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 the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind)

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MessageSujet: the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind)   the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind) EmptyJeu 12 Nov - 1:13

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MessageSujet: Re: the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind)   the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind) EmptyLun 16 Nov - 0:11

the smelling of a good damn blunder
Ørvind Sveindsen ∞ Niall Southway


Il existait de ces moments où on ne savait pas trop qui envoyer en mission. Des moments où il y a trop de volontaires et pas assez de places. C’était le cas ici. Une petite mission toute simple. Franchement, ça n’aurait pas dû être un souci. Juste prendre ce qu’il nous faut, partir comme on était venu. Des ombres, des inconnus dans la foule. Ça n’aurait pas dû déconner. Parce que, je ne sais pas trop comment, mais à l’heure où je m’exprime, une odeur âcre et purement infâme remplissait mes narines, de l’eau vaseuse et froide bien qu’étrangement tiède par endroit me remontait jusqu’aux cuisses. Je lançai un regard vers la bouche d’égout par laquelle nous étions descendus et je rejoignis un bord. Hors de question de rester là-dedans plus longtemps… Si seulement j’avais su, peut-être que j’aurais pris plus de précautions par rapport à cette mission qui semblait si facile…

Cela remonte à plus d’une semaine. Une semaine de préparatifs. Pour quoi ? Pour que tout soit foutu en l’air pour une connerie, pour une bourde de débutants. On était plusieurs volontaires. Donc, comme des adultes matures, on l’a tiré à la courte paille. Les deux pailles courtes pouvaient y aller. C’était avec plaisir que j’ai tiré ma paille. Courte. J’en étais. J’allais être utile. Malgré ma situation, je pouvais encore être utile, faire quelque chose avant qu’il ne soit trop tard, que le cancer ne me rattrape pour de bon. S’investir le plus possible dans la Confrérie semblait être la chose à faire, les bons idéaux à servir. Au moins, ma mort aura-t-elle plus de sens. Et compte tenu de mon état de santé, ma vie vaut clairement moins que celle de mes Confrères. Il valait mieux que je me mette en avant, que je prenne les risques à la place des autres. Pas que cette mission m’ai parue dangereuse… Mais je voulais juste être utile, mettre un but sur tout cela.

« Je la sens bien cette mission, on va assurer. » J’avais été agréablement surpris lorsque j’avais vu Ørvind Sveindsen me montrer la courte paille. L’homme à qui je dois tant. Celui grâce à qui je suis sorti de la rue. Celui sans qui je ne serais pas là. Cela me faisait plaisir de pouvoir faire équipe avec lui. D’habitude il est monopolisé par Asper ou Graham. Je lui avais donc sourit, sincèrement content de pouvoir bosser avec lui. Une tape sur l’épaule, un petit commentaire. « Content d’être avec toi sur ce coup. » Et on était parti pour une semaine de préparatifs. On n’improvisait pas ce genre de choses. On avait commencé chez moi… Le seul souci… Le cul de Graham semblait le distraire plus que nécessaire donc, après une brève tentative, j’avais envoyé mon meilleur ami faire une petite promenade, utilisant l’excuse du chien dont je ne pouvais m’occuper pour le moment. Ensuite, on avait été étudier plans et sorties ailleurs. Ça avait été une semaine agréable. Elle m’avait appris à un peu mieux connaître Ørvind. Enfin, si tant est qu’on peut réellement cerner cet homme. Mais, en plus de ma dette, je l’aimais vraiment bien. Enfin, dans une certaine mesure. Je ne serais pas vraiment expliquer ce sentiment à vrai dire...

