourire, et qui la fit sourire également. Si elle était partante, nous pourrions le faire, sans problème et nous finirions par constater les dégâts.

" Je suis très sérieuse, je sens que ça pourrait être drôle. Si jamais on voit que ça se passe mal, on pourra quand même intervenir. "

A ma connaissance, le mari et la femme n'avaient pas d'armes à feu en leur possession, du moins, il n'y avait rien à leur nom dans les registres officiels, mais on sait tous qu'il est assez facile de se procurer une arme sans que cela soit véritablement légal de par chez nous. Jessica était partante pour faire ce petit coup en douce. Elle composa donc le numéro du mari, en prenant une voix différente de celle qu'elle avait habituellement. Même avec un numéro masqué le mari avait immédiatement décroché ou presque alors qu'il allait commencé à s'amuser, un peu avec son duo. Le mari semblait interloqué de cet appel, mais sans trop attendre, il mordit à l'hameçon. Il fit signe aux filles de l'attendre dans l'appartement, qu'il n'en avait que pour une ou deux minutes alors qu'il y avait déjà des traces de rouge à lèvres sur le col de sa chemise autrefois d'un blanc immaculé. Il se rendit alors à l'appartement 206. Je prenais mon téléphone pour tenter de savoir ce qui était sur le point de se dire, en me servant du téléphone cloner en guise de micro. Le mari demanda donc où se trouvait sa femme alors que c'était son amant qui se trouvait là. L'amant faisait semblant de ne pas comprendre, mais la femme de monsieur se montra finalement, horrifiée de voir la trace de rouge à lèvres sur le col de la chemise de son mari. Elle le renifla un instant avant de lui mettre un beau camouflet en plein visage. Cela me fit pousser un petit gloussement. Elle semblait avoir compris alors qu'il venait de la surprendre avec son amant au vue de sa petite tenue. Mais cela allait être encore plus drôle puisque les deux autres jeunes femmes ne s'étaient pas contentées de rester là où elles auraient dû rester. Elles l'avaient suivies et donc, elles arrivaient doucement mais sûrement à l'appartement 206. Cela aurait pu partir dans tous les sens, pourtant, ce ne fut pas le cas. Est ce qu'il y avait un mutant dans la pièce ? C'était possible, mais après quelques mots échangés, disant qu'il fallait oublié tout cela, chacun repartie dans son appartement pour poursuivre leurs affaires comme si rien ne s'était passé. Je fus interloquée.

" C'est moi ou tout cela est un peu bizarre ? J'ai cru que ça allait se battre mais finalement, tout le monde est repartie forniquer chacun dans son appartement. Une théorie ? "

Avant de dire ce que j'avais en tête, je voulais voir ce que Jessica allait penser de ce spectacle, un peu hors norme finalement.