Puis on est arrivé sur le terrain. Tout se passait bien. Si ce n’était que mon partenaire semblait être un peu dans le nougat. La dernière fois qu’on s’était quitté, il avait l’air d’aller plutôt bien. Aujourd’hui, il semblait totalement à côté de ses pompes. Les bruyantes exclamations de son nez dans son mouchoir n’étaient pas non plus pour rassurer. Je lui avais coulé un regard. Nez rouge, regard un peu vitreux. Je ne suis pas médecin mais il couvait un truc. Cependant, ce n’était pas un rhume qui allait tout foutre en l’air hein ? Après une semaine de préparation, ça ne pouvait pas vraiment, n’est-ce pas ? A peine on était arrivé que déjà Ørvind s’était lancé dans l’improvisation. Je lui avais glissé un coup de pied léger et discret pour essayer de le recadrer mais c’était déjà sorti. On avait filé dans les couloirs, faisant mine d’être absorbé par nos téléphones. Fier de lui, il me montra son écran. Une sorte de jeu idiot s’y affichait. Je ne savais pas ce que c’était mais ça semblait le faire rire. Alors je le souris en levant les yeux au ciel. J’avais l’habitude de travailler avec Graham et, à sa manière, Ørvind était un peu tout aussi enfantin et difficile à gérer. Enfin, Graham était une diva, ce qui rendait la chose un peu plus complexe mais j’avais fini par savoir comment manœuvre mon colocataire.

Et la mission reprit son court. Et je devais le dire, j’avais été impressionné. On avait trouvé rapidement ce qu’on était venu chercher. On l’avait pris, on était partit. Comme un pet sur une toile cirée. Cela semblait parfait, huilé comme une horloge. Trop parfait. Ørvind commença à se prendre plusieurs obstacles sur son passage. Je n’osais pas trop lui demander s’il allait bien. Le brun semblait… tellement à part de la société, tellement sur sa planète. Donc j’avais assisté en silence à l’action, observant mon partenaire jouer au flipper humain. On allait chercher la preuve incriminante dans les bureaux, celle qui empêcherait l’un de nos collègues de passer un sale moment quand tout dérailla.

En quelques instants, ce fut le chaos. J’étais en train d’essayer de défoncer une porte. Une alarme me vrillait les tympans, j’essayais de me concentrer sur ce que je faisais. Ne pas céder à la panique. Au loin, j’entendais les pas des équipes de sécurités, probablement à notre recherche. J’avais jeté un regard à mon partenaire, espérant qu’il puisse nous servir à quelque chose. Je n’avais pratiquement jamais copié sa mutation, je ne m’étais pas entrainé à l’utiliser. Je ne valais pas plus qu’un classe un quand il s’agissait de passer à travers les murs. Il avait l’air mal. Il tituba jusqu’à une plaque d’égout et l’ouvrit. Ce n’était pas terrible, mais c’était toujours une sortie, une opportunité unique se présentant à nous. Il était descendu, je l’avais suivi. J’avais remis la plaque en place avec un grondement avant de descendre, de sauter à mon tour.

Et puis, l’odeur, l’eau, le rebord. Nous revoilà au début de cette épopée. Le pantalon trempés jusqu’aux cuisses, des éclaboussures partout. Et mon partenaire n’était pas beaucoup mieux. « Niall, souffla-t-il en essorant une de ses manches, t'ai-je déjà dit que depuis le début je la sentais pas cette mission ? » Je soupirais, me mettant en marche, poussant Ørvind dans mon sens. Il ne ferait pas bon de rester à trainer ici. « Tu m’as dit exactement tout le contraire. On se met en route. Rester ici c’est la meilleure manière de se faire cueillir. » Un instant, on marcha. Le bruit des vêtements trempés brisaient le silence. Je devais respirer par la bouche pour ne pas être trop agressé par l’odeur du lieu. Une fois un peu éloigné de la bouche par laquelle nous étions descendus, je sorti mon téléphone portable. Trempé. Zéro utilité. L’allumer maintenant ne serait pas exactement la meilleure chose indiquée. Graham me traiterait encore de monstre tortureur de machines si j’osais faire ça. Et je n’avais pas envie de me prendre encore l’un de ses discours passionnés sur la technologie.

Je rangeai donc l’appareil probablement déjà mort de crise cardiaque dans ma poche. Avec le tissu mouillé, je dû me débattre un peu. Je jurai et observais le couloir dans lequel on se trouvait. Je jetai ensuite un œil derrière nous. Puis devant. Puis derrière. Je n’avais aucune idée de la direction dans laquelle on était partit. Et je ne connaissais pas les égouts de la ville. J’étais SDF, pas scavenger. « Bon, je propose qu’on marche en ligne droite, ce serait le meilleur moyen de ne pas se perdre. Je suppose que si on est ici c’est que ta mutation est HS. » Sa mutation hors service… Pourquoi ? Je me tournai vers lui et le détaillai un bref instant. Puis je levai ma main encore trempée pour la poser sur son front. Je grimaçai. « Qu’est-ce que tu fous ici avec de la fièvre mec ? Tu aurais pu laisser Graham te remplacer. » Je repris ma main. Pas sûr que ça se serait aussi bien passé avec l’autre diva mais maintenant je me retrouvais avec un partenaire malade paumé au milieu des égouts. Je lâchai un profond soupire avant de reprendre ma marche. On ne pouvait définitivement pas partir par là où on était arrivé. Pas avec nos vêtements dans cet état. « Au moins, on a ce qu’on était venu chercher. Tu as toujours la capsule ? »

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MessageSujet: Re: the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind)   the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind) EmptyVen 22 Jan - 9:59

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MessageSujet: Re: the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind)   the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind) EmptyDim 24 Jan - 17:36

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Ørvind Sveindsen ∞ Niall Southway
Ok… Je n’arriverais peut-être jamais à comprendre les réactions d’Ørvind après tout… Peut-être que c’était tout simplement peine perdue mais je ne perdais pas espoir. Un jour, j’arriverais à saisir comment le norvégien fonctionne et à anticiper ses réactions. Parfois, je me disais qu’une mutation était très proche de ce qu’était un mutant au quotidien. Et tout comme sa capacité à passer à travers les murs, Vind semblait avoir cette même aptitude d’un point de vue social. Il passait juste à travers. Ainsi, je ne me formalisai pas du regard sombre que je me pris lorsque je lui fis un commentaire sur sa fièvre. J’avais été content de travailler avec lui. C’était quelqu’un pour qui j’avais malgré moi beaucoup d’estime. Parce qu’en général je me méfie des personnes dont je n’arrive pas à saisir le fonctionnement. Seulement… C’est grâce à lui que je suis là aujourd’hui. Et même si j’ai souvent l’impression de marcher sur des œufs en sa présence, je lui serais sans doute reconnaissant à vie de ce qu’il a fait pour moi.

D’ailleurs, je ne sais pas s’il s’est un jour réellement rendu compte de à quel point son acte, sa main tendue à totalement changé le cours de ma vie. Je ne me formalisai donc pas du regard sombre que m’envoya le mutant. J’aurais apprécié que notre première mission se fasse dans de meilleures conditions. Mais bon, il fallait faire avec ce que la vie nous donnait. On va donc essayer de ne pas rendre les choses trop hasardeuses. Mais je n’aime pas me savoir rechercher alors que mon partenaire est malade comme un chien. Et puis, vint la question de la capsule. Il y eut un blanc. Je me retournai avec horreur vers le norvégien alors que je n’avais pas de réponse immédiate. Non… Il n’avait pas pu la perdre quand même ?! « Tu plaisantes j'espère ? » Je jurais alors que je comprenais que cette phrase incarnait mes soupçons. Le con ! En plus il m’envoyait sa lumière à la con dans la gueule…

Une bouffée de panique horrifique s’empara de moi. Non, ce n’était pas vrai. On n’avait pas pu perdre la capsule comme ça… Oh putain… La merde quoi… Mystique va nous étrangler… Et après elle va nous étriper et nous donner à manger à je ne sais pas trop quel animal carnivore du Zoo le plus proche. « Je te l'ai passé quand on est sortis de l'eau. Et ne fous pas ça sur le dos de ma fièvre, je te vois venir ! » Je relevai un regard étonné vers mon partenaire. Il avait quoi … ? Euh… non… Je n’en ai absolument aucun souvenir. On était dans une belle merde. On n’allait pas vraiment pouvoir partir d’ici sans avoir récupéré la capsule. Tétanisé par ce que cela signifiait, j’observai Ørvind descendre dans le mince filet d’eau et partir à la recherche de l’objet. Ouais, c’était encore la meilleure des choses à faire. Je clignais à plusieurs reprises des yeux, essayant de me réveiller de ma stupeur.

« Tu délires totalement Ørvind ! Tu m’as jamais passé cette capsule ! Tu l’avais au moment où on est descendu et depuis je l’ai plus vue. Bordel de merde ! » Le juron, c’était plus pour moi et mon inattention que pour Vind. « Il faut faire demi-tour pour la retrouver, et vite ! Si le liquide descend à 5°C on pourra faire une croix sur la suite. Et selon mes calculs et la gueule des réglages ça pourrait même exploser, nous avec. » Je blêmi alors que je me laissais entrainé par le brun. « Putain de bordel de merde… » Fut tout ce que je fus capable d’articuler. Franchement… Les scientifiques ne savaient pas arrêter de créer des putains de saloperies instables ?! Je veux dire… A chaque fois il est question de risque d’explosion, de noyaux à stabiliser ou je ne sais trop quelle connerie… J’aimerais pour une fois devoir voler un produit stable pour une fois ! Ce serait aimable de leur part de nous rendre la tâche plus facile et avec moins de risque de mort imminente.

Mon regard accrocha celui de mon partenaire. Non… Non. Non. Non. Et encore non ! Je n’allais pas aller patauger dans la merde et la pisse pour ses beaux yeux ! Je ne suis pas Graham, je ne le regarde pas avec des yeux mièvre et remplit d’un amour dont il ne se rend même pas compte. Et donc, je n’irais pas jusqu’à patauger dans un liquide d’immondices et de fluides corporels pour réparer l’une de ses erreurs ou lui faire plaisir. Fièvre ou pas. Je veux bien être aimable et tout mais bordel, il y a des limites à ce que je suis capable de faire. Je tirai sèchement sur mon bras pour me défaire de sa prise.

« Je sais à quoi tu penses et bordel, il est hors de question que j’aille patauger là-dedans parce que tu as lâché la capsule en descendant ! » Mon regard descendit sur l’eau sale et odorante qui coulait un peu en contrebas. Mon visage se déforma en une grimace. Bordel, j’étais sdf, pas scavenger. Il n’y a vraiment aucun moyen de que j’aille patauger dans la merde… Mais les mots d’Ørvind me tournaient en tête… ‘Si le liquide descend a 5°C… ça pourrait exploser et nous avec.’ Un long soupire de fin du monde m’échappa. Bordel… Comment on a pu en arriver là ? Les choses se passaient pourtant bien jusqu’à présent… Je passai mes mains sur le visage. Ce fut une erreur. L’odeur qui trainait sur mes mains depuis le bain improvisé de tout à l’heure me revint en pleine narine. Je retirai vivement mes mains de mon visage en toussotant légèrement. L’odeur était vraiment trop forte…

Je me mordillai légèrement la lèvre. « Bon, on est tous les deux coupables dans l’histoire à notre manière. Toi parce que tu t’es pointé avec une fièvre de cheval et que tu as lâché la capsule, moi pour ne pas l’avoir remarqué tout de suite. Et aussi parce que je culpabiliserais un peu de te forcer à y aller avec ta fièvre sans même le jouer au hasard. Cependant, c’est ton erreur donc tu dois l’assumer. Donc, je te propose qu’on joue à pile ou face pour savoir qui va aller patauger dans la merde. Je lance la pièce, tu choisis ton côté gagnant. » Je levai un sourcil. Alors que je fouillais dans ma poche trempée après une pièce. J’en trouvai finalement une et je la présentai au norvégien, lui montrant au passage qu’elle n’était pas pipée.

Allez, il était temps de voir ce qui nous attendait. Je la frottai un peu sur le haut de mon t-shirt pour la nettoyer. Je la lançai ensuite rapidement. La pièce s’éleva en l’air, tournoyant dramatiquement. Sans le vouloir, je retins mon souffle alors que je la rattrapai. Je la posai à plat sur le dos de mon autre main, gardant toujours le résultat secret. Je relevai les yeux vers le norvégien, attendant qu’il choisisse une face de la pièce. « Alors ? »

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MessageSujet: Re: the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind)   the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind) EmptyDim 24 Jan - 17:36

Le membre 'Niall Southway' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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MessageSujet: Re: the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind)   the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind) EmptyJeu 18 Fév - 3:21

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MessageSujet: Re: the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind)   the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind) EmptyMer 2 Mar - 20:44

the smelling of a good damn blunder
Ørvind Sveindsen ∞ Niall Southway
« Pile. De toute façon, si c'est comme dans le film, dans les deux on est foutus... » Le film ? Quel film ? Je détestais quand lui et Graham se mettaient à faire de référence à je ne savais trop quelle œuvre cinématographique. J’allais doucement relever ma main, le choix ayant maintenant été fait par le norvégien. «  ATTEND ! » Je m’immobilisais et mon regard remonta vers lui. Quoi encore ? Sa main se posa rapidement sur la mienne, m’empêchant de dévoiler le résultat, même si je l’avais voulu. Je n’en pouvais déjà plus d’attendre, espérant de tout mon être que la pièce afficherait son côté face. Ce serait bien que, pour une fois, la chance soit de mon côté. « Si on ne la retrouve pas, cette foutue capsule, je te fais la promesse de t'accompagner dans le dur chemin que sera le retour à la vie de clochard après que la Confrérie nous aura donné congé. Et si on revient avec, on passera sous silence l'incident de notre perte temporaire du butin. Je raconterais même que tu m'as sauvé la vie si tu veux. Pour me faire pardonner. » Je clignais des yeux, surpris du soudain élan lyrique de mon ami. A l’entendre, nous allions travers les enfers avec un simple cure-dent pour nous défendre. Certes, aucun de nous deux n’avait vraiment envie de sauter une seconde fois dans le flux de déjections et autres immondices et je doute que Raven nous accueille d’un très bon œil si nous revenons en lui annonçant qu’on a perdu la capsule dans les égouts et qu’elle pourrait exploser à tout instant. Mais je devais bien avouer que le rapport avec le fait de vivre à la rue m’échappait totalement. Il faudrait qu’un jour, je lui parle de cette drôle de fixation qu’il semblait faire sur mon ancien statut de SDF. Parce que, en plus qu’il ne soit pas très saint d’idéaliser le fait de vivre au jour le jour en volant les autres –et je ne vous parle même pas des notions d’hygiène difficilement existantes-, je commençais à perdre patience à le voir me ramener toujours aussi loin en arrière. Je ne dis pas que je n’étais pas fier d’avoir survécu à tout cela, d’être passé au-dessus. Mais j’apprécierais pouvoir me concentrer sur mon présent et mon futur. Et les remarques incessantes de mon ami n’avaient de cesses de me ramener dans le passé. Mais bon… Je suppose que pour une fois, je pouvais mettre cela sur le compte de sa fièvre qui devait sans doute le faire délirer. Je ne vois pas d’autre réponse à son délirium momentané.

Finalement, il souleva ma main et mon regard plongea vers la pièce, avide de savoir, de connaître la réponse. J’avais déjà trop attendu et, pour peu, j’aurais trépigné sur place. Je détestais devoir attendre une information alors qu’elle était juste à portée de bras. Ici, de main. Il lorsque je vis le métal, je ne fus que déception et regrets. Pourquoi l’avais-je laissé choisir le côté de la pièce ? J’aurais dû prendre pile. Ou tout simplement ne pas proposer une solution aussi stupide. Je relevai un regard vide vers le norvégien alors que je prenais plus amplement conscience de ce que j’allais devoir faire pour la Confrérie. Vaguement, une question traversa mon esprit. Pourquoi aller fouiller dans la merde, la pisse et j’en passe des meilleurs me paraissait plus difficile à surmonter que de tuer pour la Confrérie ? Peut-être parce qu’il y avait moyen de faire ça sans se salir dans la deuxième option. Et que, au final, cela semblait moins avilissant d’éliminer un ennemi que d’aller patauger dans les déjections de la ville. Bordel. C’était vraiment réel ? Mon regard se reposa sur Vind alors que je sortais de mon introspection. Il me glissa la pièce dans ma poche. S’il croit que je compte conserver cette pièce, il se trompe lourdement. Plutôt la brûler pour me venger du sort qu’elle allait me faire subir. « Fais chier… » Lâchai-je en un souffle. « Mes chocolats chauds sont les meilleurs de tout Manhattan. Promis, je te ferais autant de chocolats chauds que nécessaire pour oublier cet instant. » Ignorant la remarque de mon partenaire, je me tournais vers mon destin. Oui, finalement, cela pouvait ressembler à la traversé de l’enfer avec pour seul moyen de défense un bâton. J’aurais sans doute rechigné tout autant à avancer pour me lancer dans l’aventure tout du moins. Dans l’état où j’étais, Ørvind aurait pu yodler que je ne pense pas que je l’aurais même remarqué. Une petite pousse en avant et je fis trois pas, grimaçant d’avance. Je m’arrêtais un bref instant, me retenant de justesse de prendre une grande inspiration pour me donner du courage. Vu l’odeur qui régnait dans les lieux, cela aurait été une très mauvaise idée.

Je fermais les yeux alors que je pénétrais dans l’eau… étrangement tiède. Oh mon Dieu. C’était infâme. L’espace d’un instant, je souhaitais être toujours un clochard crachant ses poumons dans la rue et de n’avoir jamais croisé la route du norvégien. Je sentais l’eau s’infiltrer dans mes chaussures et sous mon pantalon. Rapidement, je fus dedans jusqu’au-dessus du genou. Des bouteilles vides flottaient autour de moi. Ça et d’autres immondices. Et je dû rassembler tout le courage que j’avais au fond de moi pour me pencher en avant et commencer à chercher. Les bras enfoncés plus loin que le coude, penché ainsi en avant, les odeurs ne pouvaient être plus présentes. Un instant, je crus que j’allais tout simplement vomir tant l’odeur était insupportable. Je détournais la tête en grimaçant alors que mes mains fouillaient. J’essayais de ne pas trop me visualiser ce qui pouvait frôler mes doigts. J’étais déjà bien assez dégouter comme cela et, pour une fois, je n’étais pas curieux de me faire une visualisation mentale de toutes ces choses plus ou moins chaudes et visqueuse qui passaient entre mes mains. Ne pas penser. Ne pas penser. Ne pas penser. « Niall, tu n'oublieras pas ce coin-là. Je crois que ça brille. » Je me redressais pour mitrailler Vind du regard. Pour peu, j’aurais attrapé la première chose un peu visqueuse passant sous mes doigts pour la lui lancer en plein visage. L’enfoiré. « Viens patauger toi-même si tu as quelque chose à redire sur ma méthode. » Grognais-je, rendu de très mauvaise humeur par ma défaite à pile ou face. Je crois que je ne ferais plus jamais l’erreur de lui proposer une telle chose. Plus jamais. Autant me tirer une balle dans le pied que de tenter une chose pareille à nouveau. Cependant, avec l’infime et minuscule espoir de pouvoir en avoir fini au plus vite, je me dirigeais tant bien que mal –évoluer avec de l’eau jusqu’aux genoux n’était pas forcément la chose la plus aisée du monde- vers la bouche que mon partenaire m’avait désignée. Sincèrement, j’espérais qu’il y avait vraiment vu quelque chose et qu’il ne se contentait pas de se moquer de moi et de ma situation… Désagréable. « Parle de ça à quelqu’un et je te jure que je repeins le mur avec ton cerveau. »

Et bordel, j’étais cruellement sérieux. Je pouvais déjà voir d’ici le petit sourire satisfait d’Asper alors que Vind lui raconterait notre histoire dans les égouts, la petite réflexion qui manquera de franchir ses lèvres mais qui sera bel et bien toujours présente dans son regard. Non, il ne fallait vraiment pas que quiconque apprenne ce qui était en train de se passer là maintenant. Je voyais déjà le regard désolé de Raven, j’entendais les sous-entendus de Graham. Plutôt étouffer le norvégien que de le laisser parler. Et je pourrais même le faire avec l’une de mes chaussettes. Elles étaient suffisamment trempées que pour rendre sa mort désagréable comme il le fallait… Juste pour le punir d’avoir égaré cette putain de capsule. Je secouais la tête. J’étais en train de m’emporter. Mes mains continuaient inlassablement de chercher après cette foutue capsule mais je n’étais pas bien sûr de pouvoir arriver à mettre la main dessus dans cette mer d’immondices. « Putain, c’est dégueulasse ! » Ouais… Le dire à voix haute n’allait rien changer. Mais j’avais besoin de m’exprimer. Je me frottai le visage avec mon épaule comme je le pus avant de me pencher à nouveau pour y retourner.

Niall arrive-t-il à mettre la main sur la capsule ?:

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MessageSujet: Re: the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind)   the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind) EmptyMer 2 Mar - 20:44

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MessageSujet: Re: the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind)   the smelling of a good damn blunder + (niall & ørvind) Empty

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